CHAPITRE 17 : Invitation.

3.9K 235 43
                                    

Hermione et Rogue avaient fini par s'habituer à leur toute nouvelle promiscuité. La cohabitation, assez difficile dans les premiers temps s'était finalement détendue les jours passants, et une certaine routine  s'était installée entre les deux colocataires. Chacun d'eux essayait de respecter au maximum l'intimité de l'autre et se montrait infiniment reconnaissant envers les efforts consentis. Parfois, le soir, après avoir terminé les exercices quotidiens qui rentraient dans le programme  d'entraînement de la jeune Hermione, ils s'installaient tous deux à une extrémité du grand canapé de cuir qui trônait au milieu du salon et ils  lisaient au coin du feu. Souvent, il arrivait qu'Hermione tombe endormie  sur le bras du fauteuil. Alors, Severus mettait fin à sa lecture. Il se levait, soulevait délicatement la jeune femme dans ses bras et la  portait dans sa chambre avant de rejoindre la sienne. D'autres fois,  épuisés, ils s'endormaient tous les deux. Un elfe de maison venait alors retirer leurs chaussures et les couvrir à l'aide d'un grand drap. Le matin, il arrivait qu'ils se réveillent portés par la nuit dans les bras l'un de l'autre. Gênés, ils se séparaient rapidement sans échanger un  regard et rejoignaient leur chambre pour se préparer pour la nouvelle journée qu'ils devaient affronter.

Chacun retrouvait alors la  place qui était la sienne. La distance professeur-élève retrouvée, le  trouble était évacué comme si rien ne s'était passé.

Témoin de la  quantité faramineuse de travail que sa jeune élève fournissait  quotidiennement, Rogue, impitoyable, voir même cruel au cours de leur séance d'entraînement, tentait de s'adoucir un peu en cours de potions. Il évitait de se montrer trop sarcastique. Auparavant totalement indifférent lorsqu'elle réussissait les potions qu'il demandait, il la gratifiait parfois d'un petit sourire ou d'un hochement de tête  satisfait.

Ce fut de la sorte que les jours, les semaines et les mois s'écoulèrent jusqu'à la veille des vacances de Noël. Le lundi précédent le début des vacances, le Directeur convoqua l'ensemble du  personnel de l'École et du corps professoral dans son bureau pour leur faire part de son intention d'organiser un bal, la fin de semaine venue en vue de récompenser les élèves pour le sérieux dont ils avaient, pour la plus grande part, fait preuve jusqu'alors.

La Directrice Adjointe, Minerva MacGonagall se montrant très enthousiaste à cette idée, se proposa de coordonner tous les préparatifs nécessaires.  Dumbledore accepta sans se faire longtemps prier avant de congédier l'assistance, à l'exception des membres chargés de la protection rapprochée d'Harry Potter et de ses amis proches.

- Mes très chers collègues. Je tiens tout d'abord à vous remercier d'avoir pris sous vos ailes Messieurs Weasley et Londubat ainsi que Mesdemoiselles Granger, Weasley et Lovegood depuis le début de l'année. Je sais que cela dépasse de loin vos attributions de Professeurs dans cette École, mais en tant que membres de l'Ordre, il est primordial que nous nous assurions de la sécurité de ces jeunes gens. Malgré l'effervescence qui annonce le début des fêtes, notre prudence ne doit faiblir sous aucun prétexte. C'est pourquoi, j'ai pris la décision d'autoriser les élèves de sixième et  septième année à inviter des Professeurs à les accompagner au bal qui aura lieu vendredi soir. Ainsi, cela vous permettra de vous y rendre accompagnés de vos protégés si vous le souhaitez sans vous faire remarquer outre  mesure. Je ne vous y contraint pas même si cela faciliterait grandement votre mission de protection, cela va s'en dire, fit remarquer le Directeur sous les yeux ahuris de certains de ses collègues et face à l'air impassible des autres.

Amusé par l'air pincé de Severus et celui gêné de Lupin, le Directeur leur indiqua la porte d'un geste de la  main, signe qu'il pouvait retourner vaquer à leurs occupations. Tous quittèrent le bureau d'Albus Dumbledore sauf Rogue qui s'attarda quelques secondes, le temps d'adresser un regard assassin à son ami, avant de quitter la pièce à grands pas.

UN AMOUR À TAIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant