20 : Lana

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Ça fait un bon moment que je cherche Max, et il est introuvable. Je décide d'aller au premier étage, là où il est le plus improbable qu'il soit, et je finis par le trouver dans la salle de sport. Il est est en train de retirer des gants de boxe, dos à la porte, et il parle avec Gloria qui se trouve être devant moi.

- Je pense que je vais vous laisser la maison, de toute façon, dit-elle, légèrement sévère. J'ai des choses à faire, et d'autres à vérifier.

- Et tu pars combien de temps ? Demande-t-il avec le ton qu'il utilise quand il veut cacher son inquiétude.

- Oh, je pense que je serai revenue lundi. Essayez de ne pas détruire la maison en attendant.

Sur ce, elle sort, et je suis sûre qu'elle me fait un clin d'œil au passage.

- Donc on va être tous seuls tout le week-end ? Je demande à Max, un peu étonnée.

Mes parents partent passer leur week-end à Boston, et ils emmènent Shelley avec eux bien que j'aie insisté sur le fait que je pouvais m'occuper d'elle. C'est pas juste, mais c'est comme ça.

- Semblerait-il, répond Max avec ce qui ressemble à de l'indifférence.

Il ne porte pas ses lunettes, et il a l'air furieux. Je sens toute suite à son attitude qu'il y a un problème.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande, plutôt inquiète.

Il soupire et porte deux doigts à son nez, bien qu'il n'y ait aucune branche de lunettes à remonter.

- Beaucoup de choses, il répond.

- Qui sont ?

- Laisse tomber, il soupire. Ça... Il se peut que ça ne soit pas important.

- Tu peux me parler, tu sais, je dis gentiment en m'asseyant sur une chaise à côté de lui.

- Je déteste quand on me dit ça.

- Je sais, je réponds avec un sourire. Allez, je t'écoute.

- C'est plutôt compliqué.

- Depuis quand tu refuses de me dire quelque chose ? Je m'étonne en riant. J'ai l'habitude des histoires compliquées, au fait. Je lis des livres, moi.

Il esquisse un sourire.

- Ben... disons que j'y suis allé un peu trop vite avec Dilara, et que ça m'a explosé à la figure.

- Non ! Je m'exclame. Tu l'as embrassée ?

Il hoche la tête, l'air désespéré. De la sueur brille sur l'intégralité de son visage ainsi que ses bras, découverts par son tee-shirt gris.

- Et c'était bien ? Je demande stupidement, le faisant rougir.

- Je ne répondrai pas.

Je hausse les épaules, c'est pas comme si c'était quelque chose que je connaissais.

- Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je continue, en essayant d'être le plus calme possible.

- Elle... elle ne m'a pas repoussé. Enfin, pas immédiatement. Après, elle a dit qu'elle n'aurait jamais dû, elle s'est mise à pleurer, et elle m'a demandé de la ramener chez elle. Ce que j'ai fait.

- Tu sais où c'est ? Je m'étonne.

- Ça se passera de commentaires, il dit en me fusillant du regard.

Je l'écoute silencieusement, et lorqu'il s'arrête, j'attrape sa main. Elle est beaucoup plus grande que la mienne, et étrangement douce.

- Et c'est tout ? Tu es parti, comme ça ? Tu aurais pu lui demander des explications ! Je m'écrie en secouant sa main.

- Je pense avoir eu toutes les explications que je voulais.

- Non non non, je dis. De toute façon, vous allez vous voir demain en cours, et elle va tout t'expliquer ! Et tu vas voir, on pourra enfin vous appeler Milara !

Il secoue la tête.

- Il est complètement hors de question pour elle qu'il y ait ne serait-ce qu'un soupçon de Milara. Et de toute façon, elle ça bientôt déménager.

- Oh non ! Je m'exclame. Mais pourquoi ?

- J'sais pas, répond Max en haussant les épaules, peut-être le travail de ses parents. De toute façon, c'est mort.

- Oh mais non, Max ! Depuis quand tu abandonnes si facilement ? Tu l'aimes, non ? Tu dois te battre pour elle !

Il baisse la tête.

- Dans d'autres circonstances, reprend-il, je l'aurais fait. Je sais ce que je veux, et ce que je dois avoir. Mais là, il s'agit de sa religion, de sa vie. Je n'ai plus qu'à la laisser partir, comme d'habitude.

Je le prends dans mes bras. Je sens un liquide m'atterrir sur le dos, et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il pleure.

- Essaie quand même, je dis doucement.

Il secoue une nouvelle fois la tête.

- Elle est presque finie, et pourtant c'est la première fois de la décennie que je pleure, sanglote-t-il dans mes bras. Je suis un gros dur, des fois.

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*silence pour donner un effet dramatique*

C'est probablement le chapitre le plus court de l'histoire, parce qu'il fallait bien un point de vue de Lana. Mais pour me faire pardonner, le chapitre suivant arrive dès que j'ai fini de le corriger !

Bisous ! 😙

Max et LanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant