CHAPITRE 34 : Masques à mort (PARTIE 1).

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"La crainte de la guerre est encore pire que la guerre elle-même", Sénèque.

Hermione était étendue sur le sol glacial de la tanière du Seigneur des Ténèbres, recroquevillée en position foetale. Tremblante comme une feuille, elle entourait fébrilement de ses bras ses genoux ramenés tout contre sa poitrine. Les joues baignées de larmes, elle sanglotait doucement.

Afin qu'ils ne fussent pas démasqués par Lord Voldemort, son Professeur avait été contraint d'avoir envers elle des gestes d'une violence inqualifiable qu'il aurait par la suite du mal à se pardonner. Pour sa part, elle ne lui en voulait pas car il avait tout fait pour éviter de commettre l'irréparable ne pouvant toutefois éviter certains gestes qu'il lui avait été impossible de simuler.

Après avoir passé ses mains sous sa chemise et malmené sa poitrine, il lui avait arraché sans ménagement un à un ses vêtements, dévoilant ainsi sa nudité au regard inquisiteur de l'homme à la tête de Serpent. Se sentant humiliée, Hermione n'avait pu retenir un gémissement plaintif et l'avait supplié du regard de ne pas aller plus loin mais Rogue, sous les traits d'un Fenrir insensible à sa détresse, avait durement froncé les sourcils avant de la gifler brutalement. Sous la violence du coup, la jeune sorcière, sous l'apparence de Ginny, s'était effondrée.

Alors, l'homme loup s'était agenouillé près d'elle tandis que la panique envahissait son innocente victime, la paralysant. Tout en parcourant son corps frêle de ses mains velues, il était venu s'étendre au-dessus d'elle et avait jeté habilement un pan de sa robe de sorcier par dessus le corps de son élève afin de masquer à la vue du Seigneur Noir l'intimité de la jeune femme et le fait qu'il venait non pas, de se placer entre ses jambes, mais seulement d'y caler une des siennes.

Le Professeur de Potions s'était ensuite redressé en prenant appui sur l'un de ses avant-bras puis avait fait mine de dégrafer le bas de sa robe de sorcier et de défaire son pantalon. Après quoi, il s'était laissé lourdement retomber sur le corps de son élève et, dans un seul mouvement, avait fait semblant d'entrer en elle sans retenue. Dans le même temps, il s'était introduit dans l'esprit de la jeune femme.

- Mon Hermione... Je suis tellement désolé de te faire subir tout cela... S'était-il excusé, bouleversé. Je vais trouver un moyen rapide de te sortir de cet enfer, je te promets... Quand tout sera fini nous partirons tous les deux, loin... Et je te ferai tout oublier doux ange... Mais avant cela nous devons récupérer ce satané Lupin ! Pardon mon Hermione... Pardon... Je... Je t'aime, avait-il lâché dans un aveu désarmant de sincérité et de simplicité.

Hermione n'avait pu s'empêcher réprimer un sanglot. S'entremêlaient en elle des sentiments si contradictoires qu'elle n'avait pu que jeter à son compagnon un regard plein de larmes où Rogue avait pu déchiffrer à la fois tout l'amour qu'elle lui portait mais aussi toute la peur et la panique qui l'envahissaient.

Toujours au-dessus d'elle pendant ce temps là, il mimait des va et viens brutaux, lâchant par instant des grognements bestiaux. Son élève geignait, sous lui, de désespoir. Voldemort, quant à lui, se délectait de voir son lieutenant malmener la petite amie d'Harry Potter. Il pourrait ainsi la lui rendre dans un sale état et affaiblir considérablement son rival avant de l'affronter.

HP-HP-HP

- Mais de quel droit ?! Rugit le jeune homme en tapant violemment du poing sur le bureau en chêne du Directeur de Poudlard. De quel droit les avez-vous envoyé là-bas sous l'apparence de Ginny et Greyback sans m'en parler ?! Voldemort ne laissera jamais Hermione indemne Monsieur ! La prenant pour Ginny, il va la détruire de la plus horrible des façons pour m'atteindre moi ! Moi ! Vous n'aviez pas le droit !

Harry était hors de lui. Comment Dumbledore avait-il pu ?! Sa meilleure amie entre les mains du Seigneur des Ténèbres ! Quelle inconscience ! Enragé, il frappa de nouveau du poing sur la table avant de renverser la chaise qui trônait derrière lui.

- Harry ! L'interpella Dumbledore en se levant de son fauteuil dans un mouvement brusque. Harry, je t'en prie, calme-toi. Nous n'avions pas d'autres choix et Hermione s'est portée volontaire !

- Pauvre fou ! S'exclama Harry. Elle s'est portée volontaire sans savoir ce qui l'attendait ! Et ni vous, ni Rogue n'avez tenté de la dissuader ?! Vous êtes complètement malades ! S'enflamma le survivant en contournant vivement le bureau pour venir se planter face au vieil homme, les yeux fous. Il lui adressa un regard noir tout en portant la main à la poche arrière de son jean.

- Je vous en prie Albus, dites-moi où ils sont !

- Harry ! Gronda le Directeur de Poudlard.

- Monsieur ! Répliqua Harry, sur le même ton, une lueur dangereuse dans le regard. Vous avez envoyé ma meilleure amie et votre meilleur lieutenant à la mort. Si nous les perdons, il nous sera impossible de vaincre Voldemort. Je n'attendrai pas une seconde de plus pour l'affronter. Rassemblons l'Ordre et allons nous battre.

Dumbledore hocha la tête, capitulant. Il empoigna Harry et les deux hommes disparurent dans un bruissement de capes.

UN AMOUR À TAIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant