Sex friends

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Son mouvement s'accélérait, son souffle faiblissait, nos cœurs battaient à l'unisson. Il n'est jamais bien conseillé de coucher avec son amant la nuit et être sa meilleure amie le jour. Pourtant c'est bien ce qu'on faisait depuis trois ans. Trois ans. Je ne compte même plus le nombre de fois où ça a dérapé. La première fois c'était censé être un coup d'un soir. On avait commencé à travailler ensemble et en deux semaines on avait ressenti une attirance si puissante qu'on avait pas su résister. J'croyais pas aux coups de foudre, j'y avais jamais cru, pensant qu'on pouvait pas s'attacher si vite à qui que ce soit. Des conneries. Tout ça c'était que des conneries. J'avais eu ce coup de foudre. J'le savais parce que j'avais jamais ressenti un truc pareil. À l'époque je m'attachais à personne. Alors quand en quinze jours j'ai fini dans ses bras à réapprendre comment fonctionnait la vie, j'avoue que j'ai changé d'avis. Ça n'avait pas été facile à gérer. Ceux qui changent d'hommes comme de chemises sont une véritable énigme pour moi. Moi je peux pas. Je pourrais jamais. J'étais dans son lit, dans ses bras, ma tête au creux de son cou à me concentrer pour ne pas crier.

J'aimais Rayane.

J'avais mis tellement de temps à me l'avouer. Mais quand on a ce genre de papillon, cette folle envie de pleurer à chaque moment, que quand on le voit on le trouve à chaque instant plus magnifique. Je crois qu'on peut appeler ça être amoureuse. C'était ce que j'étais et je pouvais rien y faire. Pourtant rien n'était et ne sera comme moi je le voudrais. Combien de fois j'ai failli lâcher le morceau ? Combien de fois je me faisais violence pour ne pas le retenir quand il s'en allait jusqu'à la prochaine fois ?

Trop.

Trop pour une seule femme. Alors oui je l'aime, de toutes mes forces mais putain je le déteste. Je le hais d'me faire me sentir aussi faible et minable. J'avais jamais succombé à qui que ce soit. Moi c'était un fait acquis je n'allais jamais abattre ma fierté pour un homme. Mais ça c'était avant de le rencontrer.

Quand ça a commencé ou peu de temps avant, j'avais mis mon cœur à ses pieds mais il l'a piétiné. Il ne pouvait pas me donner c'que je voudrais, il ne pouvait pas se permettre de s'attacher à quelqu'un à cause de son travail. Il ne voulait pas non plus qu'une personne s'attache à lui. C'était sans compter que c'était déjà trop tard. J'avais pourtant lutté. Mais quand on a une attirance pareille est ce que c'est vraiment possible d'aller à contre courant ? Moi en tout cas j'ai totalement perdu. J'ai même tout perdu. Alors je prenais ce qu'il voulait bien me donner. Et si ce n'était qu'une coucherie de temps en temps alors ça m'allait. Je préférais ça plutôt que plus du tout le voir.

J'ai même essayé de voir d'autres hommes. Mais c'était peine perdu, Rayane m'a eu. Et le pire c'était pas voulu. Mais les meilleures choses ont une fin et moi je pouvais plus faire ça. Mon cœur il suivait plus la cadence que j'lui infligeais. J'aimais trop cet homme pour me permettre de continuer sur cette voie là. Mais comment le convaincre d'essayer avec moi ?

'' - Denitsa.. '' on accédait à un bonheur en apothéose que seul nous deux étions capable d'atteindre ensemble. Je prenais tout ce qu'il voulait bien m'accorder mais même un orgasme ne me suffit plus. J'avais besoin de plus, de tellement plus. Moi j'le voulais tout entier, rien qu'à moi, et putain pour toujours. Les choses pourraient être tellement plus simples s'il n'avait pas pris la décision que nous deux c'était du sex friends. J'avais pas tellement eu le choix si je voulais continuer à le voir. Je préférais la torture à la mort lente et grinçante.

Son corps long et lourd retombait doucement sur moi alors qu'il reprenait ses esprits. Moi j'étais déjà à mille kilomètres à l'heure d'où il se trouvait. J'étais perdue dans mes pensées. J'étais partagée en deux, l'âme fendue en deux. Qu'est ce que j'étais censée faire pour que ça s'arrange ? Lui dire la vérité au puéril qu'il ne veuille jamais plus me revoir ? Je pouvais pas, je voulais pas me résoudre à le laisser partir comme si de rien n'était. Il était tout le temps dans ma tête, j'avais besoin de lui. Il était certainement ce qui donnait un sens à ma vie.
'' - Rayane..
- Chut. Dors princesse. '' ce surnom. Il m'a toujours appelé comme ça. D'aussi loin que j'me souvienne. Dés qu'on était dans la même pièce et seul je devenais sa princesse. Sa fameuse princesse qu'il baisait sur le canapé d'une salle de danse. Le danger est stimulant paraît-il. En tout cas chez lui c'était certain. Jouer avec tout ce qui l'entourait n'était pas un problème pour lui. Il ne se rendait même pas compte de l'effet qu'il avait sur les individus présent autour de lui. Toutes les femmes qu'il approchait tombaient comme des mouches sous son charme.

One shootOù les histoires vivent. Découvrez maintenant