Dépérir ( 1 )

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'' Sus ojos eran como el mar misteriosos facinantes '' [ Ses yeux étaient comme la mer, mystérieux, fascinent ]

J'aurais pu regarder ses yeux tout le reste de ma vie. Leur couleur racontait toute l'histoire de son propriétaire. On voit toute la douleur qu'il a enduré, toute la joie qu'il a partagé. J'aurais pu plonger dans ses yeux durant une éternité et y voir tout mon monde se transformer. Ta venue dans ma vie a tout remis en question. J'étais déjà avec quelqu'un mais je ne sais par quelle manière tu es parvenu à te hissé dans mon cœur et dans mon quotidien. Aujourd'hui je n'ai d'yeux que pour toi et tes beaux yeux. Pour toi je déposerai tout mon monde au bout de tes bras. Plus rien ne compte à part toi. Le vert de tes yeux renvoient à la pureté de ton âme. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi bon humainement parlant. Ta personnalité unique. Tu es unique. Tu es tellement drôle, tellement gentil et attachant. Encore aujourd'hui je ne t'ai toujours pas trouvé de défauts. Il faudrait que tu m'aides. Tu es bien trop parfait pour moi. Je me sens si fade. Je ne te mérite tellement pas. Regarde moi, qu'est ce que j'ai d'exceptionnel ? Rien. Absolument rien je sais juste mouvoir mon corps sur une chorégraphie. On a gagné ensemble mais si tu n'avais jamais autant travaillé on aurait jamais été aussi loin ensemble. Quand je te regarde je suis tellement fière. Tellement amoureuse aussi. Quand je te vois, j'oublie tous les soucis, toutes mes douleurs quotidiennes, tout ce que j'ai vécu avant toi. Et puis il y a eu cette Danse, cette émotion et ce baisé volé. J'aurais pu te repousser, sachant parfaitement qu'on faisait ça devant tout un pays et tu sais à quel point j'aime rester discrète. Mais étrangement je n'ai eu ni la force, ni l'envie de fuir de tes bras peut être parce que c'est le seul endroit où j'ai envie d'été sur terre.

Mais tout ça c'est fini à présent.

En fait t'es tellement mystérieux. Il n'y avait que tes regards ou tes quatre sourires qui te trahissaient. Tu peux cacher tout ce que tu veux à n'importe qui mais certainement pas à moi.  Ça fait clairement mal de voir l'homme qu'on aime partir avec une autre femme devant ses propres yeux sans le moindre regard ou le moindre regret. Toutes ces promesses que tu m'avais faites, qu'est ce que j'en fait moi à présent ? Tes beaux yeux ont eu raison de mon bon sens. Tu as tellement de pouvoir sur moi et tu le savais ! Comment devais je réagir d'après toi ?

Je survis sans toi. Non je ne vis pas. Je ne vivais qu'avec toi. Que comment tu m'avais appris. On vivait dans notre bulle impénétrable. Tu l'as crevé. Tu as osé. Tu as tout arrêté. Non que tu m'ai trompé ou réciproquement. Mais j'aurais voulu comprendre. Je ne méritais donc qu'une simple lettre sur le comptoir de la cuisine ? Aucune explication ? Aucune affaire ? Aucun souvenir ? Je sais que je ne méritais pas grand chose. Mais je ne pensais pas mériter ce que tu m'avais fait. Aujourd'hui j'ai appris par hasard que tu revenais en France après un long tournage en Belgique. Alors répond moi pourquoi tu ne décroches jamais ?
Bip bip bip : '' Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Rayane Bensetti laisser moi un message et je vois rappèlerais '' je vous rappèlerais ? Mais bien sûr ! Alors je ne raccrochais pas. J'avais envie de tout faire sortir de mes poumons faibles. Les larmes m'empêchaient de m'exprimer correctement. Des sanglots retournaient mon frêle corps dans ma salle de répétition. J'étais allongée par terre et regardais le plafond qui nous apaisait autrefois. Qu'on regardait ensemble, ma tête sur ton torse. Nouveau sanglot.
'' Rayane, c'est moi. C'est Denitsa. Je savais d'avance que tu n'allais pas me répondre. J'ai pas juste envie d'entendre ta voix grâce à ce stupide répondeur que je connais par cœur. Non en fait j'avais juste envie de te hurler toute la merde que j'ai pas encore eu l'occasion de te dire vu que tu es parti comme un gros lâche un samedi matin. Tu prétextais quoi ? Que tu n'étais pas prêt à te caser car tu étais trop jeune ? Qu'on avait pas les mêmes attentes ? Tu m'as déjà entendu te parler de ce que je voulais ? De ce que je ressentais ? Non t'as jamais pris la peine de savoir. T'es tellement buté. C'est peut être ça ton premier défaut ? T'es buté et t'es lâche. Quand on tient à quelqu'un on essaye de parler avec elle. On essaye de tout faire pour retenir la conversation avant la fuite. On fait tout pour arranger les choses. Je pensais vraiment qu'on était pareil. Mais non. Non en fait on est totalement différent. Moi je t'aurais jamais fait ça. Moi j'aurais essayé tu vois. J'aurais pas abandonné. Et certainement pas pour une histoire d'âge putain. T'as pas trouvé mieux comme prétexte ? Non parce que t'aurais au moins pu essayer d'être crédible. '' je me relevais et regardais l'extérieur de la salle. Il faisait beau dehors. Mais froid. Il serait peut être temps de dépérir encore plus. '' Tu ne sais pas tout ce que tu as fait Rayane. Tu ne sais vraiment pas quel pouvoir tu avais sur moi pas vrai ? À moins que si et tu en as profité. Tu vois aujourd'hui c'était la dernière fois que je t'appelais. C'est la dernière fois pour tout. T'es la dernière personne à qui je vais parler. Puisque tu aurais été la première personne avec qui j'aurais voulu vivre. J'emporte mes sentiments dans ma tombe et dans mon désespoir dont tu es le seul et unique responsable. Je te regarderais de la haut et je suis sûre que tu seras heureux. Je serais fière et j'essayerais d'être heureuse moi aussi. T'avais un fils à t'occuper et qui t'attendait peut être autant que moi. Mais ça tu le sauras jamais non plus. Je ne veux pas continuer à survivre pour un petit être qui n'avait rien demandé. Qui allait vivre sans père et probablement sans mère. Car sans toi putain je suis rien du tout. Quitte à n'être rien vivant autant ne plus faire souffrir personne. Je te laisse annoncer la nouvelle à tous mes amis et toute ma famille. Surtout ma maman. Elle qui t'aime comme son propre fils. '' Je quittais la salle de répétition seulement vêtu de ma tenue de sport et de mon blouson. Pourquoi apporter avec moi ce qui ne représente plus rien que des souvenirs et des rattachements abstraits que constitue ma conscience dans le seul et unique but de me plonger dans la tombe que j'étais moi même en train de creuser ? J'ouvrais la porte et la faisais claquer contre le mur en béton. Je continuais ma route jusqu'à sortir du bâtiment. '' Il fait frais aujourd'hui. J'espère que l'eau de la Seine est bien froide. J'espère que j'aurais pu le réflexe corporel de nager pour survivre. Car survivre sans toi c'est plus dans mes cordes. Je suis usée et fatiguée par ma grossesse non désirée. Mon ventre est visible à présent. Mais je met tellement des vêtements amples que personne n'est au courant. À part moi même bordel. Heureusement que tu n'étais pas au courant pas vrai ? J'aurais jamais plus eu l'espérance de te revoir un jour de mon vivant. Peut être à dans soixante ans ? Quand toi aussi tu seras plus si loin. Quand toi aussi tu seras faible dans ton corps. '' Le premier pont à portée de vue était le bon. Personne sur ce pont. Personne tout court. Je suis tellement désespérée. '' Adieu. ''
Je saute du haut de mon mètre soixante. L'eau est glaciale et me perfore les entrailles. Mon téléphone coule. Appel coupé. Message vocal envoyé. Vie terminé.

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Coucou tout le monde. Nouveau one shoot qui m'a pris beaucoup de temps à faire. J'ai essayé de le rentre triste. J'aime lire des histoires où j'ai les larmes aux yeux.
Que va devenir Denitsa ? Et Rayane va-t-il recevoir le message ?
Me mettez pas de vents s'il vous plaît !

One shootOù les histoires vivent. Découvrez maintenant