Le Gardien des Cerfs - Tomes 1 & 2

Chapitre 37

Bonjour les amis :)

Je vous présente mes excuses, je n'ai pas pu publier depuis vendredi. J'étais à un mariage dans le centre de la France, ce week-end, ce qui explique l'absence de chapitre :) D'autant plus que j'ai vu, dans le dernier chapitre, vos commentaires impatients qui me reprochent de finir systématiquement sur un suspens. Mais au contraire, chers lecteurs, pourrais-je maintenir votre intérêt dans le cas contraire? C'est le but de tout auteur! Et puis, c'est la moindre des courtoisies envers les lecteurs, de leur donner envie de lire la suite!!

 Enfin bref, voici le nouveau chapitre. Un peu plus court que d'habitude, comme le précédent, mais à partir du prochain on devrait retrouver la longueur habituelle :)

Enjoy!

Luc.

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Le cerf devait faire la taille d'un cheval. Des muscles puissants roulaient sous son pelage roux. Son œil gauche était aveugle et une cicatrice blanche lui labourait le museau. Son imposante ramure aux branches noueuses laissait deviner qu'il était beaucoup plus âgé qu'Aislîn. Il évaluait Gabriel d'un regard intelligent, dur, presque féroce.

— Bonjour, dit Gabriel en s'approchant, soulagé de rencontrer un cerf. Je suis votre gardien. Gabriel, et...

— Je sais qui vous êtes, l'interrompit sèchement le cerf. Suivez-moi.

Décontenancé, Gabriel suivit le cerf, qui fit demi-tour et l'emmena plus loin dans les fourrés. La végétation devenait plus dense, les arbres étaient encore plus épais qu'à la lisière de la forêt. Ils arrivaient dans la partie la plus ancienne du bois.

Tandis qu'ils avançaient en silence, Gabriel se sentait de plus en plus mal à l'aise. Il avait chaud, son sac à dos commençait à peser lourd sur ses épaules, et il aurait bien aimé le retirer pour se reposer un peu. Et puis, ce cerf était très étrange : il ne lui adressait même pas la parole.

— Comment vous appelez-vous ? demanda Gabriel en enjambant une motte de terre.

Le cerf ne répondit pas et poursuivit sa route sans lui accorder un regard. Agacé, Gabriel essaya de lire dans ses pensées, mais il n'y arrivait toujours pas. Peut-être fallait-il qu'il soit en situation de danger, comme la fois où il avait pu accéder aux pensées d'Aislîn ?

— J'ai croisé un loup en arrivant, lança Gabriel à la cantonade, mais j'ai réussi à me cacher. J'ai eu de la chance, sinon il m'aurait dévoré.

— Les loups ne chassent pas dans cette forêt, répondit le cerf en continuant d'avancer, ils n'en ont plus besoin.

— Pourquoi cela ? demanda Gabriel, soulagé que le cerf ne l'ignore plus.

Le cerf lui jeta un regard hautain avant de répondre :

— Cette forêt est l'exemple parfait de l'équilibre du monde animal. Les sept fondateurs ont fait de cette forêt un havre de paix, où toutes les espèces ont appris à coopérer et à suivre certaines règles qui nous permettent de vivre en parfaite harmonie. C'est la raison pour laquelle cette forêt est interdite aux humains. Nous sommes préservés de votre influence néfaste.

— C'est un peu exagéré, fit remarquer Gabriel en fronçant les sourcils. Ce sont des humains qui ont créé ce sanctuaire...

— Les loups n'ont pas besoin de chasser, l'interrompit le cerf. Ils disposent d'assez de nourriture à travers les cadavres des animaux morts que nous leur offrons. Il est interdit de tuer dans cette forêt. Si ce loup vous avait vu, il ne vous aurait pas fait de mal. Cet équilibre que les sept fondateurs ont instauré, l'Ordre tente de le reproduire à l'échelle mondiale, ce qui s'avère bien plus complexe.