Bad Romance

810 26 10
                                    

Ma langue sur la sienne, s'entourant autour, créant des sensation que je n'aurais su expliquer. Ses mains passaient sous mon haut, venant épouser mes seins durcis par l'excitation. Je ne pu résister à passer son débardeur au-dessus de sa tête. Me collant encore davantage à lui même si ça me paraissait impensable. Sa main droite tenait fermement mes cheveux tirant légèrement dessus, développant des décharges électriques qui me parcouraient dans les deux sens. Même si on a pas le droit de faire ça, c'est tellement bon, qu'on ne pense pas à s'arrêter. J'aimerais rester avec lui, même si c'est interdit. Son érection puissante contre moi me faisait perdre pied. Je me sentais invincible entre ses mains. Il pouvait avoir qui il voulait, qui il souhaitait. J'aime me laisser à rêver que je mérite d'être à lui. Même si je savais que c'était pas aussi simple. En un mouvement fluide il faisait passer mon débardeur au dessus de ma tête, par la suite ma brassière de sport qui s'écrasa mollement au sol. Ses deux mains agrippaient mes fesses et me soulevait du sol. Me cramponner à ses bras musclés et gonflés se relevait difficile. Je n'avais dieu que pour lui. Il aurait pu se passer n'importe quoi à côté de nous, nous n'aurions rien remarqué. Sa barbe effleurait la peau ultra-sensible de mon cou alors que je renversais ma tête pour lui faciliter l'accès. Si seulement il avait été à moi. Rien que pour une nuit, rien que pour toute une vie : '' On fait quoi maintenant ? On continu ? On arrête ? Dis-moi, je suis à toi. '' si ça aurait été différent, ça aurait été évident, mais pas vraiment nous. Il est de ceux qui nous font vivre et mourir à la fois. Il n'y a que quand il est dans cette salle de danse fermée à double tour que nous pouvons faire ressortir nos émotions. On s'aime mais on ne s'embrasse pas. On s'aime mais on est tellement pas fait l'un pour l'autre. On mérite pas de s'aimer pour plus crever. Parce que je suis rien pour lui. On mérite pas de s'entre-tuer pour pas avancer. '' On continu, de toute façon tu sais pas résister. '' j'ouvrais ma bouche plus grand pour lui laisser l'entrée. Il sait y faire, je peux pas dire le contraire. Et dire que je n'étais à l'origine que sa prof de danse. Mes pieds se joignaient autour de ses fines hanches. Avec une facilité déconcertante il avançait dans la pièce comme s'il avait fait ça tous les jours de sa vie. L'immense pouf rouge à l'angle de la salle s'affaissait sous mon poids. Il me déposait délicatement et glissait entre mes jambes. Mes mains se promenaient dans ses cheveux, les agrippant. Doux et soyeux à la fois. J'approchais son visage encore plus proche du mien. Mon short, mon sous-vêtement partirent à la trappe. Heureusement que la porte était fermée. J'aurais eu trop honte qu'on nous retrouve dans une position pareille. Sa langue glissa sur moi. Inatteignable. Je me sens comme la reine du monde à ses côtés. Comme si rien ne pouvait nous effleurer, ou nous blesser. Il est mon diamant brut quand je tombe, il est mon support quand je touche le fond. Ici l'instant aurait dû s'arrêter. Me laisser dans le meilleur moment de mon existence. Qui aurait cru qu'après un fantasme assouvi sur une table me propulserait trois mois plus tard sur ce coussin rouge qui je pense allait craquer sous notre poids ? Qui aurait cru que je ressentirais ce qui me traversait à cet instant précis ? Je suis de ceux qui n'aiment pas facilement. Je suis de ceux qui n'ont rien à perdre, tout simplement parce que je laissais personne m'approcher. Les verres d'alcool loin dans mon sang me permettaient souvent de lâcher prise. Avec lui je n'avais besoin de rien, rien d'autre que lui. Parfois il m'appelait pour qu'on aille danser. Il m'avait contacté pour apprendre les bases de son prochain film. Si au début d'il y a treize semaines on m'aurait dit que je serais dans cette position, je n'y aurais pas cru une seule seconde. Pour la simple et bonne raison que ça ne m'était jamais jamais arrivé. Moi ? Coucher avec quelqu'un que je connais à peine ? Savoir qu'il n'est pas à moi mais s'en ficher ? Plutôt crever. Apparemment les personnes comme Rayane font changer les gens. Lui en tout cas m'a fait changé. 
'' - Attend. '' à quatre pattes entre mes jambes, les lèvres humides, ses yeux posaient des milliards de questions. Il se redressa pour se rapprocher de moi avançant son visage tout près du mien. Putain il sait l'effet qu'il a sur moi cet enfoiré. On était pas censé faire tout ça.
'' - C'est trop fort pour toi princesse ? '' je déglutissais nerveusement ma salive, c'était mon moyen à moi pour ne pas sauter sur lui. 
'' - T'es sûr de ce qu'on fait ?
- J'ai pas l'air très hésitant là Déni. '' c'était vrai, ses yeux n'étaient plus que des pupilles noires dilatées par l'excitation. Je pouvais pas tellement ignorer qu'il était dans le même état que moi.
'' - Et toi ? Et nous ?
- Quoi nous ? Profite que je suis là.
- Oui mais...
- Tais toi et embrasse-moi. '' il associait l'action à la parole et allait à la vitesse supérieure. J'aurais vraiment tout fait pour lui. Si on en était là, si j'en étais là, c'est que derrière tout ce plaisir, il n'y avait pas que du bien. Rayane trompait, il me trompait moi, mais aussi et surtout sa femme. Sa femme qui venait le voir de temps en temps à mon cours, s'assurer qu'il n'y a aucune ambiguïté entre nous. Si elle savait... Si on m'avait dit que j'aurais été cette femme, celle avec qui un homme trompe régulièrement, ça non plus je ne l'aurais pas cru. Mais c'est sa faute à lui, il m'a changé. Il m'a fait devenir vulnérable. Il a raison, c'est trop fort pour moi, c'est trop dur pour moi. Je me promettais à cet instant précis que ce serait la dernière fois qu'on se voyait après les entraînements. Je devais apprendre à le détester, parce que lui, il y arrivait très bien.

One shootOù les histoires vivent. Découvrez maintenant