Save me

28 | Questionnements

Mardi 13 septembre 2016

Réveil: 6h45.
Douche: pas encore.
Vêtements: par conséquent, pas encore enfilés.
Petit déjeuner: étant encore au lit ça serait compliqué.
Sac: fait.

Le réveil vient de sonner et je me réveille dans la même position qu'hier soir quand on s'est endormis.
J'ai tellement bien dormi que je n'ai pas envie de quitter ses bras.
- Coucou toi, me salut Chase de sa voix endormie.
Je relève alors la tête pour regarder ses beaux yeux.
- Salut, lui répondis-je avec un grand sourire.
- C'est pas que je ne suis pas bien avec toi mais on va être en retard si on reste là.
- Effectivement, ça serait dommage !, dis-je en me relevant.
Une fois hors du lit je me dirige vers la salle de bain.
- On se retrouve en bas ?, dis-je au flemmard encore allongé dans mon lit.
- Ou je pourrais te rejoindre sous la douche, me dit-il d'un ton espiègle.
- Moi j'y suis déjà en tout cas, répondis-je malicieusement.
Avant qu'il ne se décide je me rue sous la douche après avoir enlevé mon pijama.
- Tu croyais que je n'allais pas suivre tes provocations ?
- J'aurais été déçue si ça n'avait pas été le cas.
Il se presse contre moi et m'embrasse à pleine bouche.
L'eau coule sur nous mais nous ne nous l'avons pas, trop occupé à autre chose.

Cette douche à été interminable, mais délicieusement interminable.
Nous avons réussi à arriver à l'heure en cours en réduisant notre temps passé à table pour le petit déjeuner.
- T'as l'air niaise, me single Thomas assis à côté de moi.
- Et alors ? Si ton avis m'intéressait je te l'aurais demandé.
- Arrête de me faire la gueule Cam.
- Tu m'as laissé tomber et après c'est toi qui m'ignore, c'est un peu facile.
- Je sais, je suis désolé. J'ai été con.
- Ce n'est pas moi qui vais te contredire.
- Bon alors comme ça tu t'es réconciliée avec Chase ?, dit-il pour changer de sujet.
- On peut dire ça comme ça, répondis-je un peu gênée.
- C'est cool, enfin je veux dire que c'est cool que ça aille mieux et que tu sois heureuse.
Je ne réponds rien mais je lui souris.

- On mange ensemble ce midi ou tu rejoins Chase ?
- On peut manger ensemble si tu veux.
Arrivés devant la cafétéria du campus nous nous apprêtons à faire la queue pour remplir nos plateaux.
- Cam !, m'interpelle une voix.
Je me retourne et vois Chase qui se dirige vers nous accompagné d'Elena et de leurs plateaux.
- On peut manger avec vous ?, nous demande Elena.
- Biens sûr, lui répond Thomas qui n'a pas l'air ravi.
Il est bizarre.
Si Chase était venu seul nous rejoindre j'aurai compris mais il est accompagné d'Elena, je ne comprends pas ce qui le dérange.
C'est vrai qui avait l'air de tenir au fait que nous mangions tous les deux mais on passe déjà toutes nos journées tous les deux, si il avait quelque chose à me dire il pourrait le faire à n'importe quel moment de la journée.
- Eh Cam tu nous écoutes ?
- Heu non j'étais dans la lune, vous parliez de quoi ?, demandais-je alors que nous nous asseyons à table.
- On disait qu'un mec de notre promo fait une soirée jeudi et que ça serait sympa que Thomas et toi veniez, m'annonce Elena.
- Une soirée avec Thomas ?, demandais-je sur un ton qui se veut ironique mais qui paraît plutôt méfiant.
- Je peux ne pas venir aussi comme ça tu es sûre que je ne t'abandonnerai pas.
- Mais non, ne sois pas bête.
Je pense qu'il va falloir que je trouve une excuse pour ne pas aller à cette soirée, je la sens mal.
Le déjeuner se termine avec leurs discussions que je n'écoute que d'une oreille.
Le comportement de Thomas m'intrigue.
Quand je l'ai vu la première fois il m'a instantanément rappelé quelqu'un mais je ne sais pas qui.
Il a l'air de savoir quelque chose lui parce qu'il est bizarre avec moi.
C'est vrai que de devenir aussi proche de quelqu'un qu'on ne connaît pas aussi vite est bizarre mais j'ai l'impression de le connaître plus que ça.
Il faudra que je lui en parle.
Mais je ne suis pas sûre de vouloir savoir.

De retour devant notre amphithéâtre, Chase et Elena viennent de nous abandonner.
Une silhouette qui me semble familière se dresse devant nous.
J'espère au plus profond de moi que ça ne soit pas elle.
Elle se tourne de trois quart pour regarder autour d'elle et quand je vois son visage je m'enfuis en courant.
Arrivée suffisamment loin pour qu'elle ne me voit pas j'envoie un message à Thomas.

[Camilla :]
[Désolée de m'être enfuie comme ça, je ne me sens pas bien, je rentre chez moi.]

Il me dit de ne pas m'inquiéter, qu'il va me prendre les cours pour que je ne sois pas perdue au prochain cours.

Arrivée devant la maison je souffle enfin.
Je me rends compte que je n'avais pas respiré depuis que je l'ai vu.
Qu'est-ce qu'elle fait là ?
Quand tout ça bien il y a toujours un éléments qui vient tout gâcher.
Et cet élément c'est elle.

Je monte directement dans ma chambre et me mets au travaille.
A défaut d'être en cours je peux au moins rendre mon absence utile.

Quand Chase arrive à la maison il a l'air surpris de me voir.
- T'es déjà rentrée ? Je croyais que tu finissais à 17h 45 ?
- Oui, je ne me sentais pas bien, mentis-je.
- C'est vrai que l'omelette était assez immonde !
- Je vais bosser, à toute, me dit-il en me donnant un baiser.

Lors du dîner Lydia me remonte un peu les bretelles en me disant qu'il faut que j'évite d'être absente en cours, que même si je ne me sens pas bien il faut que je fasse des efforts parce que c'est une année compliquée et que je vais vite me perdre si je continue.
Je sais qu'elle dit ça pour mon bien mais sa réflexion m'énerve.
Elle a toujours été adorable avec moi et absolument pas envahissante mais là ça m'énerve.
Je pense que sa remarque ne me plaît pas parce que ce n'était tout simplement pas la journée pour me faire des reproches.

Une fois le repas terminé je monte dans ma chambre et me mets au lit.
Chase me rejoind quelques minutes plus tard.
- Qu'est-ce que tu as ?
- Rien, pourquoi ?
- Dis moi, je ne vais pas te manger. J'ai bien vu que quand ma mère t'a dit que ce n'étais pas bien de ne pas aller en cours tu avais envie de lui répondre. Je suis sûr qu'il y a une vrai raison derrière ton absence et que tu te sentais très bien.
Mince, il m'a piégé.
- Je n'ai pas envie d'en parler. Bonne nuit, dis-je sans même lui jeter un regard.