CHAPITRE 39 : Repas de fête.

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Chez les Weasley, tout le monde s'affairait joyeusement aux  préparatifs en vue du banquet donné par Molly en célébration de la  victoire de l'Ordre du Phénix sur le camp du Lord Noir qui devait se  tenir le jour même. Harry et Ginny, qui ne se quittaient plus depuis la  bataille finale, étaient occupés à mettre la table et à positionner les  décorations confectionnées par Molly et Fleur tout en révisant le plan de table. Les jumeaux, Bill et Arthur, s'attachaient pour leur part à  positionner le chapiteau destiné à abriter les convives de susceptibles  aléas météorologiques. Molly, quant à elle, s'empressait derrière les  fourneaux de finaliser ses plats et de les enfourner efficacement  assistée par Fleur.

Seul Ronald se tenait en retrait, le regard sombre et d'humeur massacrante. Il lui était non seulement très  difficile de s'accoutumer à sa nouvelle condition d'homme loup qui le  rendait plus agressif qu'il ne l'avait jamais été auparavant, mais en  plus de cela, il ne parvenait pas à digérer de s'être fait violemment  congédier par son Professeur de Potions quelques jours plus tôt. Il ruminait une rancœur tenace à l'encontre de l'homme et un impérieux  désir de vengeance. À la simple idée de voir Hermione dans quelques  heures au bras du bâtard graisseux, il était envahi par un profond  sentiment de dégoût. Il tentait d'être tempéré dans ses propos en  présence de sa famille mais ne savait pas quelle serait sa réaction  quand il aurait l'homme et sa jeune compagne en face de lui. Il n'était  pas certain de parvenir à se contenir.

De loin, Harry l'observait. Il voyait bien que quelque chose n'allait pas chez son meilleur ami  dont le comportement avait radicalement changé depuis sa transformation. Si ce changement pouvait partiellement être attribué à son nouvel état,  la jalousie maladive qu'il nourrissait à l'égard de leur Professeur de  Potions ne l'était pas et était pour le Prince des Gryffondors,  incompréhensible. S'il savait que le rouquin avait un béguin pour leur meilleure amie commune depuis le bal du tournoi des trois sorciers, il  trouvait radical ce brusque excès de sentiments qu'il lui portait  soudain alors qu'avant leur quatrième année, il ne lui avait jamais  témoigné la moindre marque d'affection autre que des poignées de main ou  accolades amicales. Il trouvait presque malsain l'attachement qu'il  portait à Hermione et se demandait si on pouvait réellement l'attribuer à  des sentiments amoureux, ou si c'était simplement dicté par le  tempérament de prédateur qui s'attachait à la personnalité des hommes lycans et qu'il n'assimilait pas inconsciemment Hermione à une proie  qu'il ne lâcherait pas avant de l'avoir attrapée. Il était pressé de  revoir son amie mais redoutait son arrivée ayant peur de la réaction que  cela susciterait chez le rouquin. Il essayerait de raisonner Ronald  comme il pourrait et de protéger celle qu'il considérait comme sa sœur.

À  mille lieux de là, Hermione, une boule au ventre se préparait dans la  salle de bain, une serviette enroulée autour de la taille. Si elle était  heureuse de retrouver les Weasley et les membres de l'Ordre conviés au  festin organisé par Molly, elle appréhendait en revanche de recroiser  Ronald. Elle ne savait pas quel serait son comportement après l'incident  qui avait eu lieu quelques jours plus tôt et ne souhaitait pas être la  cause d'un nouveau scandale en ce jour de fête.

Severus, qui avait  quant à lui terminé de s'apprêter, s'empressa de rejoindre Hermione  dans la salle de bain. Le reflet de cette dernière lui sourit dans le  miroir en le voyant entrer dans la pièce. Il vint se placer derrière  elle et enserrer étroitement ses hanches fines avant de venir déposer un  baiser dans le creux du cou de la jeune femme qui finissait de coiffer  ses cheveux en un chignon savamment éméché.

- Tu es beau, le complimenta-t-elle.

-  Pas plus que toi, répliqua l'homme en détachant la serviette qui ceignait les hanches de sa jeune compagne avant de la faire pivoter afin qu'elle lui fasse face.

UN AMOUR À TAIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant