CHAPITRE 29 : Morsure.

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Ce fut avec la sensation étrange d'être observée qu'Hermione se réveilla ce matin là. Elle ouvrit doucement les yeux, les paupières papillonnantes, peinant à s'accoutumer à la lumière du jour. Balayant la pièce du regard, c'est sur l'homme tout de noir vêtu, confortablement installé dans un fauteuil au coin de la pièce qu'elle arrêta son attention.

Celui-ci la scrutait, le regard flamboyant. Après quelques secondes l'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres, et il se leva pour s'avancer vers Hermione, qui était l'objet de son attention. Il vint s'accroupir près de son lit, et du bout des doigts il effleura une de ses joues pâles avant d'approcher son visage du sien et de l'embrasser avec tendresse.

- Comment te sens-tu ce matin ? S'inquiéta Severus d'une voix douce en s'écartant légèrement de la jeune femme afin de mieux l'observer.

En guise de réponse, elle lui adressa un faible sourire.

- Bien... Souffla-t-elle. Merci... Je... Je me sens toujours mieux quand vous êtes... Enfin, quand tu es là... Lui avoua-t-elle en s'empourprant légèrement ce qui eut pour effet de rassurer son professeur. Il était véritablement soucieux de son état d'esprit.

L'aveu d'Hermione eut également pour effet de l'émouvoir. En effet, il sentit monter en lui une bouffée d'amour à l'endroit de la jeune femme. Ce faisant, il se releva pour faire le tour du lit et venir s'étendre auprès d'elle. Il passa un bras autour de ses épaules et l'attira à lui avec douceur avant de l'étreindre avec force.

- Nous allons partir ce soir... Lui glissa-t-il dans un murmure à l'oreille avant de venir s'emparer de ses lèvres tentatrices dans un baiser brûlant. Ce fut le manque d'air qui leur imposa de se séparer, bien à contrecoeur. Mais ils demeurèrent toutefois étroitement enlacés dans les bras l'un de l'autre.

Hermione vint appuyer son front contre celui de son professeur et plongea ses yeux noisettes dans les deux onyx qui lui faisaient face. Elle lui sourit avant de lui adresser un regard interrogatif.

- Où allons-nous partir ? Et... Pourquoi ?

- Dumbledore nous prête un manoir qu'il a acquis il y a de cela quelques années, en France. Nous allons y séjourner pendant deux semaines ou peut-être plus – cela dépendra de toi –. Ainsi, ça te permettra de te reposer un peu, loin de l'agitation des cours qui vont bientôt reprendre ici... Puis de reprendre le dessus sur les événements récents, à ton rythme... Lui expliqua-t-il tout en jouant avec ses cheveux bruns bouclés. Et moi je pourrai m'occuper de toi comme je l'entends... T'accorder tout mon temps, précisa-t-il avant de la baiser au front.

HP-HP-HP

La gargouille, qui gardait l'entrée de ses appartements, en train de s'écarter laissa apparaître devant lui le professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Remus Lupin qui était un des hommes en qui il avait le plus confiance dans ce château, à tel point qu'il aurait pu lui confier sa propre vie sans une once d'hésitation si les circonstances l'avaient exigées. Surpris de le trouver là, Albus lui adressa un regard interrogateur.

- Je m'apprêtais justement à monter, l'informa l'homme loup en montrant du doigt l'escalier en colimaçon qui s'élevait derrière le directeur de Poudlard. J'avais à vous parler.

- Je vous écoute mon cher ami, l'invita à poursuivre le vieil homme au regard d'un bleu azur tout en se mettant en marche.

L'homme qu'il croyait être Lupin lui emboîta le pas.

- C'est-à-dire que j'ai reçu une lettre de la jeune Ginny Weasley ce matin, expliqua-t-il en tirant ladite missive de sa poche avant de la tendre à Dumbledore qui la déplia afin de la parcourir. Elle souhaiterait voir Miss Granger pour qui elle est très inquiète et... Je me demandais si c'était possible... Si vous me donneriez l'autorisation d'aller la chercher pour qu'elle puisse passer un moment avec son amie.

UN AMOUR À TAIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant