Saison 2 - Partie 13

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Saison 2 – Episode 13

[...]

Environ une semaine était passé et rien de spécial ne s'était passé. On était dimanche et j'avais décidé de passer la journée avec les filles, ça faisait longtemps. Les enfants resteraient avec leurs pères et nous on sortaient.

On se rejoint chez Leïla avant de partir. On prend sa voiture, je m'installe côté passager et Sou est derrière.

Sou : T'a l'air d'aller mieux Shé

Leïla : Ouais, t'a plus de couleurs sur ton visage

Moi : On fait avec hein

Sou : Tu n'es toujours pas allez chez ton frère ?

Moi : Non je n'ai pas envie, ça lui change rien de toute façon

Leïla : Ce n'est pas le cas, il aimerait vraiment que t'y aille

Moi : Pourquoi ?

Leïla : Ça voudrait dire que tu lui en veux pas pour ce qui s'est passé, tu sais que ce n'est pas de sa faute

Je n'avais pas envie de répondre. Je fais ce que je veux, si j'ai envie d'y aller, j'irai sinon non. Appart ça, la journée s'est bien passé. On a mangé ensemble, elles m'ont raconté la vie de femme marié et mère.

[...]

À la fin de la journée, on a déposé Leïla chez elle et je suis allée chez Sou. Réda était là avec les enfants, je reste chez eux pour manger.

On était dans la cuisine en train de préparer à manger et ça toque à la porte. Elle me demande d'aller ouvrir, j'y vais.

Samir.

Ça faisait longtemps. Lui aussi, ça l'a surpris.

Samir : Shé ?

Moi : C'est moi

Samir : Ça va ? Tu fais quoi là ?

Moi : Bah je suis venue chez Sou pour la voir et tout

Bref, il rentre.

La soirée se passe normalement, on mange et tout ça. Je l'aide à débarrasser puis je dis au revoir à tout le monde. Je sors de la maison. Elle n'était pas trop loin de la cité et en même temps, elle était pas à côté donc est-ce que j'appelais un de mes frères ou je le tentai à pied au risque de me faire tuer si quelqu'un le sait.

Bon, finalement je rentrais à pied, flemme d'appeler mais pas la flemme de marcher.

Je commence à marcher. 5 minutes après, on me tapote l'épaule. J'ai eu un sursaut, j'me retourne d'un coup et vois Ryad.

Moi : Tu m'as fait peur !!!

Ryad : Tu fais quoi là ?! Tu vas où ?! T'étais où ?!

Moi : T'es du FIB toi maintenant

Ryad : j'dahak pas al, qu'est-ce que tu fou solo

Moi : Je rentre

Je continuais à marcher alors qu'il me parlait, il m'a stoppé en me retenant par le bras.

Ryad : Shéhérazade !

Moi : J'étais chez ma shab et là je rentre

Ryad : Solo oklm à j'sais pas quelle heure

Moi : Bah ouais

Ryad : Il est où ton tel ?

Moi : Là (en lui montrant)

Ryad : T'fou d'ma gueule ?! T'peux pas appeler un de tes reufs

Moi : Flemme

Il prend mon tel et fais je ne sais pas quoi avec et me le rend 2 mn après.

Ryad : La prochaine fois appelle et fais pas la folle, azy j'te raccompagne

Lui quand il est calme, il parle posément et énervé c'est typique du gars de quartier.

Moi : On va nous voir

Ryad : T'inquiète, avance, j'te suis de loin.

Je préfère son côté posé. Je reprends ma marche. Quelques minutes plus tard, je sens mon téléphone vibrer, c'était un numéro non-enregistré

« Tu montes talheure ? »

Je me retourne pour voir où il est mais je ne le vois pas. Je reçois un autre message.

« J'suis toujours derrière tqt »

On arrive à la cité. Je monte chez moi. Fais ma prière et vais dans ma chambre le temps que tout le monde dorme puis monte sur le toit. Il y était déjà.

Ryad : T'a passé une bonne soirée

Moi : Ouais, ça faisait longtemps

Ryad : Ça va ?

Moi : Hamdullilah et toi ?

Ryad : Hamdoullah

J'me suis mise à côté de lui et on regardait le vide. Je ne savais pas de quoi on peut parler. Il n'aime pas trop parler de lui et j'ai pas envie de tout le temps parler de moi, ça se trouve ça l'intéresse même pas.

Ryad : C'est pas dur ton boulot ? Entendre la misère des autres et ne rien faire

Moi : En parler c'est déjà aider

Ryad : Et toi tu parles à qui ?

Il me dit ça en me regardant.

Moi : Pourquoi tes yeux brillent toujours ?

Ryad : Côté syrien. Tu n'a pas répondu

Moi : Qui a dit que j'avais besoin de parler ?

Ryad : On en a tous besoin à un moment ou un autre. Pour ça que tous les soirs tu montes je pense

Moi : Et toi alors ? T'es l'exception ?

Je crois qu'à partir de ce soir-là, je suis devenu la personne à qui il parlerait. Il s'intéressait aux voitures et en connaissait beaucoup sur le sujet. Il avait ses deux parents et des frères et sœurs, grands et petits, mariés et pas mariés. Lui avait 25 ans, il était marocain/syrien.

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant