'' Te amé antés de conocerte lo supé cuando te encontré no imaginas cuanto te esperé '' [ Je t'ai aimé avant de te connaître Je l'ai su quand je t'ai rencontré, tu ne sais pas à quel point je t'ai espéré ]
Je ferme la fenêtre sous la pression du froid canadien. La neige tombait sans jamais s'arrêter. Un manteau blanc recouvrait toutes les maisons autour de moi. Pavel me racontait son année loin de moi. Mais je ne l'écoutais pas vraiment. Mon esprit était totalement ailleurs. '' Quand tu reviendras, je veux une réponse. Et même si je t'attendrais toujours, j'ai besoin de savoir. C'est pas humain de le voir te prendre dans ses bras, alors que moi j'peux pas. '' Et je le comprenais vraiment. Aujourd'hui la vie était un bordel sans nom. Non mais qu'est ce que je faisais sérieusement ? Andrew partageait ma vie depuis quatre ans aux yeux de la presse. Mais voilà tout, Rayane était revenu comme un cadeau tombé du ciel. On s'était séparé il y a plus de quatre ans pour une connerie. Il s'était rapproché d'une autre femme de son âge et avait fuit avec elle. Comme j'aurais aimé être à sa place ! Je lui en avais beaucoup voulu c'est vrai. Mais aujourd'hui les choses ont changées. Il avait à présent cinq ans de plus. Jamais plus il n'avait reçu cette femme. Et même si Andrew avait été là pour moi lorsque j'étais au plus mal de mon existence, il ne sera jamais mon Rayane. Et je le savais. Jamais Andrew n'aura les mêmes extraordinaires yeux verts qui me font perdre tous mes moyens. Jamais je décrocherais la lune pour son sourire. Jamais je ne dors sur son torse devant un Disney le Dimanche soir. Jamais je ne serais amoureuse de lui. Jamais.
''- Tu m'écoute ?
- Oui oui bien sûr.
- Essaye au moins d'été crédible petite sœur. À quoi tu penses depuis dix minutes ?
- Rien de bien important. Ne t'en fais pas. '' je faisais volte face vers Pavel qui me dévisageais gentiment. Il semblait vraiment inquiet pour moi. Ça me touchait.
'' - Tu penses qu'Andrew est vraiment fait pour moi ?
- Je ne sais pas, je ne suis pas dans ta petite tête. Qu'est ce que t'en penses ? Tu doutes ? '' si seulement les doutes n'était que mon seul et unique problème. Je regardais mon frère les larmes aux yeux. L'esprit en merde. Le cœur déchiré.
'' - Je suis dans la merde Pavel.
- Ton lyonnais ? '' j'hochais la tête et fondais en larme. Je me réfugiais dans ses bras. Je suis au Canada dans les bras de mon frère à pleurer sur mon sort. Absolument pas à ma place. '' Denitsa, regarde moi dans les yeux et dis moi que tu ne m'aimes plus. Je partirais et plus jamais tu n'entendras parler de moi. '' Pourquoi n'avais je pas répondu ? Pourquoi je suis la plus grosse lâche ? Pourquoi je ne sais pas distinguer ce que je ressent ? L'attachement et l'amour c'est pas pareil putain. J'ai aucun papillon dans le ventre quand je souris avec Andrew. J'ai aucune envie de l'embrasser. Pire, je me sens coupable ! Quelle sorte de monstre je suis ? J'ai même arrêté la Danse pour ne pas penser à lui, car mon complice, mon partenaire c'était devenu lui et personne d'autre. J'ai perdu mes deux équilibres. Mes deux raisons de vivre.
'' - Qu'est ce que je dois faire à ton avis ?
- Cours le chercher.
- Mais.. et Noël ? Et vous ? Et l'avion ? Enfin j'ai même pas de billet !
- Et tu attends quoi exactement pour faire ta valise et acheter le dernier billet pour le prochain vol ?
- Je ne sais pas s'il voudra de moi...
- Essaye et tu verras. Si c'est ton complice que tu veux cours le chercher. '' je le serais plus fort contre moi.
'' - Je t'ai déjà dit que tu étais un ange ?
- Non mais tu peux le le dire plus souvent si tu veux. '' j'éclatais de rire et me levais. Je venais de prendre la décision qui, je le savais allait changer la vie. J'ouvrais ma valise et rangeais les quelques vêtements que j'avais acheté à Montréal quelques jours plus tôt. À peine une heure plus tard mon billet allée simple pour Paris était imprimé, ma mère prévenue et particulièrement heureuse. Elle allait retrouver sa fille qu'elle avait perdu il y a cinq ans de cela. Alors pourquoi elle aurait été déçue ?La vue des nuages au dessus de l'océan Atlantique me rappelait combien j'aimais dormir sur son épaule durant nos voyages à travers le monde. Toujours ensemble. On ne sépare pas les inséparables. Et moi j'avais essayé de faire cette belle connerie ? Je regardais inlassablement les nuages défilés avant de plonger dans un profond sommeil.
Je poussais les portiques de sécurité. Personne ne m'attendait puisque de toute évidence personne ne sait que je suis revenue plus tôt que prévu. J'appelais un taxi et montais dans la voiture quand elle était enfin arrivée. Je posais ma valise à côté de moi et indiquais l'adresse au chauffeur. Le temps à Paris était particulièrement clair pour un 24 Décembre. Les rues étaient bouchées, encombrées. Je n'étais plus qu'à deux rues de chez lui. Je payais donc de m'enfuyais de la voiture. En deux temps, trois mouvements, je parvenais enfin devant l'immeuble qui me contait tant de délicieux souvenirs. De douloureux aussi. Combien de fois consécutives avais je fuis ce cocon qu'était le notre ? On était tant complémentaires au final. On n'avait même pas besoin de nous parler. Un seule regard suffisait. Un geste. Une intention. Une volonté. C'était simplement nous. Indescriptibles. Inclassables. Incassables. Inséparables. Six ans qu'on se connaissait. Six ans qu'on s'aimait. Cinq ans qu'on se détestait. Un an qu'on se cherchait. Sa porte était devant moi. Je cherchais à savoir si je pouvais regretter quoi que ce soit. Mais tout ce que je trouvais à ce moment là c'était le fait que je n'avais pas encore ouvert cette foutue porte. Alors je toquais. Un homme que je ne connaissais pas m'ouvrit.
'' - Oh ! Pardon. J'ai du me tromper d'étage.
- Attendez ! Vous cherchez quelqu'un ?
- Euh oui... Monsieur Bensetti.
- Le comédien ?
- Lui même.
- Il m'a vendu cet appartement il y a quelque semaines.
- Ah... et vous ne savez pas où il est parti ?
- Si, il est resté sur Paris il me semble.
- Oui mais, Paris c'est immense ! '' je lui tournais le dos après l'avoir gentiment remercier. Qu'est ce que je faisais à présent ? Je regardais mon téléphone et réfléchissais. Est ce que je l'appelais ? J'appelais donc '' Bonjour. Ce numéro n'est pas attribué. '' Je m'arrêtais, stoïque. Il avait déménagé et changé de numéro. Sa voix résonnait dans ma tête '' Je partirais et plus jamais tu n'entendras parler de moi. '' Il l'avait dit. J'ai pas répondu. Putain. Qu'est ce que j'avais fait ?-------
Coucou tout le monde ! Nouvelle histoire comme promis, première partie la suite est bientôt. Que va t il se passer par la suite ? Vous avez des idées ? Dite moi ce que vous en pensez ! No vent s'il vous plaît !