CHAPITRE 27 : Dans la gueule du loup.

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Lord Voldemort exultait ! Il se félicitait de n'avoir pas cédé à son  impulsion première qui lui dictait de tuer ses deux prisonniers :  Severus Rogue le traitre et Hermione Granger la sang impur, et de les  avoir finalement laissé s'échapper. Après mûre réflexion, il avait  estimé que le poids de la blessure morale causée par l'assassinat des  parents de sa meilleure amie serait bien plus difficile à porter pour le  survivant que la mort de celle-ci. En effet, tant qu'il la  fréquenterait, il aurait à affronter la détresse et le ressentiment de  son amie désormais orpheline.

Le Seigneur des Ténèbres était  intimement persuadé que sa jeune victime reprocherait au survivant  d'être la cause de tous ses maux. Ainsi, grâce à lui, les fantômes des  parents de la jeune Hermione Jean Granger se dresseraient à jamais entre  cette dernière et Harry James Potter. Leur amitié, si précieuse aux  yeux du jeune homme, se trouverait être définitivement entachée par ce  tragique évènement et n'y survivrait sans doutes pas. Et il s'en  réjouissait d'avance.

Il avait fait une promesse à son ennemi juré  l'année précédente, après l'avoir affronté lui et sa bande au Ministère  de la Magie : "tu es un idiot Harry Potter, tu vas tout perdre".  Et il était résolument décidé à la tenir, et ce, quoi qu'il puisse lui  en coûter. Il allait s'attacher à lui arracher tout ce à quoi il tenait :  ses amis, son amour, l'espoir et enfin, quand l'heure tant attendue  serait venue : la vie.

À ce propos, il attendait de pied ferme un  de ses plus fidèles lieutenants à qui il s'apprêtait à confier une  mission de la plus haute importance. Effectivement, il avait convoqué  Fenrir Greyback qu'il projetait d'envoyer s'introduire dans la forêt  interdite attenante au parc du collège de sorcellerie de Poudlard aux  fins de rallier toutes les créatures qui y vivaient. Les centaures  étaient sa priorité car ils savaient lire l'avenir dans les astres, et  les avoir dans son camp lui donnerait un avantage stratégique certain  sur ses adversaires.

HP-HP-HP

À  Poudlard, dans son bureau, un homme taciturne, les sourcils froncés et  le regard sombre, tournait en rond, comme un lion en cage, dans son  bureau. Il s'agissait de Remus Lupin. Débordé par les évènements de  l'avant-veille (l'enlèvement de Rogue et de la jeune Hermione  Granger par Lord Voldemort et deux de ses sbires, et le meurtre tragique  des parents de celle-ci) comme l'ensemble de l'Ordre du Phénix, il  avait omis de vérifier son stock de potion tue-loup et se retrouvait  avec une malle de flasques vides un jour de pleine lune ce qui n'était  guère pour le réjouir.

La situation était d'autant plus frustrante  qu'il se refusait catégoriquement à aller troubler Severus Rogue qui  dépensait toute son énergie et passait le plus clair de son temps à  s'occuper de sa jeune protégée endeuillée. Il allait donc devoir se  débrouiller seul, même si ça le démangeait de jeter à bas ses principes  moraux et de descendre dans les cachots pour solliciter l'aide de son  collègue de travail et allié. Toutefois, après maintes tergiversations,  il décida qu'il ferait sans le précieux brevage qui lui manquait et que  lorsque le soir tomberait, il se rendrait dans la forêt interdite. Il  savait qu'il mettrait un moment à récupérer de la nuit qu'il allait  passer mais c'était bien là le prix à payer pour sa négligence.

S'il s'était préoccupé plus tôt de contrôler son stock de potion, il aurait pu demeurer au château paisiblement.

HP-HP-HP

Fenrir  Greyback était déterminé à s'attirer les bonnes grâces du Seigneur des  Ténèbres, ce pourquoi il avait accepté sans rechigner la mission que  celui-ci lui avait confié et qui consistait à pénétrer dans la forêt  interdite pour tenter de convaincre le plus de créatures possible de  rejoindre les rangs du Lord Noir. La vérité était que ce n'était pour  lui pas tâche ardue dans la mesure où des barrières de sécurité  n'avaient été dressées par les professeurs de Poudlard, et l'Ordre du  Phénix, qu'à la lisière de la forêt interdite qui bordait l'enceinte de  l'école. Les lisières extérieures n'étaient pas protégées. Il lui serait  donc aisé d'y pénétrer.

UN AMOUR À TAIREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant