P r o l o g u e

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Prologue

La vidéo ci-dessus m'appartiens, le montage a été réalisé par mes soins et posté sur ma chaine, merci de respecter mon travail.

Et merci à @desangetdecendres pour la couverture!

Mes talons claquent sur le sol de l'entrée au rythme de mes pas. Ma blouse blanche, sur laquelle est brodé mon nom, recouvre ma jupe crayon et mon chemisier prune. Je m'avance jusqu'au comptoir de l'acceuil, replaçant une épingle dans mon chignon blond. Baillant discrètement de fatigue, je me tourna vers la secrétaire. Cette dernière, l'air désintéressé, ne m'adressa pas un regard. Alors, je me racla la gorge bruyamment afin d'attirer son attention, ce qui ne fut pas un grand succès.

<<-On m'a dit que j'avais un nouveau patient?

-Dr. Harleen Frances Quinzel, c'est ça?

-Oui.

-Tenez.>>

Elle me tendit un dossier à couverture bleu qui me provoqua un léger frisson.

<<-Merci.>>

Du bout des doigts, j'ouvris le dossier et observa le contenu, tout en me dirigeant vers mon bureau. Curieux, il n'y a qu'une seule feuille. Plus étrange encore, elle est très peu remplie. Un peu surprise, je ne m'y attarde pas plus et préfère le lire seule.

Pourquoi avoir choisi ce métier? Pourquoi psychiatre? Et bien, j'ai toujours aimé écouter les gens, entendre leurs histoires. Et, plus particulièrement, les faits divers, sanglants et mystérieux, improbables et effrayants. Pourquoi l'asile d'Arkham? Pourquoi ici, à Gotham? Parce qu'ici, il semblerait que ce soit le pire endroit. J'en fait ma propre expérience. Ici résident les pires cas de schizophrénie, de troubles obsessionnels-compulsifs, de démence et, parfois, des cas qu'on ne sait répertorier. J'ai entendu les histoires les plus étranges, les plus effroyables, les plus glauques, et pourtant, j'ai une folle envie d'en entendre d'autres chaque matin. Peut être que j'y ai moi même ma place, ici, à Arkham.

Je poussa la porte au verre flou sur lequel était inscrit en lettres d'argent " Dr. Harleen Frances Quinzel". Je constata avec satisfaction que rien n'avait changé, car ce ne serait pas la première fois que je râle au près de la direction à cause de la femme de ménage qui change de place chacun de mes effets personnels. J'aimais le sofa sur lequel j'accueillais les patients les plus sains, mon étagère de livres qui ne m'ont jamais été utile à vrai dire, mon bureau avec toutes ces babioles que je reçois chaque année, et la fenêtre qui donne sur la forêt qui borde Arkham et nous coupe de la ville, bien que, si on tend l'oreille, on entend tout de même les sirènes et le brouhaha des embouteillages. Apprécient la familiarité de l'endroit, je m'assis profondément dans mon fauteuil, et me résigna à lire le dossier du nouveau patient. Ce dernier, de couleur bleu, m'indique qu'il réside dans les cellules du sous-sol, les plus sécurisé de tout le bâtiment, pour les cas les plus dangereux. Quelques traits physiques, sur lesquels je m'attarde très peu, l'endroit où on l'a arrêté, et certains de ses crimes. Vole, meurtre, manque de respect, possession de drogue, et j'en passe. Plusieurs actes qui ne l'aideront pas à sortir de BlackGate, loin de là. Oui, il est dans une cellule d'Arkham et se voit pourtant interner à la prison de BlackGate. En réalité, il font tous un petit tour ici, histoire d'effrayer et d'éviter les récidives, ce que je trouve stupide et qui n'a jamais fait ses preuves. Et alors que l'envie me prend de lui rendre visite, je me lève et sors de mon bureau.

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Les portes de l'ascenseur s'ouvre sur le sas qui mène vers les couloirs des détenus. J'y pénètre non sans crainte mais me doit de rester calme, c'est ce que j'aime dans ce métier, l'appréhension constante dans laquelle nous sommes bercé jour et nuit. Une rangée de gardes m'accueille et me fouille, retirant le stylo de ma poche ainsi que mon bloc note.

<<-Je vais voir le patient 1347, annonçais-je.

-Je vais l'accompagner, se dévoue un des militaires présent. >>

Je lui souris faiblement et tout deux nous nous dirigeons vers les cellules du fond. Plus on s'éloignait du sas, plus la lumière était faible, et quelques flaques d'eau, sûrement dû à un rejet de boire, résonnaient sous nos pas. Soudain, nous nous arrêtâmes devant la dernière cellule. Tout était si sombre que l'on y voyait presque rien, seul les maigres filets de lumière perçaient à travers la minuscule lucarne que logeait le mur du fond. L'homme à mes côtés sorti un trousseau de clefs de sa poche et en inséra une dans la serrure. Il ouvrit la porte de métal et j'y pénétra, le pas tremblant, l'angoisse faisant perler la sueur le long de ma nuque.

<<-N'entrez pas, dis-je d'une voix autoritaire au garde.

-C'est trop dangereux.

-Je n'arriverai à rien si vous traîner dans mes pattes.>>

Je compris alors que l'homme suivi mes ordres et resta en retrait.

<<-Montrez-vous, je ne suis pas là pour vous faire du mal. Pas moi.>>

J'entendis les chaînes glisser sur le sol, provoquant un son froid et effrayant.

<<-Je sais bien que vous ne ferez rien.>>

Sa voix semblait dure, une once de moquerie qui lui donnait des aigus, une voix indescriptible.

<<- Pourquoi être si sérieux?>>

Sa voix s'approchait dangereusement de moi. Je senti la chaîne froide frôler mon bras, et j'avala douloureusement ma salive à ce contact. Mais je ne vis rien, si ce n'est une lueur verte et blanche filer à mes côtés.

<<-Peut être devrais-je dessiner un sourire sur ce beau visage?>>

Ses paroles étaient devenu des messes basses, chuchoter au creux de ma nuque ce qui me provoqua un frisson. Il revint sur ces pas, et se plaça devant moi. Mes yeux s'écarquillèrent, ma respiration devint irrégulière et mon rythme cardiaque s'emballa. Son visage blanc, aussi livide qu'un linge, ses yeux cernés de noir, brûlés à l'acide, ses cheveux verts, aux allures radioactives, et sont sourire. Ses deux entailles partant du coin de ses lèvres, laissant la chaire taillé à vif et entourées de rouge de façon grotesque. Après cette vision, rien ni personne ne pourra retirer ce visage de mon esprit.

<<-Joker, lâchais-je simplement, effrayée.>>

Et il se mit à rire, à gorge déployée, d'un rire sadique, dépourvu d'émotion, résonnant dans tout l'endroit, glaçant mes os et me clouant sur place. Il recula alors jusqu'à plaquer son dos contre la pierre froide du mur, et se laissa glisser jusque terre.

<<-Repose tes os sous mon lit,
Laisse tes mains sur ma tête
Lance ton sort – un profond sommeil :
Et reste sous moi quand je dors.>>

Il chantonnait ceci, ses paroles mélanger à des petits rires incontrôlables.

<<-Mon âme à prendre, mon âme à prendre, mon âme à prendre...




......mon âme à prendre.......

Loving madness [HarleyXJoker]{fiction+Os}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant