Chapitre 44 - « La lettre »

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C'était le genre de matin que j'aimais tant, voulant rester à tout prix dans les couvertures chaudes, refusant de bouger et profitant de mon homme. Mon dos contre son torse chaud, son corps collé contre le miens, un bras protecteur autour de moi, la main posée sur mon ventre. Je bougeai lentement les pieds, sortant de mon sommeil malgré moi, de faibles geignements s'échappèrent de mes lèvres alors que les mains chaudes de mon conjoint caressaient lentement mon ventre, sous mon débardeur qui me provoqua un soupir de satisfaction. Je finis par sentir son souffle chaud s'écraser dans ma nuque puis dans mon cou avant que ses lèvres ne se posent sur mon épiderme.

Finalement, je me laissai tenter par le plusieurs, et cela, dès le réveil...

Alors que Sebastian était sous la douche, l'ayant pris juste après moi, je m'occupai de préparer le petit-déjeuner et de mettre la table. Prise d'une faim incroyable et d'une envie particulière, ayant une préférence pour la pomme, j'attrapai la bouteille du jus de fruit que j'avalais gorgées par gorgée, à la bouteille avant de me jeter ensuite sur des tartines de pains. Une première couche de beurre puis une seconde de Pâte à tartiner, les engloutissant avant de faire grimace en sentant des nausées me prendre. J'inspirai et expirai en m'asseyant, fermant les yeux quelques instants, attendant que cela passe alors que je n'entendais déjà plus le bruit de l'homme.

« Bébé ? Ça ne va pas ? »

Je relevai la tête, faisant face à un Sebastian l'air inquiet. Je lui offris un petit sourire rassurant en haussant une épaule.

« Si, si. Je crois que je suis encore un peu fatiguée, c'est tout, mentis-je aisément.

- Si quelque chose n'allait pas, tu me le dirais... Pas vrai ? »

Il se rapprocha alors que je détaillai du regard son corps sculpté, seul ses parties génitales étaient recouvertes d'une serviette, nouée autour de son bassin puis il fit quelques pas en avant alors que je me levai, lui faisant face. Il approcha son visage du mien, me vola un baiser avant de me serrer dans ses bras affectueusement. Malgré nos petites disputes et les problèmes que l'on traversait ; l'amour que l'on partageait ne se métamorphosait pas, identique au premier jour.

« Je vais aller chercher le courrier, l'avertis-je.

- Reste avec moi, miaula-t-il en plongeant son visage dans mon cou.

- Je reviens dans quelques minutes.

- D'accords mais on reste au lit après ? »

Ce qu'il pouvait être un enfant quand ça lui prenait ! Pourtant, j'adorais cette partie de lui. Ses yeux bleus me suppliaient et son sourire de Casanova, de quoi me faire craquer.

« Tu devrais arrêter de me tenter de cette manière, c'est inhumain ! me plaignis-je faussement, ce qui eut le don de le faire rire, puis je repris. En revanche, je ne resterai pas trop longtemps, je dois faire des papiers en début d'après-midi et j'ai promis à Tirana que je ferais les boutiques avec elle !

- Elle ne veut pas non plus venir partager notre lit ? il roula des yeux.

- Sebastian ! Fais des efforts !

- Oui... Et tes cours, tu ne les révises pas ? »

Je croisai les bras.

« Quoi ? Je dis ça pour toi !

- Je sais... Je révise, seulement il y a des jours où je veux vraiment être tranquille. En plus, nous ne sommes qu'au début de mes vacances, commençai-je argumenter.

- C'est comme tu veux, Havana. »

Il déposa un baiser sur mon front puis je le quittai pour rejoindre la boîte aux lettres au rez-de-chaussée de l'immeuble, prenant tout ce qu'il y avait sans réellement y jeter un coup d'œil. C'est en rentrant, que je retrouvai le Roumain déjeunant et pendant ce temps, face à lui, je jetai d'abord un œil à toutes les publicités ; électroménagers, électroniques, vêtements, nourritures, un peu de jouets, et des livres. Ensuite, il y avait des articles de presses dans lesquels je figurais, même plusieurs semaines après l'incident de la vidéo. Il y avait aussi des revues féminines et masculines, des factures. Alors que je m'apprêtais à jeter quelques publicités dans la poubelle de la cuisine, mon doigt effleura un papier délicat et rugueux à la fois, différent du papier glacé. Je fronçai les sourcils et tirai sur le papier, sortant une petite lettre d'un magasine publicitaire auquel je n'avais pas non plus prêté attention, je tournai discrètement les yeux vers Sebastian puis gardai la lettre, jetant le reste à la poubelle. Surprise ? Et pas qu'un peu ! Une fois assise sur notre lit, que l'acteur avait pris le soin de faire, je tirai sur la petite bande collante de l'enveloppe afin de l'ouvrir proprement puis en sortit une lettre parfumée. A cet instant, je me demandais qui avait osé envoyer une lettre de ce genre. J'étais prête à mettre ma main à couper que c'était une admiratrice de mon petit-ami puis j'en vins à me question sur : comment cette personne aurait pu trouver notre adresse en France ? Je secouai la tête, jetant un rapide coup d'œil à la lettre, afin de savoir si c'était bien pour lui, si c'était le cas, je pouvais lui laisser, lui donnant l'intimité qu'il devait avoir comme chaque être. Je fus d'autant plus troublée dès le début de la lettre.

Sweetheart | ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant