Saison 2 - Partie 3

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Saison 2 – Episode 3

J'étais dans mon lit et je repensais à cette journée et je souriais toute seule. C'était lui et pas un autre. Je pensais à quelques détails et rigolait comme une folle.

Sabrine : Pourquoi tu rigoles ?

Moi : Rien rien

Sabrine : T'es folle ?

Moi : Ta race à toi, c'est toi la folle

Sabrine : Moi je ne rigole pas toute seule

Je m'endors toujours en me refaisant la journée dans ma tête. Vers les 2h-3h j'entends des coups de feu, des cris, du bruit. Je me lève en sursaut et vais voir à la fenêtre.

Une descente...

Alors là, j'avais un mauvais pressentiment. Je priais pour Hamid, Amine, Rayan, Samir. Je priais pour tout le monde pour qu'il n'y ait pas de morts, pas de blessés grave. J'étais stressé, j'essayais d'appeler Hamid, Amine, Rayan mais personne ne répondait.

J'ai appelé Sou mais pour savoir si elle avait des nouvelles mais rien.

J'hésitais à descendre mais j'avais peur.

Je regardais mon téléphone comme une folle. Puis j'ai décidé de descendre, quitte à me faire tuer par un de mes frères ou les deux, il fallait que je descende. Personne ne me répondait et je pouvais pas rester à attendre comme ça.

Je descends, j'étais en jogging tee-shirt alors que c'était l'hiver. Les coups de feu avaient cessé mais des gens courraient, criaient, portaient d'autres gens. Je cherchais une personne que je connaissais dans cette foule mais il faisait nuit et je tremblais de froid, de peur, de stress et j'avançais sans savoir où j'allais.

Je vois Samir venir vers moi.

Samir : Qu'est-ce que tu fous là ?

Moi : Je... Je cherche mes frères et Rayan. Ils sont où ?

Samir : J'sais pas, j'étais avec eux et puis c'est parti en couilles.

Moi : C'est pas po... possible, ils sont où ?

Samir : azy viens

Il me tire par le bras et on avance. Les fenêtres s'étaient allumés, les familles regardaient ce qui se passait. On avance et on ne voit toujours rien. Je ne sais même pas comment je faisais pour marcher, je tremblais sur place et m'imaginais le pire.

Je vois un regroupement autour de quelque chose ou quelqu'un peut-être, je sais pas, il faisait nuit, je ne voyais pas très bien. Samir s'avance vite et moi, plus j'avançais et plus mes jambes tremblait. Ce n'était pas la première descente que je vivais mais celle-ci avait un effet sur moi que les autres n'avaient pas eu. Samir était arrivé et moi j'étais toujours derrière.

J'aperçois Amine qui s'approche de moi, je me sens un peu plus rassuré mais son regard me fait vite peur.

Amine : Shéhérazade ! Approche pas ! J'suis désolé...

Je le regarde d'un air interrogatoire et dis d'une voix tremblante : « Désolé de quoi ? »

Amine : C'est ...

Moi (en criant): C'est qui Amine !!

Amine : Rayan ...

Moi : Si c'est une blague, ce n'est vraiment pas drôle

J'y croyais pas, c'était impossible et le fait qu'il rigole sur ça m'a énervé donc je le pousse et vais voir de moi-même qu'est ce qui se passait.

J'essaie de pousser les gens sur mon chemin, je vois Hamid accroupi par terre et lorsque je regarde à terre.

Je le vois lui. Cet homme qui me fait battre le cœur, cet homme que j'aime et avec qui je veux vivre. Cet homme dont je veux être la femme et la mère de ces enfants.

Les larmes me montent et je tombe à terre. Sur le moment, j'ai appuyé sur la blessure pour empêcher le sang de couler trop.

Moi : APPELEZ UNE AMBULANCE ! VIIIIITE

Moi : Rayan, et oh, debout, reste avec moi. Ta promis tu me lâchais pas et Mr. ***** n'a qu'une parole hein ? Et en plus, on doit continuer de dire à mon père qu'on veut se marier donc lève-toi, t'es pas un pd pour abandonner comme tu dis

Je sens une main sur mon visage, c'était lui, il était réveillé. Je fixais ses yeux noisette. Ils brillaient comme si on pouvait trouver des étoiles à l'intérieur.

Rayan : Je t'aime mehboula. T'inquiètes je restes là

Il me disait qu'il restait et qu'il resterait mais ses yeux le trahissaient et le sang continué de couler.

Moi : Hamid aide-moi à appuyer, ça coule trop et arrête de me regarder comme ça il est vivant

Hamid aussi avait les yeux qui brillaient et il me fixait ou alors c'est moi qui divaguais complètement.

Rayan fermait les yeux petits à petits.

Moi : Oh toi là !! Tu dormiras plus tard, réveille-toi

Rayan : J'me repose un peu Shé

Moi : Putain elle fait quoi cette ambulance de merde là !!

Je me reconnaissais plus dans mes actions, mes paroles, plus rien. Je ne sais même pas comment m'est venu la force de vivre ces moments.

Enfin j'entends les ambulances arrivaient et là, c'était mon corps qui me lâchait petit à petit. Toute l'énergie que j'avais me quittait. Je n'arrivais plus à tenir ma tête ni même à garder mes yeux ouverts.

Hamid : Shé qu'est-ce t'as ?!

Puis trou noir. Petit à petit, les lumières s'éteignaient et les bruits se stoppaient.

Cette partie et celles qui suivent ont été très durs àécrire et à vivre.   

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant