Pas humain ( 2 )

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'' Hoy me dijeron que te vieron por la cuidad caminando por la calle en la obscuridad '' [ Aujourd'hui on m'a dit qu'on t'a vu marcher dans la ville dans la ruelle obscure ]

Mes talons claquaient sur les pavés de Paris. Je courais toujours plus vite dans la nuit obscure. M'engouffrant dans les plus sombres ruelles parisiennes. Les lampadaires clignotaient, rendant l'ambiance douteuse. Mon esprit me hurlait de faire demi tour. Hors de question de reculer. Qu'est ce qui m'était bien passé par la tête pour téléphoner à Kevin ? Sûrement l'envie irrévocable de savoir où était Rayane. C'était ça le plus important. Et ça me faisait davantage flipper que ces ruelles sombres à peine éclairées. Je me trouvais à présent devant l'immeuble de son meilleur ami. Il avait tout de suite répondu présent. Certifiant qu'il savait où se trouvait mon comédien. J'avais accourue. La nuit était tombée et mes pieds défoncés. J'avais nul part où aller de toute façon. C'était mon dernier recours. Et je le savais parfaitement. Je sonnais finalement à l'interphone, brillant de joie lorsque j'entendis enfin une voix familière depuis deux heures.
'' - Oui ?
- C'est Denitsa.
- Je t'ouvre. '' ce qu'il s'était empressé de faire d'ailleurs. Je montais les trois étages jusqu'à parvenir à ton appartement. Il était seul. J'avais envie de pleurer.
'' - Tu sais où se trouve Rayane ?
- Il vient juste de partir. Il est parti dans un bar au coin de la rue.
- Quoi ? Merde. '' je fis volte face et descendu les escaliers sautant les marches trois par trois. J'arrivais finalement en bas en un seul morceau. Je claquais la porte d'entrée et courais à perdre haleine dans la même rue sombre. Un bar était là. Il était ouvert et peu de personnes se trouvaient dedans. Je le remarquais immédiatement à travers la vitrine. Il était seul au bar. Il me tournait le dos. Je poussais la porte délicatement et le regardais, le dévorant des yeux. Il était encore plus magnifique que dans mon souvenir. Je l'avais très peu vu ces cinq dernières années. Sauf l'année qui venait de s'écouler. Voilà un an quasi jour pour jour qu'il était revenu dans ma vie. Un an que je revivais à ses côtés. Même si Andrew était toujours là, ce n'était pas pareil. Je ne pouvais expliquer la sensation qui me traversais tout le corps comme un fil électrique chaque fois que je le vois. Chaque fois que je le touche. C'est Rayane. Tout simplement. Ses cheveux étaient légèrement plus long, il portait une veste noire un jean noir qui semblait troué aux genoux et des bottes très classes pour terminer sa tenue. Il était vraiment parfait. J'arrivais derrière lui. Il du sentir une présence proche de son dos car il se retourna.
Le choc.
Il ouvrit grand les yeux. Me dévisageant. Ses cheveux étaient complètement décoiffés et sa barbe faisait plus de trois jours. Vraiment il était parfaitement comestible.
'' - Salut toi. '' il ne me répondait pas. Totalement sous le choc apparemment. J'avançais d'un pas de plus et me retrouvais à sa hauteur. Sur sa chaise haute il faisait pile poil ma taille.
''- Ce n'est pas un rêve au moins ?
- Non je suis là.
- Comment je peux en être sur ?
- Tu veux que je te donne une claque ? '' il riait de son rire franc et magnifique que je connaissais trop bien. Et qui m'avait tellement manqué. Six ans que je le connaissais et jamais je ne me lasserais de ce rire. Tout son visage se tord délicieusement lorsqu'il rit. Ça ne devrait pas être autorisé d'être si beau. Vraiment.
'' - Non c'est bon je te crois. Plus sérieusement, qu'est ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être à Montréal avec ta famille et ton.. copain.. '' Il avait sorti ce dernier mot comme le pire, comme la plus douloureuse souffrance qu'un homme puisse avoir dans sa vie. J'étais responsable de cela.
'' - T'as un problème ? Pourquoi tu nous regardes comme ça toi ? '' je me retournais, un homme tatoué et baraqué s'était rapproché de nous. Son regard me.. dégoûtait.
'' - Moi j'ai pas de problème. C'est plutôt ta copine qui va en avoir si tu me laisse pas jouer avec elle. '' mon sang se glaçait dans mes veines. La mâchoire de Rayane se contracta. La veine si adorable d'habitude témoignait à présent d'une profonde colère. D'une haine qui allait exploser.
'' - Plutôt crever.
- Pas de problèmes. ''

One shootOù les histoires vivent. Découvrez maintenant