Saison 2 - Partie 7

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Saison 2 – Episode 7

Je n'avais pas fini, j'avais pas réussi. Il me dépose à la maison, passe dire bonjour à nos parents et repart s'occuper de sa famille enfin sa femme quoi.

Moi j'arrivais même plus à rester avec ma famille, je ne supportais pas leur présence encore plus celle de mon père. Je viens a peine de rentrer dans ma chambre que ça toque. C'est Sabrine (ma sœur).

Elle s'inquiétait pour moi, j'ai essayé de la rassurer et elle est repartie je ne sais pas où.

[...]

Une semaine était passé et rien n'avait changé. J'étais toujours en stage, tous les soirs je cherchais mon étoile. Je ne parlais toujours pas à mes parents, je parlais à mes frères et les filles de temps en temps.

La mère et la sœur de Rayan était rentrées d'Algérie. J'étais devant la porte de chez eux.

*Toc Toc Toc*

J'attends un peu et la porte s'ouvre sur sa mère, elle était fatiguée et cernée. Elle m'a vu et m'a prise dans ses bras et m'a fait entrer. On s'est assise dans le salon et on est restées un moment sans parler.

Sa mère : Tu étais avec lui quand ça s'est passé ?

Moi : Je suis arrivé après

Elle commençait à avoir les larmes aux yeux.

Sa mère : Il s'est passé quoi exactement ? Il avait arrêté pourtant

Moi : Il a voulu sauver mon frère Amine

Sa mère : Celui qui s'est marié ?

Je fais oui de la tête. Ensuite elle me demande si ça va et je fais non de la tête. Ensuite sa petite sœur arrive et me dis bonjour.

Moi : Khalti si t'a besoin de quelque chose hésite pas, je peux aussi garder Rania quand t'a besoin. Je te laisse mon numéro.

Khalti : Je pourrai même pas dire que tu es ma belle-fille

Je ne savais pas quoi répondre et elle l'a bien vu.

Khalti : Tu repasseras ?

Moi : In Sha Allah, faîtes attention à vous

Avant de sortir, je jette un œil à la porte de sa chambre. Elle était fermée. Je sors et retourne chez moi. Je croise Hamid mais il ne pose pas de questions. Même sa voiture n'avait pas bougé.

J'avais l'impression que rien n'avait changé, malgré sa mort, tout était normal pour les autres. Je ne comprenais pas comment on pouvait faire comme si rien ne s'était passé.

Je rentre chez moi et comme toujours, depuis ce jour, je ne parlais pas à mon père. De temps en temps, j'échangeais quelques paroles avec ma mère mais c'est tout.

La soirée est passé lentement puis à 2h je suis monté sur le toit. J'me sentais morte, vide de tout, j'étais complètement perdue.

Je regardais la cité, juste le vide en face de moi.

... : Qu'est-ce qu'une meuf comme toi fais ici à cet heure-ci ?

Dès les premiers mots j'ai sursauté. Je n'arrivais pas à voir qui c'était, il avait une capuche. C'était une voix d'homme avec une voix grave un peu cassé.

Moi : T'es qui ?

Il ne me regardait pas mais regardé le vide.

... : La petite a fait des cauchemars

Il disait ça sur un ton, je ne sais pas comment expliquer comme s'il se moquait mais pas complètement.

Moi : Elle le vit

... : Comme nous tous

Pendant que lui regardait le sol à plusieurs mètres, moi je regardais le ciel à plusieurs mètres.

On est resté quelques minutes sans parler puis je suis redescendu chez moi sans un mot et l'ai laissé. J'avais essayé de voir son visage mais il faisait trop sombre.

Je descends et chez moi et m'endors. J'avais rêvé de Rayan ce soir-là. Depuis le collège j'avais l'habitude de noter tous mes rêves dans mes mémos pour m'en souvenir juste en relisant et j'ai encore tous mes rêves et donc je me rappelle encore de quoi j'avais rêvé.

