Partie 23

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Partie 23

T'es jamais à mes côtés, jamais la pour m'épauler, tu préfères rester à la cité et me mettre de côté.

Pendant un certain moment, je remettait en question notre relation, peut-être n'est t'es t-il pas mon mektoub ? On était peut-être pas fait pour être ensemble. Or, même si je n'avais que 19 ans, je ne me voyais pas sans lui, c'était impossible pour moi. Depuis petite, pour moi c'était lui et pas un autre.

A force de réfléchir je n'avais pas dormi et le lendemain je suis allée en cours en bus parce que Mr. Rayan était encore occupé à ses activités de merde dont je veux même pas citer le nom.

J'essaie d'écouter le plus possible en cours et de me concentrer. Les heures passent, c'est l'heure de manger sauf que je manges pas, j'avais pas faim, pas d'appétit. Je regarde Sana et les autres filles mangeaient puis on reprends les cours.

La journée se finit et encore une fois Rayan n'est pas là, il me met sur " le té-cô " comme il dit. Flemme de prendre le bus, je rentre à pieds en prenant mon temps, çe me changes les idées.

Je suis entrain de marcher quand on me tapote à l'épaule, je me retourne et je vois Samir.

Samir : Keffa là ?

Moi : Salem Aleykoum, je rentre chez moi

Samir : Ouai aleykoum salem, azy je viens avec toi j'passe le salem à khalti Hanane ( ma mère )

Du coup on a fait la route ensemble et je m'en foutais, je savais que ça parlerai pas, c'est le meilleur shab à mon frère après les gens ils imaginent ce qu'ils veulent.

Samir : Ca va les cours ?

Moi : Hamdoullah et toi la famille ?

Samir : Hamdoullah

On continue à marcher

Samir : Elle a quoi la daronne à Rayan ?

Pourquoi il me parle de ça lui.

Moi : Elle est malade miskina

Samir : Allah y chefiha, Rayan il part en couille

J'ai pas répondu, j'avais rien à dire et je voulais pas me cramer, on arrive 5 minutes après, on montent et tout, je salem ma mère et Amine et je rentre dans ma chambre poser mes affaires et je ressors rester dans le salon.

Amine : Shé va me chercher un grec

Moi : T'sais t'a une voiture

Amine : Vasy afek, prends là si tu veux

Il me tends un billet de 10euros.

Moi : P'tain Amine j'viens de rentrer et il est 17h

Il s'en foutait comme si j'existait pas, il en avait rien à foutre. Je prends mon tel et mes écouteurs et je vais à son grec à la con à pied, j'arrive devant et comme toujours il est rempli et que de gars en plus donc je réfléchissais à comment faire, je voulais pas rentrer avec tous ces gars

J'ai du rester 15 minutes devant le truc en mode découragé, j'allais rentrer, j'étais obligé.

... : T'fais quoi al ?

Pas besoin de vous faire un dessin, c'était Rayan

Moi : J'dois aller prendre un grec à Amine

Rayan : Azy reste là

Moi : Tiens ( je lui tends le billet de 10 )

Rayan : Azy remballe

Moi : Tiens, j'vais lui dire quoi si je reviens avec l'argent qu'il ma donner

Du coup, il prends l'argent, je lui dis la commande et il y va. Il ressors pas longtemps après et me tends le sachet avec le grec

Moi : Merci

Rayan : J'bouge

Moi : ( en chuchotant ) Comme d'hab

Rayan : T'a dis quoi al ?

Moi : Comme d'hab, moi aussi j'bouge

J'allais partir mais il m'a retenu le bras

Rayan : Attens j'règle mes trucs et on va parler

Moi : Non pas la peine, met moi sur le té-cô comme tu fais

Rayan : Une meuf aussi casse-couile c'est pas possible

Je le laisse et commence à rentrer, Amine il m'attendait depuis presque 45 minutes.

... : T'fesais quoi avec Rayan ?

Brahim!! Il me fait peur ce mec, j'ai l'impression il a pas de coeur, pas de sentiments, rien, comme si il était vide. Un mur le mec.

Moi : Euh.. Amine il voulait un grec et j'voulais.. pas rentrer

Brahim : Hendek, Hamid...

Moi : Non non t'inquiète, c'était juste pour le grec, faut je rentre, Amine il m'attends

Partout ou je vais, j'ai l'impression j'suis pistée, dès que je sors, je rencontre quelqu'un.

Bref je rentre.

Amine: Wsh tu l'a construis le grec ou c'est comment ?

Moi : Il était blindé aussi

Amine : Azy azy passe passe j'ai la dalle

Je lui passe son grec et sa monnaie

Amine : T'peux la garder la monnaie

La journée passe et je suis passé voir Khalti Fatiha ( la mère à Rayan ), elle se battait, son truc je sais pas exactement ce que ça lui fesait mais elle perdait du poids, des couleurs et avait de plus en plus de cernes. Après être passé et avoir fait un petit coup de ménage et tout je rentre chez moi et la soirée passe.

Il est vers les 2/3h du mat' et Rayan m'envoie un message pour que je montes sur le toit, ça fesait longtemps qu'on s'était pas vu dans cet endroit.

Je monte en faisant attention à pas faire de bruit, de prendre mes clés et toute la galère qui va avec. Donc je monte et il est déjà là.

Je vais m'asseoir sans parler à côté de lui. On reste un moment, comme toujours, sans parler. Mais on avait pas besoin de parler, personne ne savait quoi dire et ça pourrait paraître con parce que je peux me faire cramer juste pour monter sur le toit avec une personne avec laquelle je ne parle même pas mais c'est rassurant.

Rayan : Ca devait pas se passer comme ça

Moi : C'est le mektoub ( destin), c'était écrit

Rayan : J'deviens comme les shlagues d'en bas

Je savais pas quoi répondre, je voulais pas le défendre, ce qu'il fesait est hram et je voulais pas l'encourager à faire ce qu'il fesait

Rayan : Ma yemma elle pleure pour moi et toi j'le vois que t'es mal à cause de mes conneries

Moi : Arrête Rayan, tu fais ça pour la soigner et In Sha Allah t'arrêtes après

Rayan : J'sais c'que tu penses

Moi : J'pense rien du tout, j'espère juste que t'arrêteras

Rayan : J'suis sal Shé et .....

La suite quand y'aura plein de votes et de commentaires, elle est un peu courte mais c'est pour laissez du suspens

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant