Il y a ce moment dans votre vie où vous réalisez que vous avez passé du temps à vous plaindre sur des incidents mineurs et puis, vous vous trouvez stupide lorsque vous êtes face au mur. Vous regrettez mais c'est trop tard.
Allongée sur le dos, l'oreiller au-dessus de la tête, je me tortillais dans mon lit, priant intérieurement pour que la douleur passe mais rien à faire. Plus les semaines passaient, plus c'était douloureux, insupportable, à s'en taper le crâne contre le mur. Le moindre bruit, le moindre mouvement ou une légère odeur avait de quoi faire encore plus et vous donner la nausée.
« Non bébé, pas maintenant... murmurai-je en passant une main sur mon ventre. »
Je caressai doucement mon ventre bien rond, espérant calmer l'agitation du fœtus. A quatre mois et demi, il s'amusait déjà à bouger dans tous les sens et donner des coups. C'était une double sentence pour moi. Quand ses coups furent moins présents, je poussai un soupir de soulagement et tentait de me rendormir du mieux que je pouvais. Cette grossesse était tellement risquée...
« Je vais avorter ! avais-je déclaré à mon petit-ami.
- Quoi ? Non ! Tu ne peux pas te débarrasser de notre enfant ainsi !
- Ce n'est même pas encore un bébé ! Dès que je serais soignée, on retentera et tout se passera bien cette fois-ci, ai-je tenté de lui expliquer. »
Je faisais les cent pas dans votre salon avant de m'asseoir sur le canapé, regardant fixement le mur face à moi, ne voulant pas croiser le regard de mon compagnon. Je savais que je pouvais éprouver des difficultés à lui résister...
« Tu sais très bien qu'il y a des risques que je te perde malgré les traitements... répliqua-t-il la voix brisée. »
Je fis « l'erreur » de relever la tête afin de le regarder et j'y croisai son regard aussi embué de larmes que le mien.
« Cet enfant serait la seule partie de toi qui me resterait. »
Il attendait une réponse, il voulait que je l'écoute vraiment, que je sacrifie ma vie pour celle de notre enfant. Je savais qu'il y avait aussi des risques en étant pas enceinte. Le choix était difficile. Jusqu'à ce que jour, je ne savais pas si j'avais le courage nécessaire.
« Je te fais confiance. »
En ouvrant mes yeux sensibles à la lumière, je tombai nez à nez avec Myrtille, la chienne était assise au sol avant qu'elle ne se mette à aboyer, je grimaçai.
« Non Myrtille, non. S'il te plaît. »
Voyant qu'elle insistait, je tapotai la place à ma droite avant qu'elle ne monte, s'allongeant près de moi. Je passai mes doigts à travers ses poils couleur sable, embrassai le haut de son crâne, attrapai un de ses jouets aux pieds du lit puis le jetai suffisamment loin, dans le couloir pour la faire jouer un peu. Sebastian s'était absenté pour faire des courses assez rapidement, ce qui expliquait pourquoi il n'était pas là. Nous avions une chance incroyable concernant sa carrière, il n'avait pas de tournage prévu avant des mois puisqu'il avait beaucoup tourné l'an dernier, il allait être à l'affiche de pas mal de films durant l'année.
Des clés s'enfoncèrent dans la serrure de la porte d'entrée de l'appartement alors que Myrtille revenait en courant vers moi, me tendant sa carotte en plastique, je la relançai avant de me redresser doucement. Je sortis lentement du lit, faisant attention à ne pas me prendre un pied dans une couverture puis passai devant le grand miroir dans le coin de la chambre. Je relevai doucement mon débardeur, nous étions mi-avril et il faisait déjà chaud ; j'observai mon ventre avant de passer une main dessus, caressant mon ventre de femme enceinte.
Des bras musclés et chaud vinrent encercler mon corps tandis que des baisers chaud se déposaient dans mon cou puis une de ses mains chaudes chaleureuses glissa jusqu'à mon ventre, venant caresser à son tour mon ventre, espérant sûrement sentir un coup venant de son fils ou de sa fille. Le sourire du futur père s'agrandit lorsqu'il sentit de faibles coups contre sa main alors qu'un sourire étira mes lèvres.
« Apparemment j'arrive au bon moment, le bébé est agité ! fit-il remarqué, un sourire béat scotché au visage. »
Je le laissai se détacher de moi avant que je ne mette mes lunettes, afin d'éviter d'être trop agresser par les lumières, attrapai mon portable puis filai dans la cuisine, ayant une petite faim. Je sortis de quoi me préparer un goûter copieux, suivant mes envies et celui du bébé.
Alors que j'étais assise, dégustant ma tranche de pâte à tartiner, Sebastian finit par s'asseoir face à moi, avec un tas de feuilles imprimées, me tendant la pile.
« J'ai trouvé des prénoms pour le bébé !
- Tu te rends compte qu'il y en a des centaines ? demandai-je la bouche pleine comme une enfant.
- Je préfère avoir une variété de choix. »
Il haussa une épaule.
« On ne sait même pas encore son sexe, répondis-je avant de terminer ma tartine.
- Je te rappel qu'on a le connaîtra dans deux jours ! »
Ses yeux brillaient de bonheur, son sourire était difficilement effaçable et pourtant, je risquais de mourir prochainement. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se concentrer sur les bonnes choses et d'essayer de rester optimiste... Peut-être qu'il avait simplement du mal à réaliser ou alors il ne voulait pas montrer ce qu'il ressentait vraiment. Après tout, il était acteur. Il reprit la liste entre ses mains et décida de me faire la lecture, commençant par les prénoms féminins.
« Que penses-tu de Jane ?
- Je n'aime pas.
- Ashley ?
- Trop banal ! je croisai les bras.
- Maya ?
- Autant l'appeler Maya l'abeille ! »
Il se mordit la lèvre inférieure.
« J'aime bien Lilas.
- C'est joli, répondis-je en souriant. »
Il sourit en signe de victoire puis déposa à nouveau son regard sur la feuille placée sous son nez.
« Pyrena ?
- C'est original. »
*
« Il est hors de question que notre enfant s'appelle Max !
- C'était juste dans ma liste-
- Tu veux vraiment qu'il est le prénom d'un chien ? m'écriai-je en me tenant les côtés. »
Je ne pouvais pas empêcher les larmes de couler le long de mes joues tant je riais, je remerciais Sebastian de me lire sa liste constituée de beaucoup de prénoms très variés. Peut-être trop, justement.
*
« J'en ai marre, stop ! Arrête de te moquer de moi ! se plaignit mon petit-ami en croisant les bras.
- Owww ! Bébé Sebby fait la tête ?
- Oui. »
Je m'approchai doucement de lui, avançant sur les genoux sur le canapé, glissant mes bras autour de lui.
« Tu es sûr ?
- Certain. »
Je glissai lentement mes mains sous t-shirt, caressai ses abdominaux, descendis à la limite de son jean tout en laissant ma langue effleurer sa fine peau, le faisant frémir.
« C'est toujours le cas ?
- Mmmmh... »
Ma main continua sa course jusqu'à son entre-jambe que je frottai, doucement et volontairement, sur son vêtement, ainsi je sentis une bosse se former sous ma main. Je vins le chevaucher en croisant son regard qui s'assombrissait légèrement.
On savait déjà où cela allait nous mener... Dans notre chambre.
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DOUBLE UPDATE DONC CHAPITRE 48 PUBLIE A LA SUITE ! :)
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Sweetheart | ✓
Fanfic- Je suis ici encore une semaine. - Serait-ce une proposition pour que je reste avec toi durant la semaine ? - Ça peut le devenir uniquement si tu dis oui. * « Se battre par passion et par amour. » ...