48 : Jake

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Vous vous en doutez, c'est sensé être un chapitre Lana. Mais quand je l'ai imaginé, j'ai tout de suite vu qu'il était impossible que ce chapitre soit raconté par elle, aussi j'ai choisi, exclusivement pour ce chapitre, le point de vue qui m'arrangeait le mieux.

Bonne lecture ! 😙

- J'en ai assez, j'ai dit à Jessica alors que nous sortions d'un cours d'italien, ses mains refermées autour de mon bras comme des serres.

- Assez de quoi ?

- Assez de toute cette mascarade, j'ai répondu en retirant mon bras. On n'est pas ensemble, on ne l'a jamais été et on ne le sera jamais, donc j'aimerais bien qu'on arrête de faire comme si.

Elle n'aurait pas eu l'air si outrée si je l'avais giflée.

- Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes, Jake ? On s'aime, non ?

- Non, je lui ai répondu en croisant les bras. Moi, en tout cas, je ne t'aime pas.

Elle s'est arrêtée brusquement, et même si j'ai vu le monde s'écrouler dans ses yeux, je n'ai pas pu avoir pitié d'elle.

- Je suis désolé, j'ai ajouté en posant brièvement une main sur son bras. J'espère que tu trouveras quelqu'un qui t'aime réellement, et pour qui tu es.

- Jake...

- Au revoir, Jessica.

C'est donc le cœur léger que je me suis dirigé vers la salle de maths, ma matière préférée en plus. Sans réellement écouter le cours pourtant passionnant sur les vecteurs du plan, j'ai passé mon temps à observer Lana. Elle était assise quelques rangs devant moi, et ses cheveux étaient tressés d'une manière bien trop élaborée et réussie pour que je n'y reconnaisse pas la main de Max. Elle n'écoutait pas non plus le cours, bavardant avec son amie rousse dont j'ai oublié le nom.

À un moment, elles ont éclaté de rire ensemble, et je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en sentant mes entrailles faire un saut périlleux. Puis elle a semblé se rendre compte qu'on la regardait, et je n'ai eu qu'une seconde pour détourner le regard avant d'être vu. Ensuite, quand j'ai reposé le regard sur elle, elle me regardait toujours, et m'a rendu le sourire que j'avais encore. Son amie a posé les yeux sur moi d'un air qui voulait dire : "tu lui fais le moindre mal, tu meurs" avant de dire d'un ton moqueur quelque chose qui a fait rire Lana.

À la fin du cours, je me suis dépêché pour pouvoir demander à Lana de parler en privé.

- D'accord, elle m'a répondu. Mais là, on va être en retard. À la maison ?

J'ai été un peu déçu, et ça me faisait toujours bizarre de l'entendre appeler chez moi "la maison", mais j'ai accepté.

C'est donc ainsi que j'ai fait les cent pas dans ma chambre, avec Lana assise sur mon lit, pendant que je cherchais mes mots.

- Bon, je finis par dire en arrêtant de marcher, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu as dû remarquer, je suis libre depuis ce matin. Et honnêtement, tu me plais depuis plutôt longtemps, même si c'est un euphémisme. Enfin, tu vois, c'est un peu stupide, mais je me demandais... est-ce que tu veux sortir avec moi ?

La surprise a transformé son expression, et j'ai vu ses mains se crisper sur ses genoux.

- Oh ! S'est-elle exclamée, c'est assez... direct.

Je me suis mordu la lèvre inférieure avec inquiétude.

- Je, euh, je vais y penser, d'accord ? Elle a dit d'un ton qu'elle utiliserait pour ne pas décevoir un enfant qui lui a demandé un jouet trop cher. Je te dis ce que j'en pense plus tard.

- Euh... ok, ai-je fait, déçu.

J'avais donc déjà perdu tout espoir, deux jours plus tard, lorsqu'elle a frappé à la porte de ma chambre. Son expression, peinée et inquiète, ne m'a pas beaucoup rassuré.

- Euh, Jake ? A-t-elle demandé.

- Oui ?

- Je peux te parler un moment ?

- Je crois que tu le fais déjà, ai-je répondu avec un sourire en lui faisant signe de s'asseoir à côté de moi sur mon lit.

Elle le fait et joue avec ses mains en évitant mon regard.

- Tu sais, à propos de ce que tu m'as dit avant-hier, je... j'ai reflechi, enfin pas du tout en fait, et...

Elle lève les yeux vers moi, un soudain sourire aux lèvres. Elle pose une main sur mon genou, l'autre sur ma joue, et m'embrasse. Je suis si surpris que j'en tombe en arrière, ce qui ne semble pas trop la déranger puisqu'elle bascule à son tour et s'assoit sur mes cuisses.

- Je suis d'accord, souffle-t-elle, essoufflée, en séparant nos lèvres, qui restent cependant très proches.

Sa main est posée sur mon torse et je suis presque entièrement allongé sur le lit. Mes mains sont posées sur ses hanches et ses cheveux tombent autour de mon visage.

- J'avais cru comprendre, oui, je réponds en riant. Je ne te connaissais pas comme ça.

C'est à son tour de rire, et le sien illumine jusqu'aux émeraudes qui lui servent d'yeux.

- Moi non plus, elle répond avant de m'embrasser à nouveau.

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Et voilà ! Bien qu'il ait été amusant, ce chapitre a été difficile à écrire. La seule chose que j'avais prévue était "on vire Jess et on réalise Lake", et je ne savais pas exactement dans quel chapitre quoi allait se passer puisque j'ai même imaginé placer une scène où Ja-Ja et Je-Je rompaient dans le chapitre 46. Mais j'avais du mal à l'écrire et il devait sortir, alors voilà.

C'est le moment où Jake sort totalement de la personne sur laquelle je l'ai basé. Je l'avais copié jusqu'au cheveux bruns bouclés et aux merveilleux yeux bleus, (trois mots qui finissent par x ! Qu'est-ce que ça veut dire ?) mais je n'ai jamais révélé mes sentiments à ce garçon, et il ne m'a non plus jamais proposé de sortir avec lui, ce que j'aurais de toute façon refusé parce que, euh, Dilara. Je ne l'ai non plus jamais embrassé, bien que j'en ai eu très souvent envie ces trois dernières années et demi que je suis amoureuse de lui.

(Oui, c'est du racontage de vie. Mais il est important, parce que ça explique un tas de trucs sur M&L.)

Bisous ! 😙

Max et LanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant