N°22

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Je marchais dans les couloirs d'un pas rapide et déterminé. J'étais en larmes, on pouvait entendre mes sanglots de très loin tellement cela résonnait dans le château. J'avais mal partout mais je continuais de marcher pour regagner ma chambre et m'y enfermer pour de bon. Une fois à l'intérieur, je me rabattais au sol, le dos contre la porte, les genoux contre la poitrine et le visage dans mes bras. La douleur de mon dos commençait à s'estomper mais la douleur à l'intérieur de moi ne faisait que grandir. Je n'en savais plus qu'elle était la principale raison de mes nombreux sanglots. Je commençais à suffoquer tellement ma respiration était rapide. J'essayais de me calmer du mieux que je pouvais en essayant de respirer le plus lentement possible.


Je venais de dévoiler toutes mes faiblesses et toutes mes pensées. Heureusement, je n'avais pas détaillé les plus sombres d'entre elles ni les plus secrètes. Je m'en voulais de lui avoir donné l'occasion de m'être ouverte à lui. Ma haine grandissait au plus profond de moi. J'étais comme bipolaire.. Mon âme le voulait et le reste le rejetait. Comment je pouvais combiner ces deux opposés qui ne pouvaient en aucun cas s'unirent. Je le haïssais du plus profond de mon âme, je voulais même repartir m'enfuir. Je m'étonnais d'être aussi stupide. J'avais écouté mon âme et cela avait été une grave erreur. On m'a toujours dit d'écouter mon coeur, mais avec le temps, il est devenu poussière et ruine. Tout comme moi.


Je levais les yeux vers ma chambre, je décida de me lever du plancher pour m'asseoir sur mon lit quelques minutes. J'essuya mes larmes du revers de ma main et plaça mes cheveux derrière mes frêles épaules. Je soupira doucement en fermant les paupières. J'en avais marre de souffrir de cet avenir complètement chaotique. J'ai l'impression d'être une pauvre soumise esclave sans famille à être dans l'obligation d'épouser l'homme qu'elle déteste le plus. À l'entendre comme sa, c'est un véritable cauchemar. Je m'allonge quelques secondes en posant délicatement ma tête sur l'oreiller.



Alors que ma haine me hantait maintenant et que mes larmes continuaient leurs chemins sur mes joues, mes yeux se fermaient pour ne plus rien voir. Aucune couleur, juste l'endroit où se reposait mes démons. Je tombais enfin dans les bras des ténèbres, ma haine continuait à m'envahir, j'étais prise au piège de mes propres sentiments.



**




Je marchais près d'un homme que je ne connaissais pas. Nous étions dans un petit village et on marchait dans les rues désertés. J'avais des larmes sèches sur mes joues et je ne comprenais pas pourquoi. L'homme me tapa doucement le dos comme pour me consoler. Pourtant j'étais loin d'être une enfant. Ce qui me choque, c'est que je pleurais devant un homme que je ne connaissais pas mais dans la scène c'est comme si je le connaissais. Je lui montrais mes faiblesses et sa me faisait grincer des dents.


SOULMATES ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant