Save me

9 | Toquart

Dimanche 24 avril 2016

Réveil: 8h30.
Douche: non.
Maquillage: non.
Vêtements: pijama.
Petit déjeuner: je vais y aller dans quelques minutes.

Je viens juste de me réveiller.
La lumière du soleil éclairait ma chambre car j'avais oublié de fermer les volets hier soir.
Je décide donc de sortir de mon lit et d'aller dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner.

En arrivant en bas je mets l'eau à chauffer et je prends les pancakes qu'il restait de la veille.
Je mets mon thé à infuser et je commence à manger.
Pendant mon petit déjeuner je vais faire un tour sur Facebook.
J'ai réactivé mon ancien compte quelques jours plus tôt.
Voir les publications de mes amis sur mon fil d'actualité me fait mal.
Pour eux la vie a reprit son cour comme si rien ne s'était jamais passé.
Ca me fait vraiment de la peine de voir que je ne compte plus pour eux.
Après tout ce n'est pas comme si ils n'étaient pas au courant que j'étais sortie du coma, ou du moins que j'étais vivante.

Actuellement en train de faire un tour sur le profil de Lana j'entends quelqu'un descendre les escaliers.
Je regarde son album "21 piges mgl" et j'avoue que je rigole bien devant leurs âneries même si je dois probablement être également en train de pleurer.
Je sens des mains se poser sur mes épaules.
- C'est t'es amis ?, me murmure Chase très gentiment.
- C'était, répondis-je en posant mon portable pour essuyer mes larmes.
- Il s'est passé quoi ?, me demande-t-il en s'assayant à côté de moi.
- On va dire qu'on s'est perdu de vue.
Après tout je ne mens pas parce que c'est en partie vrai.
- T'habitais à Los Angeles avant ?
- Hm ouais.
- La classe ! J'aimerai trop aller là bas un jour.
- Tu sais c'est juste une ville de riches avec une plage et une montagne surplombée des lettres H.O.L.L.Y.W.O.O.D.
- Tu déconnes, c'est LA ville, c'est the place to be !
- Si tu le dis, dis-je blasée en débarassant mon assiette et mon mug.
J'allais monter quand Chase m'attrape le bras et me regarde bizarrement.
- Tu me diras un jour pourquoi t'es ici alors qu'eux sont là bas ? Pourquoi t'as pas de chez toi ? En bref, tu me diras ce qu'il t'est arrivé ?
- Ouais on verra, répondis-je en me dégageant de son emprise.

Je monte dans ma chambre et file dans la salle de bain.
Je me déshabille et entre dans ma douche chaude.
J'en ressors une vingtaine de minutes plus tard.
Une serviette sur les cheveux et une autre autour du corps je me regarde dans le miroir.
Je décide de ne pas me maquiller aujourd'hui.
Je vais dans ma chambre.
- Mais.. mais... mais qu'est-ce que tu fais là toi ? La chambre de Chase est à côté au cas où tu ne serais pas au courant !
- Eh on se calme la lionne ! J'étais juste passé te dire bonjour.
- Maintenant que c'est fait tu peux t'en aller.
- Hmm maintenant que je t'ai vu dans ce superbe accoutrement je dois t'avouer que j'en ai pas trop envie.
Je lui attrape les épaules et le pousse vers la porte de ma chambre.
- Aller vas t'en ou je te botte le derrière.
- Arrête tu me fais peur, dit Donovan en mimant une mine appeurée.
- Tant mieux aller zou !
- Bien m'dame, mais je reviens dès que t'es habillée ! Maintenant que je t'ai presque vu à poil je ne vais pas te lâcher, dit-il avec un grand sourire et un regard de pervers.
Je referme la porte derrière lui en n'omettant pas de la vérouiller.
Je prends une robe dans ma penderie et des collants noirs fins.
Ma robe est assez simple, grise à manches trois-quart, col claudine blanc.
Une fois habillée je retourne dans la salle de bain pour me sècher les cheveux.

A présent prête je descends en bas, où bien évidemment il y avait Chase et Donovan.
- Tu me torture sans cesse !, me dit Donovan en me regardant.
- J'avoue que t'es pas dégueux, t'as un rendez-vous quelque part ?
- Mais laissez moi vivre ! J'ai le droit de me mettre en robe si j'ai envie sans avoir de raison, non ?
- Ah mais j'ai pas dit le contraire, mes yeux t'en remercie en tout cas, réplique Donovan avec un clin d'oeil.
Chase le regarde noir et lui chuchotte quelque chose que je n'entends pas.
Je vais dans la cuisine pour faire chauffer de l'eau pour un thé.
Chase me rejoint.
Il pose son menton sur le sommet de mon crâne.
- Tu veux quoi ?, lui demandais-je.
- Un thé.
Je rigole et me retourne.
- Tu bois du thé toi ? C'est pas toi qui t'es moqué de moi au premier petit déjeuner que nous avons pris ensemble en me disant que, je cite "pff le thé c'est vraiment une boisson de femmellettes, le café ça c'est une boisson d'hommes viriles" ?
- Ah ouais c'est vrai, mais l'iced tea ça compte pas on est d'accord ?
Je rigole et mets mon thé à infuser.
- En vrai tu veux quoi ?
- Que tu me parles, tu sais tout sur moi et ma famille mais moi je ne sais rien sur toi, ormis que t'étais SDF.
- T'étais SDF ?, hurle Donovan en entrant dans la cuisine.
Je lance un regard noir à Chase.
- Et ce n'est pas prêt d'arriver, je regarde alors Donovan, et oui j'étais SDF et grâce à ce supersauveur qu'est Chase j'ai un toit au dessus de ma tête. Ca te pose un problème ?
- Heu non.
- Parfait.
Je me retourne pour prendre ma tasse et Chase me murmure "oh putain je suis désolé je pensais plus qu'il était là".
Je lui donne un coup d'épaule en sortant de la pièce pour m'enfermer dans ma chambre.
Mais quel benêt ce mec !

Je pose ma tasse sur mon bureau et me plonge dans mon livre.
Je passe tout le reste de la matinée à lire.
Je descends vite fait manger vers 13h avec toute la famille et je remonte aussitôt.

Vers 22h je suis dans mon lit.
Quelqu'un frappe à ma porte, je lui dis d'entrer.
- Je suis tellement désolé pour ce matin Cam. Mais je lui ai dit que si il en parlait à qui que ça soit je lui casserais la gueule.
- Peu importe. De toute façon je suis sûre qu'ils m'avaient tous déjà vu mais qu'ils n'avaient pas fait attention.
- Ouais.. Bon pour en revenir à ce que je te disais ce matin
Je le coupe immédiatement.
- Alors là tu te foure le doigt dans l'oeil jusqu'au coude si tu crois que je vais te dire quoi que ce soit sur moi alors que tu ne sais même pas tenir ta langue ! Et puis c'est faux, je ne sais pas tout sur toi et ta famille.
- Ok, je te réponds et tu me réponds ?
- Ok.
- Vas-y, qu'est-ce que tu ne sais pas ?
- Ton père.
Il déglutit aussitôt, je crois que j'ai dû toucher un sujet sensible.
- Il n'y a rien à savoir sur lui.
Il se lève d'un coup et sort de ma chambre, me laissant seule avec mes interrogations.