Le rêve c'était que je rentrais chez moi, je revenais sûrement des cours et j'avais la flemme de prendre les escaliers donc j'ai pris l'ascenseur et lui aussi, je ne sais pas pour quelles raisons, il était aussi dans l'ascenseur avec moi (c'est un rêve donc je peux pas tout expliquer) et donc les portes de l'ascenseur se ferme et celui-ci se bloque. En temps normal, j'aurai pas pu rester longtemps à cause de l'odeur et tout mais là, on était resté coincé enfermé environ 1h et durant celle-ci, on avait beaucoup parlé, j'étais même pas en stress au contraire j'étais reposé comme si tout se passait bien. On avait aussi joué un jeu vite fait avec nos mains jusqu'à qu'il se débloque.

Quand je me suis réveillé, je souriais puis petit à petit le sourire s'est effacé, j'avais l'impression de devenir folle.

Une psychologue qui devient folle à cause de ce qui lui est arrivé, ce n'est pas commun.

Je me lève, fais ce que j'ai à faire et vais à mon stage. Aujourd'hui, une fille de 16ans était venue me voir car elle se faisait « embêter » par les gens de son lycée et n'avait pas confiance en elle, pas du tout. Elle se confiait sur quelques détails de sa vie. Je l'aidais comme je pouvais.

Je rentre chez moi et vais directement dans ma chambre.

... : Bon ça suffit là maintenant !!! Shéhérazade vient là !!

Mon père...

Je sors de ma chambre et vais le voir dans le salon.

Mon père : Même plus tu dis bonjour, tu rentres directement dans ta chambre tous les soirs, tu comptes faire la morte combien de temps ?!!!

Moi : C'est une blague ?!! C'est de la faute à qui que je suis comme ça !!!! T'a commencé à me tuer de tes propres mains quand t'a dis non sans aucune raison valable et le destin s'est chargé du reste !!

Mon père : C'est le mektoub, tu peux rien faire maintenant

Moi : Tu n'aurai pas dit non, j'aurai eu quelques années, là j'ai rien eu à cause de toi !!!! Je t'en voudrai toujours. Je ne devrai pas te dire ça, mais je l'ai aimé et je l'aime toujours et ça restera le cas. Tu dis que tu veux mon bonheur, c'était lui et tu n'a même pas été capable de le voir à cause de ta fierté ou ta mentalité de je sais pas d'où !! Donc si je veux faire la morte, je la fais parce que je le suis, je suis morte de l'intérieur.

Les larmes ne s'arrêtaient plus et c'était la première fois que je pleurais devant lui. Ma mère est arrivée pendant la scène mais n'a rien dis, elle regardait, je sentais son regard.

Moi : C'est toi qui m'a tué.... T'a tué ta fille de l'intérieur. J'ai réussi à tenir ces années où tu disais non parce que il était là, il m'aidait et j'te jure qu'il a fait beaucoup d'efforts pour moi et même pour toi, pour que t'accepte mais toi tu n'a rien vu, t'a voulu faire l'aveugle, bah continue et laisse-moi faire ce que je veux, que je sois morte ou pas, c'est toi qui l'a voulu... Je voulais pas te dire tout ça donc je t'ignorais mais j'suis à bout là....

Je regarde ma mère. Elle avait les larmes aux yeux elle aussi.

Moi : Je suis désolé maman, mais j'y arrive pas, c'est trop dur. Je suis désolé wAllah que tu me vois comme ça mais je peux pas le cacher

Ma mère : je sais benthi, je sais...

Moi : C'était un garçon bien, il était devenu un homme. Je voulais que vous le connaissiez comme moi je le connaissais mais c'est trop tard maintenant...

Je me dirige vers la porte pour sortir de l'appartement. J'ouvre la porte et me prends quelqu'un. Je lève la tête.

Youssef.

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant