Chapitre 43 - « Piégée » + petite annonce

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     Le temps défile à une allure que vous ne soupçonneriez pas jusqu'au moment où la pendule se bloquer. A ce moment-là, vous accuserez le temps d'avoir passé l'éponge sur les détails mais c'est aussi à partir de quoi vous vous rendez-compte que vous n'aviez pas fait assez attention. Vous ressentez le besoin de retourner en arrière mais c'est trop tard car ça ne changera pas la situation actuelle, le passé appartient au passé, et désormais vous devez faire face au présent.

*

Encore une fois, mon mal de tête n'était pas passé. J'avais bon enchaîné les médicaments au paracétamol, rien n'y faisait alors je prenais sur moi. Je fermais les yeux, restant dans l'obscurité quelques instants, espérant pouvoir me rendormir et que la douleur ait disparu une fois quelques heures de sommeil supplémentaire. J'avais bon me tourner dans tous les sens, faire en sorte d'être dans le noir le plus complet ; la douleur toujours aussi lancinante, il m'était impossible de retomber dans les bras de Morphée.

Un léger gémissement de douleur s'échappa de mes lèvres avant que je ne pose les pieds au sol, me sentant faible puis nauséeuse, j'eu tout juste le temps d'atteindre la cuvette des toilettes que je vide le faible contenu de mon estomac, restant à genoux près des toilettes pendant quelques instants, afin de voir si je n'allais pas vomir une seconde fois. Finalement, je me relevai et tirai la chasse. Je me dirigeai dans la salle de bain, fouillai dans les tiroirs avant de trouver une plaquette de paracétamol, je pris un comprimé et me rendit dans la cuisine, le prenant tout en déjeunant peu, mon estomac ne pouvait pas supporter grand-chose.

Foutus écrans ! Si seulement j'avais écouté Sebastian... A passer mes journées, pendant des semaines et des semaines sur mon ordinateur, mes yeux étaient devenus clairement plus sensible à la moindre lumière ce qui me provoquait des migraines ophtalmiques les plus terribles. Moi qui avais voulu terminer le second tome de mon roman en temps et en heure, ayant enfin trouvé un éditeur, je m'étais faite du mal et je le regrettais. Le pire, c'est que c'était de plus en plus fréquent et de plus en plus douloureux.

Pour couronner le tout, Sebastian était pour le moment aux Etats-Unis, pour des promos de films et tout le business qui allait avec, soit je n'avais aucun réconfort à part mon oreiller qui ne faisait pas grand-chose. Ce ne fut qu'au cours de la journée que je me sentis mieux, pouvant enfin faire quelque chose comme réviser mes cours, promener le chien et faire les courses.

En revenant à la maison, la tentation fut énorme, je ressentais le besoin de me connecter sur les réseaux sociaux afin de savoir ce qu'il se passait dans le monde. C'est ainsi que je découvrais mon prénom apparaissait beaucoup sur l'écran de mon portable entre Twitter et Instagram. J'étais notifiée dans des tas de photos. Je poussai un soupir avant de réellement jeter un œil à ce qu'il se passait. Ne trouvant pas de réponses claires, je tapai mon prénom et nom sur la barre de recherche internet avant que mon cœur ne loupe un battement en voyant les premiers titres, je sentais mon estomac se retournait à la vue des quelques titres.

« La petite-amie de Sebastian Stan, ancienne actrice pornographique ? »

Je cliquai sur le lien, accédant à l'article du site avant que je ne finisse par me tenir à la table de la cuisine en voyant la courte vidéo où on me voyait très clairement chevaucher avec plaisir mon ex. J'arrêtai la vidéo puis fermai les yeux, ayant besoin de respirer.

« Inspire. Expire. Tout va bien Havana. » pensai-je afin de me rassurer.

Puis l'envie d'hurler me pendit à tripes, tout comme celle d'aller retrouver mon ex afin de le tuer comme je l'aurais bien fait avec Margarita après avoir sauté dans le premier avion à destination de New York. Je savais ce que le monde devait désormais penser de moi, ses fans, ma famille, la sienne... En revanche, je ne savais pas ce que lui en pensait. Moi qui avait espéré que le fait qu'il parle à la russe la calmerait, je m'étais bien fourrée un doigt dans l'œil.

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