Max et Lana

8 : Lana

Quand je me réveille, je suis presque en retard. J'ai beaucoup de mal à me lever et prends une douche express. Je n'ai pas le temps de prendre de petit-déjeuner et me jette littéralement dans la voiture de Max. (Non parce que j'allais pas me fatiguer à pied alors que lui est en voiture tranquillement)

- Merci de m'avoir réveillée, je dis froidement. (Et ironiquement)

- Desolé, répond-il en mettant sa ceinture, j'arrivais pas à te réveiller, donc je t'ai laissé dormir. Mais bon au moins, t'es là. T'as bien dormi ?

- Pas assez, je dis en m'installant. Je suppose que Jake ne vient pas ? Je demande, un reproche sous-tendant ma question.

- Je suis désolé, mais si Jake ne veut pas que je te dise quoi que soit, je ne me pense pas en droit de le faire. Et de toute façon, il arrive.

En effet, Jake s'approche de la voiture, aussi pimpant que si rien ne lui était arrivé hier. Il tient une veste en cuir par-dessus son épaule. Il s'installe derrière Max.

- J'espère que tu n'as rien dit, dit-il en se penchant vers ce dernier.

- T'inquiète même pas, répond-il sans même se retourner. Où est Ethan ? Demande-t-il en s'adressant à moi.

Je hausse les épaules.

- Il ne veut rien me dire, je dis d'un ton désespéré. Toi non plus, apparemment.

Il soupire et démarre.

- Tu sais, tu ne rates pas grand-chose, dit-il sans se détourner de sa conduite. Peut-être même qu'il te le dira,un jour.

- Compte pas trop sur ça, lance Jake, qui a maintenant les yeux rivés sur son téléphone.

- Ouais, ouais, c'est ça, il répond avec un sourire amusé. Reviens me dire ça dans trois mois.

- Pourquoi est-ce qu'il me le dirait ? Je m'étonne.

Son sourire s'élargit.

- Ce n'est pas évident ? Répond-il, alors que son amusement devient de la joie. Je croyais t'avoir expliqué hier.

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La joue appuyée sur ma main, j'essaie d'écouter ce que la professeure dit. Je ne veux pas me vanter, mais depuis la rentrée, je n'ai strictement rien appris en cours d'italien. C'est cool, hein ? La pire note que j'ai eue est un A moins. Ça semblerait juste que je n'écoute pas, mais la professeure ne cesse de me rappeler à l'ordre. Elle ne le fait pas beaucoup, en fait, car comme Just et Clara sont en espagnol, je n'ai personne à qui parler. Enfin, presque.

Jake, derrière moi, s'amuse à donner des coups de pied à ma chaise et à pousser celle-ci. J'ai beau m'avancer autant que je peux, (en me récoltant un "fayotte !" de la part de Jessica, celle dont tout le monde dit qu'elle est la petite amie de Jake) il se contente de faire de même. Du coup, je m'efforce de l'ignorer.

Excédée par ses coups, je me retourne et lui demande :

- Quoi ?

- Rien, répond-il avec un sourire moqueur qui mérite d'être arrachée de son visage avec une pince chauffée à blanc.

- Alors arrête, je dis froidement.

Des que je me retourne, il recommence. Je prends ma règle posée sur ma table et essaie de frapper sa jambe avec. Il m'évite avec élégance, me mettant encore plus en colère. Je réussis cependant à toucher le bout de ses chaussures, avant d'être interrompue :

- Lana ! S'exclame la professeure. Vous serait-il possible de vous retourner ?

Elle parle en italien, évidemment, et a l'air très mécontente.

- Bien sûr, bien sûr, madame, je bredouille en me remettant en place.

J'ai les joues en feu, et la plupart des élèves me regardent. Je déteste être le centre de l'attention. Quand la prof se remet à écrire au tableau, je me retourne à nouveau et montre mon majeur à Jake, suivant les conseils de Just. Il pose la main sur son cœur en faisant mine d'être blessé, et je me retourne.

Qu'est-ce qu'il peut m'énerver !

Quand je m'apprête à quitter la classe, mécontente, la prof me retient.

- J'espère une meilleure conduite, la prochaine fois, me dit-elle avec froideur.

Je ne réponds pas, libère mon épaule de sa main, et quitte la salle.

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Je suis toujours mécontente, quand j'arrive à la cafétéria. Ça tombe bien, Just l'est aussi, et en-dehors de Sarah et elle, personne n'est encore arrivé. Un silence glacial règne sur notre table, bientôt interrompu par Artie :

- Whaou, ça respire la joie de vivre, par ici.

- Je t'emmerde, lui répond froidement Just pendant qu'il s'installe à une place libre entre Sarah et moi.

- Oh, non, ça va. Qu'est-ce qui lui arrive ? Demande-t-il en se tournant vers moi.

Je me contente de hausser les épaules.

- Super, la meilleure amie, quoi.

- C'est toi qui me donnes des leçons de meilleur-ami-age ? Je m'insurge en lui donnant une tape sur le bras. Tu parles, t'as même pas vu que Max était amoureux de Dilara.

- On prononce des mensonges sur moi ? Intervient l'intéressé en m'ebouriffant les cheveux.

- Oh, je t'en prie, c'est évident que tu l'aimes, je réponds.

- N'im-por-te-quoi, nie-t-il en s'installant à côté de moi, un large sourire aux lèvres. Par contre, Stephy... ça, je peux te dire que je la hais, il continue, et sa voix devient un océan de profondeur et de sérieux.

- Ouais, elle te plaît, je m'amuse. Mais je préfère Dilara. Stax ou Milara ? Je demande en m'adressant à Artie.

- Les deux sont plutôt moches. Dilarax, peut-être ?

- On dirait un nom de médicament, se moque Max. Dilarax, pour soigner vos maux de tête !

- Ouais, je dis en riant. On pourrait pas plutôt garder Milara ? Je trouve ça super joli !

- Du coup, on doit créer le hashtag TeamMilara ? Demande Just, qui semble avoir oublié sa mauvaise humeur. N'empêche, je serais toujours pour Mana.

- Mais pourquoi vous voulez me caser avec tout le monde ? Se plaint Max dans un facepalm que je pourrais presque trouver élégant.

- Ben, trouve-toi une petite amie, je réponds. De toute façon, je suis sûre que Dilara est folle de toi. Tu l'aurais vu te regarder, la semaine dernière...

- Si elle était là, elle te bafferait, dit-il, rougissant. Oh, tiens, rebonjour, Dilara.

Son ton est dégoulinant d'affection quand il prononce son nom, et il rougit tellement qu'il passe du saumon à l'intérieur de pastèque en une seconde. Il ne détache plus son regard du sien jusqu'à qu'elle soit installée.

- Tu vois, je t'avais dit qu'il l'aimait, je dis à voix basse à Artie.

Max m'entend, et son pied vient écraser mes orteils sous la table. Je glapis de douleur et lui lance un regard indigné. Cependant, je ne dis plus rien.

Ils sont trop mignons !

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Enfin de retour ! J'ai passé trois semaines au Sénégal, sans wifi, et même si ça m'a permis de prendre beauuuuucoup d'avance dans l'histoire, ce n'était pas très cool. Mais me voilà, et vous avez lu un chapitre !

Salut ! 😙