Saison 2 Partie 4

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Saison 2 – Episode 4

Je me réveille doucement et voit ma famille autour de moi. Je tourne la tête et remarque que c'est des murs de chambres d'hôpitaux.

Moi : Mama

Ma mère : Benthi, ça va ?

Moi : Il va bien ? Il est ou ?

Je voulais me lever et la porte s'ouvre et laisse apparaître un médecin.

Médecin : Bonjour, mademoiselle Shéhérazade, comment allez-vous ? Vous souvenez-vous de ce qui s'est passé ?

Moi : Où est l'autre personne avec qui je suis venue à l'hôpital ?

Je vois le médecin regardais mes parents.

Moi : Qu'est-ce qui se passe ?!!!

Médecin : Vous concernant, vous avez perdu connaissance suite à une baisse de tension car vous avez eu une montée d'adrénaline suite aux évènements puis votre corps s'est réveillé.

Moi : Amine, il est où ?

Je commençais à pleurer, je sentais la mauvaise nouvelle.

Amine : Auprès d'Allah

Il était parti. Il m'avait promis de pas me laisser seule, qu'on serait heureux, qu'on n'aurait pas patientait et galérait pour rien. Il avait réussi à faire battre mon cœur et maintenant il avait aussi réussi à l'arrêtait.

Je pleurais silencieusement. Je voulais crier, sortir toute cette peine et cette rage mais je voulais être le seul témoin de cette scène. Je ne voulais pas qu'on me voit, je voulais être seul. Je fixais un point par terre et pleurait.

Je ne savais pas ce qui se passait autour de moi, je n'y prêtais pas attention. Ma mère aussi devait pleurer, sûrement.

Plus rien n'existait.

Je pensais à nos disputes, nos embrouilles, nos galères.

J'entendais des voix mais je n'écoutais pas, je ne répondais pas non plus.

J'étais morte.

On n'avait même pas encore fait accepter notre union aux yeux de mon p

Je sentais la haine et la colère montaient tandis que la tristesse disparaissait.

Tout c'était de sa faute, on n'a même pas pu être heureux par sa faute. Par ses idées, sa façon de voir les choses, son nationalisme. Sa faute.

Moi : C'est ta faute !

Je tourne ma tête vers lui et le fixe. « C'est ta faute ».

Je sens ma tête tournait puis trou noir encore.

[...]

Je me réveille. La chambre était vide.

In Sha Allah c'est un mauvais rêve. J'essaie de me lever et sort de cette chambre. Je vais à l'accueil et demande une chambre au nom de Rayan ******

Seule réponse : « Désolée nous n'avons personne à ce nom »

Je vois Amine à la machine à café, je m'approche de lui.

Amine : Qu'est-ce que tu fais là ?! Comment tu t'es levée !?

Moi : Amine il est où Rayan ?

Il a baissé les yeux.

Amine : Viens on va parler Shé

Il me prend par les épaules et on se dirige vers ma chambre. Il m'assoit et s'assoit à côté de moi.

Amine : Hasna elle voulait des fraises à 2h du mat' et donc je suis allé à la cité lui en cherchait et j'ai croisé Rayan. Il était avec des potes et il m'a accompagné et m'a montré une épicerie ouverte à cette heure-ci. Je ressors et on prend le chemin retour et là d'un coup on entend des coups de feu et des cris. On est allé voir ce qui se passait et c'était une descente de la cité ****. Y'avais des tirs de partout et y'avais un gars de la cité ennemi qui me regardait et qui pointe son arme sur moi. Je n'avais rien pour me défendre.

Il a tiré.... Et Rayan s'est mis entre lui et moi. Il s'est pris la balle pour moi.

Moi : ...

Je n'arrivais pas à parler, je me refaisais la scène.

Amine : Je l'ai rattrapé et l'ai posé à terre et lui ai demandé pourquoi. Il a répondu que j'allais devenir daron et que je devais être là pour ma femme. Je suis désolé ma sœur, je ne savais pas ce qui se passait, j'ai rien vu venir. Ça s'est passé très vite. Puis t'es arrivé et tu connais la suite.

Moi : Pourquoi lui ? Il avait arrêté ses bêtises, il travaillait Amine, il travaillait pour qu'on soit bien une fois que ...

Amine me prit dans ses bras.

Amine : Quand tu étais inconsciente, les médecins ont essayé de le sauver mais la balle avait touché un organe important et il avait perdu beaucoup de sang.

Moi : Il est où maintenant ?

Amine : Il a été rapatrié et enterré en Algérie le lendemain

Moi : Amine je veux sortir... Je ne veux pas rester là

Il me regarda mais je savais qu'il ne me laisserait pas. Il m'a aidé à ramasser mes affaires et on est sorti. On arrive devant notre bloc. Il m'aide à monter. Je vais directement dans ma chambre et m'enferme.

Je me suis pas endormi. Je me torturais l'esprit avec nos souvenirs et laissait les larmes descendre le long de mon visage. Je n'arrivais pas à les retenir, c'était trop. Je ne voulais pas être forte.

Je savais que ce n'était pas bien de pleurer un mort.

Mort. Il était mort. C'était réellement fini.

Je commençais à étouffer dans ma chambre. Je sors dans le salon. 2h du matin. Tout le monde dort. Je me dirige vers la porte et monte au toit. Notre toit. Du début à la fin.

De l'air. Enfin de l'air frais. Je respirais et pleurais. On avait passé une bonne journée ce jour-là mais la fin est tragique. Comme quoi toutes les histoires n'ont pas une belle fin. Notre histoire n'aurait pas de fin. Elle avait eu un début, un milieu mais resterai comme ça.

Je lève la tête vers le ciel et cherche l'étoile la plus brillante.

Petite, pour moi les étoiles représentaient les personnes au ciel.

Dorénavant, il sera une étoile. La plus brillante dans le ciel.

... : Il m'a demandé qu'une chose, qu'au final tu sois heureuse. Ça prendra le temps qu'il faut mais il a demandé qu'une chose. Que tu sois heureuse...

Je tourne ma tête. Encore des yeux qui brillaient.

Hamid : Avant que t'arrives, il m'a demandé ça. De veiller à ça.

Moi : Le 16/04/2016, cette cité a perdu 2 personnes. 

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant