'' I wish we could rewind and turn back time to correct the past ''
Miracle.
T'es là. T'es avec moi. T'es magnifique. Alors tu réalises. Que ouais t'es dans un hôpital, branchée à des machines qui font de bruit d'une classe de collégiens. Alors quand je te vois comme ça j'aurais aimé réagir plus tôt. J'aurais dû voir tout ce qui se passait derrière ton masque, derrière ton sourire de danseuse. Que derrière tout ça t'es la femme brisée que tu refuses de confirmer à tous ceux qui posent les yeux sur toi. Ouais au dessus de tout ça t'arrivais encore à sourire et faire comme de rien n'était. T'es exactement comme je me l'imaginais. T'es la plus têtue. Mais je veux comprendre, qu'est ce qui te retiens ici ? Pourquoi t'es pas retournée chez toi, vers tes proches et ta famille ? Loin de toute cette merde ! Enfin quoi, ta mère t'avais sauvé la vie en prenant ce courage que tu laissais à côté de toi, sans l'effleurer, sans lui faire confiance. Sans faire confiance à personne. Tu dois te dire qu'on est tous comme ça. Tu dois voir ton père partout. Tu te dis ouais qu'on est tous les mêmes. Mais non putain non vraiment pas. Moi jamais j'aurais levé la main sur moi. La seule chose que j'aurai levé jusqu'à toi c'est tout mon univers à bout de bras. Moi j'aime tout chez toi. J'aime ton côté fort, cet air invincible que tu tentes de te convaincre toi même que tu n'as pas mal. Que tout ça ne te touche pas parce que ça finira par s'arranger. Ouais t'es forte mais t'es humaine. Relâche ta pression. Laisse moi t'épauler. Laisse moi te faire oublier ton passé et illuminer ton présent, voir ton futur si tu me le permet. Moi j'attend que ça. Je pourrais je te ferais ouvrir les yeux plus tôt. J'aurais aimé. Tellement tu sais pas à quel point. Alors tu me regardes enfin. Tu sais pas comme j'ai eu peur. J'ai du mourir mille fois depuis ces derniers jours. J'ai cru que t'allais jamais te réveiller. Tout ça c'est sûrement que à cause de moi d'ailleurs. Dylan, ton mari, il a eu peur que tu ne le dénonces, il voulait pas finir en prison. Alors il a choisi l'issu la plus radicale à son sens. Il a voulu te retirer tout ce qu'il te restait qu'il ne t'avais déjà pas prit ces deux dernières années : ta vie. Ta chose vitale. Alors ouais j'ai remué le couteau quand je suis allé le voir mais c'était uniquement pour qu'il ne t'approche plus jamais. Tu sais je suis jeune et con, j'ai été spontané. J'ai été ouais, un abruti. J'ai cédé à ce que je pensais impossible chez moi : j'ai laissé mon cœur dicter ma conduite sur ma raison. Alors que j'étais prêt à tout te dire tu t'es fissurée devant moi. J'avais pas pu tout te dire. Alors j'ai voulu te le démontrer d'une autre façon. Tu sais je t'aime c'est pas des conneries. Et j'aimerais que tes yeux ne se referment plus jamais. Que plus jamais tu ai à recroiser sa route. Que plus jamais j'ai peur de te perdre. Mais ça c'est un peu con, pas vrai ? Je suis même pas sûr que ma place soit ici. Après tout c'est en parti ma faute si t'es allongée dans ce lit si faible. Ouais dans ce grand lit tu parais toute petite. Mais t'es tellement belle. Je suis prêt à lâcher l'iceberg mais j'ai tellement peur que tu me le renvoies en pleine face.'' Underneath it all ''
Est ce que malgré tout ça ? Malgré la merde que j'ai foutu t'arriveras à me pardonner ? T'arriveras à me regarder sans me lancer des lames de couteau en pleine poitrine ? Sans une arme à la main prête à la déclencher au moindre signe suspect ? Oublie pas que je suis pas comme lui. Je suis pas Dylan et je le serais jamais. Et si je le deviens s'il te plaît achève moi, n'ai pas pitié, n'ai jamais pitié de personne. Lui il en a pas eu. Pas le moindre regret quand il a tenté de t'étouffer avec un oreiller dans ton sommeil. Ouais est qu'on peut passer au dessus toi et moi ? S'il te plaît laisse moi une chance. Tu me dévisages mais tu comprends. Ça y est t'as compris. Non arrêtes de pleurer. Non fais pas ça s'il te plaît. Toutes les nuits, tous les jours j'ai prié pour que plus jamais une larme ne roule sur tes joues. Dis moi que c'est pas à cause de moi. Que t'es au moins un peu rassurée de voir un visage familier près de toi. Tu seras plus jamais seule contre le monde entier tant que tu me laisseras une place dans ta vie. Laisse moi être celui qui te fait sourire. S'il te plaît. Non arrête de pleurer. Aller au dessus de tout ça, trois mettre au dessus du sol toi et moi on peut contre tout le reste, tout le reste du monde, nous seuls dans notre bulle imperméable. Et te voir là, comme ça, putain ça me tue. Si je dois mourir de chagrin un jour, j'aimerai que ce soit aujourd'hui. C'est cliché hein mais au moins j'aurais vu ton regard une dernière fois. Et puis tu me poses cette question, celle que je redoutais le plus à cet instant '' Qu'est ce qu'il s'est passé ? Qu'est ce que tu fais ici ? '' mon sang a dû quitter tout mon visage pour venir alimenter mon cœur qui semblait vouloir s'échapper de mon corps. Je tremblais. De la tête aux pieds. Putain. Je devrais répondre quoi au juste ? T'es là parce que ton mari a essayé de te tuer ? Non t'es bien trop fragile. Je veux tout sauf te briser davantage. Mais tu me doubles. Encore une fois. '' Dylan ? '' alors je hoche la tête. Tu fonds en larmes. Tout va très vite. Tu me tires contre toi. T'es là. Mon miracle est arrivé. Mais j'ai tout à t'expliquer.