Neverland ?

Chapitre 37 ✔️

Dès que les premiers faisceaux de lumières traversèrent les grosses planches de bois de la cabane, je sautai du lit attachant mes cheveux pour qu'ils ne s'éparpillent pas trop devant mes yeux. Peter, toujours un peu endormis, tourna la tête face contre ce qui nous servait de matelas et dit.

- Si tu continues à te dandiner comme ça à moitié nu devant moi, je ne vais pas réussir à me concentrer. D'ailleurs garde cette tenue pour l'entrainement, ça va rendre l'exercice beaucoup plus intéressant. Pour moi, en tout cas.

Je le regardai en souriant et m'avançai vers le lit. Je me penchai, stabilisant mes mains sur le matelas.

- Tu vas te lever, il ne faut pas perdre de temps.

- Huum, continu à te pencher vers moi comme ça, j'aime ce que je vois.

Il ne vient pas de dire ce que j'ai entendu j'espère. Je lui sautai dessus et commençai à lui lécher la joue. C'est une technique infaillible bien que peu distinguée. Dès qu'il s'en rendit compte il essaya de se débattre gentiment sans me repousser. Il sourit en voyant l'étendu de ma gaminerie, avant de me prendre par taille pour me relever.

- Si tu continues on ne va pas s'entraîner.

A ses mots, je m'arrêtai immédiatement le laissant se relever. Le devoir avant tout ! Je ne dois pas oublier mes objectifs de vue. Surtout pas maintenant. Nous allions sortir de la cabane quand il passa sa main sous mon t-shirt pour caresser la peau nue du bas de mon dos. Sa main brûlait ma chair et les pigments rosés de mon épiderme. La sensation était à la fois succulente et douloureuse. Et à choisir je ne serais dire laquelle de ces deux sensations étaient la pire.

Il se rapprocha encore plus de moi me plaquant contre les planches de bois de la cabane. Je m'efforçais de soutenir son regard, incroyablement perçant.

- Il vaudrait mieux qu'on y aille maintenant avant que je ne me laisse porter par mon imagination, siffla Peter de toute sa grandeur.

Je ne lui répondis pas, trop concentrée sur sa main dans mon dos. Il n'a pas le droit de me faire cet effet ! Je remuai un peu sous la prise de Peter. Ce qui le fit sourire. C'était son sourire mesquin mais je ne pouvais m'empêcher d'aimer cette partie de lui. Après tout, j'ai aussi mes défauts.

Peter se décolla de mon corps devenu tout flasque. Il partit devant me laissant le choix de le suivre ou non. Allé Eveline, ce n'est pas compliqué !

Je secouai la tête pour reprendre conscience de ce qu'il venait de se passer. Et je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression que ce petit jeu entre nous ne faisait que commencer.

***

Cela faisait bien une demie heure que Peter essayait de m'entraîner mais disons que j'avais un peu perdu la main. Mes mouvements étaient las et désordonnés. Je n'avais aucunes stratégies. Je ne savais pas pourquoi mais je n'y arrivais pas.

Je lançai ma jambe sur le côté pour le frapper mais il l'attrapa la laissant une seconde de trop entre ses mains douces. Je ne faisais plus aucun mouvement laissant mes yeux vagabonder sur son visage. Soudain, il attrapa le haut de ma cuisse nue me faisant me coller à lui. Il pressa ses doigts sur ma chair brûlante d'envie. Pourquoi, je me sens si influençable quand je suis avec lui.

Il faut que ça s'arrête. Pas quand nous sommes en plein entrainement. Il me faut juste trouver un moyen de pression. Mais quoi ? Je n'arrive plus à me battre et question stratégie, ce n'est toujours pas ça.

C'est là que me vient une fabuleuse idée. Les sensations. Comme le fait Peter, je peux jouer sur les tentations et les désirs. Les pulsions et les sentiments.