Saison 2 - Partie 6

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Saison 2 – Episode 6

Je me réveille et vais aider Sou dans la cuisine.

Sou : Bien dormi ?

Moi : Hamdulliah et toi ?

Sou : La même, les enfants t'ont pas gênée ?

Moi : Non tranquille. Ça fait quoi d'être mère ? On en parlait souvent à l'ancienne.

Sou : Il y a des bons et des moins bons côtés mais c'est un bonheur. Même Reda avec eux c'est un bébé, il est super content

[...]

En début d'aprèm, je prends mes affaires pour rentrer chez moi. Réda et Sou voulaient m'accompagner mais je leur ai dit que je devais faire un truc avant. On se dit au revoir et je sors de la maison et direction la cité.

Je marche sans réfléchir mais je sais où je vais, enfin mes jambes le savent.

Je monte les marches de cet immeuble et toque à cette porte. J'attends mais personne.

Je vais pour faire demi-tour et une porte voisine à celle où j'ai toqué s'ouvre.

Voisine : Salem, ma fille, c'est toi qui a toqué à cette porte ?

Moi : Oui j'étais venu les voir parce que je connaissais .... Je les connaissais de quelqu'un

Voisine : Ils sont en Algérie, l'ainé est décédé. Ils sont allés l'enterrés là-bas.

Moi : Merci, je repasserai

Je me demandais dans quel état était sa mère et sa sœur et comment allaient faire maintenant qu'il n'est plus là. Si je peux, je les aiderai. Il fallait déjà que je me concentre sur mon stage et qu'après j'ouvre mon propre cabinet si Dieu le veut.

Je retourne chez moi. Mon père est assis dans le salon. Quand j'entre, je sens son regard sur moi mais moi je ne le regarde pas, j'en ai pas envie. Je vais directement dans ma chambre. Les journées me paraissent plus longues maintenant, comme si elles ne voulaient pas se terminer histoire que je ressente ce manque. Alors que lorsque j'étais avec lui, ce n'est pas pour faire cliché, mais le temps passait super vite.

Dans ma situation, il y a des moments où je me hais, les moments où on se disputaient, c'était une perte de temps.

Certes, tout n'est pas toujours tout rose, il y a des moments de colère, de doute, de tristesse mais il faut pas laisser ces moments-là devenir plus nombreux que les bons moments.

On se dis qu'il faut avoir de la fierté, ne pas se laisser faire, affirmer son caractère, ne pas pardonner vite. Plein de petits trucs juste pour dire qu'on n'est pas faible, mais il faut savoir que c'est pas de la faiblesse.

Quand on dit que les meilleurs partent les premiers ou alors lorsqu'on dis pardonne avant qu'il ne soit trop tard, ces phrases sont vrais, elles ont une signification, un sens et un but. Elles ne sont pas là pour rien, elles ne sont pas juste là pour avoir des j'aimes ou des partages.

Au début de cette chronique, Rayan était encore vivant et j'avais dit que je vivais encore mon histoire bah la voilà la suite. Je n'aurai jamais pensé que ça aurait pris cette tournure, d'où le retard des suites et la saison 2.

La première fin et la fin que j'espérais, que mon père accepte, qu'on se soit mariés, qu'on est des enfants et que tout finisse bien mais non. De base, elle était censée être mi fictive-mi-réel car je ne connaissais pas la fin mais maintenant j'ai la suite et la fin.

Toujours la même habitude, à 2h je monte sur le toit pour essayer de respirer et faire ma recherche quotidienne. J'en peux plus d'étouffer. J'ai l'impression qu'on m'écrase tout au long de la journée, qu'on m'empêche de respirer correctement. Ça ne fait même pas une semaine mais j'ai l'impression ça fait des mois. Je regarde le ciel et cherche mon étoile.

Il est 4h je redescend et croise Hamid dans le salon, il venait de rentrer.

Hamid : Qu'est-ce que tu faisais ?

Moi : Je respirais

Il a compris sans comprendre.

Hamid : Ça va toi ?

Moi : Tu comptes arrêté avant ou après ta mort ?

Je parle très rarement de ça avec lui car je sais que je m'en prends sinon mais là je n'avais plus rien à perdre.

Hamid : Tqt pas

Moi : Vous dîtes tous ça ! T'a eu une preuve, vous avez tous eu une preuve. Il avait arrêté, c'est pour sauver Amine qui a jamais touché à ça qu'il s'est pris cette balle. Arrête avant qu'il soit trop tard. Une personne ça suffit

Hamid : Vu ton état c'est deux personnes qu'on a perdu

Moi : Hamdullilah je vais bien

Hamid : Me prends pas pour un con. Physiquement tu tiens encore mais mentalement tu va pas bien

Je le laisse et me dirige dans ma chambre. Je rentre directement dans mon lit.

Le lendemain matin, je vais à mon stage. J'essaie d'aider les gens, les aider à parler. J'en ai pas assez avec mes problèmes, je me rajoute ceux des autres. La journée passe et à la sortie, il y a la voiture de Amine.

Je le rejoins.

Amine : Ca va ?

Moi : Hamdullilah et toi ? Hasna va bien ?

Amine : Hmdl merci, c'est quand que tu passes ?

Moi : Bientôt

Amine : Ça lui fera plaisir

Je pensais qu'il allait me ramener à la maison mais on est passé au grec.

Amine : Attends

Il part et reviens et je sais pas où il va. On reprends la voiture et on roule pas longtemps jusqu'à qu'on s'arrête dans un parking. Un des parkings avec qui on était venu avec Rayan.

Amine : Sort

Je sors et il s'appuie sur le capot et me tends un grec.

Moi : Il est 17h j'ai pas faim

Amine : De toute façon vu ton corps t'a jamais faim. Vas y commence pas, pas la peine que j'te le fasse manger de force.

Moi : Mon corps il est normal

Il soulève mon tee-shirt jusqu'à mes côtes.

Amine : Tellement normal qu'on voit tes os, mange !!!

Moi : Pourquoi ici ?

Amine : Pourquoi pas ?

Je réponds pas et essaie de manger un peu.

Moi : T'a pas à t'inquiéter

Amine : On est tous inquiet. C'est pas que moi

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant