Saison 2 – Episode 17
« Si Dieu te donne cette épreuve c'est qu'Il sait que tu es capable de la surmonter avec succès. Peu importe l'intensité de ta douleur, peu importe la difficulté »
La journée était passé. Tout c'était passé bien dans l'ensemble. Les petits c'était bien amusé. J'avais vu Sou.
C'était l'heure de rentrer. On se dirige vers le parking.
Sabrine : Je peux monter avec Soukeïna ?
Moi : Pourquoi faire ?
Je ne voulais pas être seul avec Youssef dans la voiture même si c'était pas Sabrine qui changeait quelque chose.
Sabrine : Pour rester avec les jumeaux, on a un jeu à faire
Moi : T'a demandé à Sou ?
Sabrine : Oui oui elle m'a dit de te demander
Moi : Bah vas-y, on te récupère devant chez elle
Super. Merlich, je vais faire genre je dors. On monte dans la voiture et il commence déjà la discussion.
Youssef : Ça va ?
Moi : Hmdl
Finalement il a compris que je ne voulais pas parler donc il n'a plus rien dis après. Moi j'ai fermé les yeux, j'avais plein d'idées dans la tête qui se bousculaient. Comme au début, j'étouffais.
J'envoyais un message à ma mère pour lui dire qu'on rentrait.
Youssef : Tu penses encore à lui ?
Là les nerfs ils sont montés.
Moi : Mais c'est quoi ton problème à toi ? Ouais je pense encore à lui, matin midi soir même. T'as pas de fierté à faire du forcing comme ça ? T'as rien à faire d'autres ? Tu prendras jamais à sa place. Tu peux rester comme maintenant même 10 ans, tu perds ton temps. T'a été quelqu'un mais tu n'es plus personne. J'te le dis comment ? Laisse-moi tranquille en sah. Que tu vives en France, ça ne change rien. Je pensais que ouais je t'aimais ou j'sais pas quoi mais lui, lui c'est fois 1000.
Il me regardait et était choqué par ce que je disais et le ton sur lequel je le disais. J'en pouvais plus clairement. Je lui avais dit et je lui faisais comprendre qu'il n'y aurait plus rien entre nous mais malgré ça, il persiste. Moi aussi je le regardais mais à bout de souffle, à bout de nerfs, à bout de tout.
Il tourne la tête sur la route et là tout s'est passé vite, j'ai senti la voiture se tournait, freinait et se retourner sur elle-même. Qu'est-ce qui se passe ?
[...]
Quelques minutes plus tard, j'arrivais à ouvrir les yeux, plus rien ne bougeait. J'étais à l'envers dans la voiture. Je tourne la tête, Youssef n'était pas là. Je retourne la tête, et je vois Réda. Puis trou noir. Mes yeux se fermaient tout seul, mon corps me lâchait.
[...]
Mon corps était en feu. Tout me faisait mal. Il faisait noir, très noir. Je ne voyais rien. Où j'étais ? Qu'est-ce qu'il c'était passé ? Quand t'es morte, tu ne sens plus les douleurs.
Aveugle ? Noooon. Je m'étais toujours dis si je devais avoir un handicap entre aveugle, sourde ou muette, lequel je préférais.
J'ai commencé à paniquer et a essayé de lever mes bras ou de bouger une partie de mon corps mais je n'y arrivais pas. Je voulais mais rien.
J'ai essayé de crier mais rien ne sortait aussi.
A force de paniquer, je n'arrivais plus à respirer. Je sens ou j'entends de l'agitation autour de moi, je ne sais même plus. Je n'arrivais plus à faire la différence entre tous mes sens.
Les médecins criaient je sais pas quoi, j'ai senti des mains sur moi, j'ai essayé de les tenir ou de les serrer ou quelque chose. Que quelqu'un sache que je suis là.
Après je sais pas combien de temps, je n'avais notion de rien, j'ai réussi à entrouvrir les yeux. J'essayais de reconnaitre l'endroit, ou les personnes autour.
A ce moment-là, j'ai eu un flash-back, j'avais fait un accident. Avec Youssef on avait eu un accident. Petit à petit, les images revenaient.
... : Elle est réveillée, elle a ouvert les yeux
... : Benthi, benthi, ça va ? T'a mal où ?
Puis, d'un coup, tous les bruits se mêlaient, il y avait trop de bruit, j'avais mal à la tête. Taisez-vous.
Je vois un homme en blouse blanche arrivait, sûrement un médecin. Il fait sortir tout le monde de la salle.
Il m'examine.
Appart me laisser faire, je peux rien faire. Il me demande de bouger certaines parties de mon corps mais je n'y arrive pas. Encore une fois, je panique. Je ne veux pas finir handicapée, je peux pas. Dépendre de quelqu'un totalement c'est dur à vivre.
Médecin : Madame, vous m'entendez ?
J'essaie de lui répondre oui, mais rien ne sort.
Il comprend très vite.
Médecin : Ne vous inquiétez pas, cela reviendra. Vous avez eu un important accident, madame. Plusieurs de vos côtes ont été touchés, votre jambe gauche ainsi que votre bras droit ont été gravement endommagés. Nous vous avons opéré de ceux-ci, vous avez donc des plâtres. L'hôpital vous donnera un fauteuil. Vous êtes resté 2 semaines dans le coma, votre corps n'a pas supporter la douleur. Vos cervicales ont aussi été touchés. En ce qui concerne, la parole, c'est parce que vous étiez inconsciente 2 semaines, cela reviendra. Je vous ai prescrit des anti douleurs et si la douleur ne passe pas, vous appuyez sur ce bouton et une infirmière viendra. Vous allez rester encore quelques jours avec nous puis, si tout va bien, vous pourrez sortir. Je vais prévenir votre famille, ils ne pourront pas rester longtemps, vous avez besoin de calme et de repos.
Et là, ma question était : qu'est ce qui n'a pas été touchés ? Comment j'en suis arrivé là ? Youssef il va comment ?
Le médecin a parlé rapidement à ma famille pour leur expliquer mon état et que j'avais besoin de repos.
Petit à petit, ils sont rentrés. Ils ont essayé de me parler mais je n'arrivais pas à répondre et ça le médecin leur avait dit. Il y a avait mes parents, mes frères, ma sœur, Leila (ma cousine), Sou.
Après être resté un peu, petit à petit, la chambre se vidaient et à la fin il restait ma mère et Sabrine (ma sœur).
Ma mère : Benthi, on va y aller. J'te laisse un téléphone, si t'a besoin de quelque chose, tu appelles. Fais attention à toi, on reviendra demain.
Sabrine : Désole Shé, c'est ma faute
Elle commençait à pleurer. Oh non pas ça. J'ai essayé de lui dire non de la tête et elle m'a tenu la main.
Après quelques minutes, ils sont partis. J'allais passer la soirée seule dans un hôpital.
[...]
Une ou deux heures après que ma mère soit partie. La porte s'ouvre. Pourtant les visites étaient terminées à cette heure-ci.