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C'est le deuxième chapitre du jour ! N'oubliez pas d'aller lire le 23 ! ;)


Lizzie attend près de la porte du lycée. Elle fait semblant de téléphoner, l'oeil sur l'entrée. Elle attend, elle guette, comme le guépard face à sa future proie. Elle se délecte d'avance des moments à venir.

Il arrive à 7h58 précisément. Son regard d'un bleu pâle survole le couloir, les casiers, les élèves entassés, bruyants et agaçants. Elle devine qu'il recherche sa belle. Maé n'est pas là. Elle va donner une compensation au beau Cane.

Elle s'avance vers lui en jouant des hanches.

-Salut.

Il la regarde à peine, occupés à fouiller les lieux de façon appuyée.

-Tu cherches Maé ? interroge-t-elle d'une petite voix, jouant de sa timidité fictive.

Un prénom et elle capte toute son attention. Elle se sent sondée sous les iris du jeune garçon, c'est agréable. Un sourire de façade apparaît sur les traits de Cane.

-Tu sais où elle est ?

-Non, mais je sais où toi tu devrais être, répond Lizzie en rougissant, un art qu'elle a appris très facilement. Dans le cours de Monsieur Wims. Je t'y accompagne ? (elle regarde ses pieds) Moi aussi j'y participe.

-Je vais attendre M...

-Elle va arriver, l'interrompt Lizzie. Et je ne sais pas où est la salle. Tu pourrais me montrer ?

Il hésite. Elle insiste en posant sa main sur son bras, pour lui lancer un regard éploré par-dessous ses cils:

-Je n'aime vraiment pas arriver en retard, j'ai peur que tout le monde m'observe...

Il sourit, de façon automatique. Il est troublé par cette jeune fille qui lui demande de l'aide.  Son rôle de fidèle serviteur de la gente féminine en détresse prend le dessus.

-Très bien, acquiesce Cane en replaçant son sac à dos sur ses épaules.

Il avance avec une Lizzie satisfaite dans les couloirs désormais presque vide.

-Tu t'habitues ?

-Oui, c'est un lycée agréable.

-Pas trop difficile de se faire des amis ?

Elle mordille ses lèvres, et il reste à regarder ses dents sur le velouté rose, hypnotisé.

-Si, très, dit-elle en le forçant à s'échapper de cette vision. Je n'ose pas vraiment parler, approcher les autres...

-Tu oses, avec moi, soulève Cane.

Elle s'arrête brusquement. Il se détourne pour la regarder. Elle émet un rire tremblant.

-Oui... tu me parais disponible. Tu as l'air de quelqu'un de bien.

-Je suis quelqu'un de bien. Enfin, je pense l'être.

-Ça se voit.

Ils continuent en silence jusqu'à la salle. Il est troublé, elle est heureuse de son succès.

-Le preux chevalier qui sauve la demoiselle en détresse, rit-elle délicatement. Merci beaucoup.

-Je t'en prie.

Elle dépose un rapide baiser sur sa joue et file à sa place. Il touche sa peau du bout des doigts, là où l'empreinte des lèvres le brûle, ardemment.


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