Los Angeles - Samedi 2 janvier 2016 - 18h00
- Cane ? Mais...
Il est fier de voir son air étonné. Évidemment, le bouquet qu'il tient dans sa main droite en est en bonne partie la raison. La boîte de chocolat présente dans sa paume gauche également. Les places de cinéma coincées entre son menton et son torse obligent un petit sourire à naître sur les charmantes lèvres de la jeune femme.
-Tu es complètement fou, dit-elle en riant, tandis qu'il entre dans la maison en manœuvrant difficilement afin de ne rien faire tomber.
Elle récupère les places de cinéma, et il peut enfin relever la tête pour croiser son regard amusé. Il est heureux de la voir sourire à nouveau, après les pleurs de cette nuit.
-Joyeuse Saint-Valentin ! s'écrie-t-il.
-Nous sommes le 2 janvier, Cane ! dit-elle en s'esclaffant.
-Je suis un peu en avance. Mais je t'aime tellement que je suis pressé d'arriver à la Saint-Valentin, rien que pour t'offrir un champ de roses...
Il sourit, elle fond. Il lui a à nouveau avoué son amour avec naturel, évidence. Ses jambes en tremblent.
La dernière fois qu'il lui a soufflé ses mots, elle a créé un cratère de plusieurs mètres à la seule force de sa pensée. Cette fois, elle se contente de rire.
Il n'y a pas d'étincelle.
-Cane, tu es un ange.
-Je suis juste un chanceux.
Elle le laisse entrer dans le salon. Sa mère est partie travailler, son frère dort chez un ami. Ils ont la maison pour eux deux. Elle va chercher deux verres dans la cuisine et leur sert du Coca. En revenant vers lui, elle le trouve assis sur le canapé, en train de feuilleter le programme télé. Il s'arrête immédiatement quand elle s'assoit à son côté.
-Que fait-on ?
-Je ne sais pas... on peut peut-être regarder un film ?
Elle ne veut pas regarder un film, il ne veut pas regarder un film. Ils le savent tous les deux. Alors, il se penche vers elle et attrape ses lèvres, pendant qu'elle laisse courir ses mains sur ses épaules carrées. Une bouffée de chaleur l'envahit, se propage en elle. Il laisse glisser ses lèvres vers son menton, puis vers son cou.
Sa main glisse sur ses épaules, la chaleur monte en elle sous la pression de ses lèvres contre la peau sensible de sa gorge.
Puis... une étincelle. Cane pousse un hurlement de douleur, elle retire sa main avec un cri en sentant la peau de ses pectoraux brûlée, juste là, sous ses doigts.
Une étincelle. Et la normalité échoue pour laisser place à l'incrédulité, à la peur. Le chaos est de retour.
Il a suffi d'une étincelle.
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Étincelle
FantasyIl suffit d'une étincelle... et grand nombre de choses peuvent changer. Un chapitre par jour // Histoire fantastique // Young adult