Chapitre 18 ✔️

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Le lendemain, je me réveillai brutalement et les fesses par terre, complètement abasourdie.

Mais qu'est ce que c'est que ça encore ? Un coup des enfants perdus ? Peu importe le responsable, ce n'est absolument pas drôle. Rouge de colère, je levai les yeux vers la cabane et découvris Peter et son petit sourire mesquin scotché au visage.

Comme c'est étonnant...

Définitivement de mauvaise humeur, je me relevai et essayai de dépoussiérer mon t-shirt. Peter m'a peut-être sauvé des griffes de Crochet mais il n'en reste pas moins infecte dans sa manière de se comporter avec les autres.

- Ça t'amuse de me pousser du lit pour me réveiller ? je l'interrogeai ironiquement.

- Tu es prête ? demanda-t-il en ignorant ce que je venais de dire.

C'est vraiment tout ce qui l'intéresse ? Savoir si je suis prête ? J'aurais clairement pu me casser un membre !

Toujours fâchée, je hochai la tête sans même lui accorder un regard.

Silencieusement je le suivis jusqu'à la rive, devant la cascade. Cette fameuse cascade où il m'avait surprise et où j'avais cru mourir de honte. Que de merveilleux souvenirs...

Légèrement anxieuse par la suite des événements, je me tournai directement vers la chute d'eau et observai la couleur fade que prenait l'eau aujourd'hui. Le soleil ne s'était pas levé et la forêt restait sans aucun doute plus noir que jamais. Tout avait l'air si froid et si sombre. Glacial...

Je pris alors mon courage à deux mains et me retournai vers Peter pour lui demander, s'il comptait me faire un de ces discours à mourir d'ennui. Malheureusement pour moi, j'eus très vite la réponse quand il balança son poing dans ma direction. Coup que j'esquivai, par chance, de justesse.

- Mais tu es malade ? Tu ne m'as même pas laissé le temps de m'attacher les cheveux !

- Parce que tu penses sincèrement que Crochet va attendre que tu te sois coiffée avant de te planter son crochet dans l'épaule ? ricana Peter avec le plus de mépris possible.

Je levai les yeux au ciel pensant qu'il exagérait quand même un peu avec ses méthodes décidément beaucoup trop barbare. Pourtant, pas le temps de lâcher un autre soupire : il envoya un autre coup.

J'arrivai de peu à les contrer. Ils les enchaînaient trop vite et j'étais bien trop débutante et faible. Les gouttes de sueur qui perlaient sur mon front et qui glissaient le long de mes tempes étaient révélatrices de ma fatigue naissante.

- Tu te défends trop, tu n'attaques pas assez. Imagine que je sois quelqu'un que tu détestes, lança Peter à peine essoufflé.

- Pourquoi imaginer quelqu'un d'autre ? Je te déteste.

Peter sourit à ma réponse. Il n'avait pas l'air très convaincu et semblait se moquer de moi ouvertement. Pour lui prouver que je ne plaisantais pas, je m'avançai et essayai de lui coller une droite, qu'il bloqua sans aucun problème avec sa main. Je grimaçai, déçue. Je pensais quand même pouvoir le toucher...

Avant que je puisse m'en rendre compte, il tira sur mon bras pour me retourner et colla mon dos contre son bassin tout en passant un de ses avants bras sous ma gorge me maintenant bien fermement. Mon corps percuta avec violence le sien, mon dos en compote.

Déterminée, j'essayai de me dégager, mais j'étais bloquée.

- On dirait que tu ne me détestes pas autant que tu le prétends, souffla Peter tout contre mon oreille.

Je sentis mes jambes se ramollir et ma respiration s'accélérer. Quel sentiment étrange... Un frisson de froid et à la fois une chaleur étouffante. Non, Eve... Tu ne peux pas le laisser gagner aussi facilement. Réfléchissons vite. Qui je déteste à part Crochet, sachant que Peter n'était pas une bonne motivation. Je fouillai dans mon esprit. Mon demi-frère ? Non, je ne détestais pas Lenny à ce point-là... Mon esprit se perdit jusqu'au soir de l'enlèvement. Et c'est là que je me souvins de Julian.

Mais si vous savez le pote à Gabin au Harry's à qui j'avais mis une belle droite !

Je me remémorai ses paroles, ses mots si crus et une violente colère m'envahit. Il n'avait pas le droit de me traiter comme un objet !

Avec toute ma rage canalisée sur un même point, je réussis à me délivrer de l'emprise de Peter. Il fut déstabilisé pendant quelques secondes ce qui me permis de reprendre le dessus et de le faire basculer en arrière.

La seule chose que je n'avais pas prévu, c'était qu'il m'entrainerait dans sa chute...

Son dos percuta sans ménagement le sol ce qui lui arracha un gémissement de douleur. Quant à moi, j'arrivai tant bien que mal à me rattraper sur les avant-bras, ce qui ne m'empêcha pas de retomber sur Peter. Ses mains s'étaient posées sur mes hanches et le fait que nos visages ne soient séparés que par quelques millimètres, ne faisait qu'accentuer ma gêne. Je sentis rapidement mes joues prendre une teinte légèrement plus rouge que la normal.

J'avais si chaud. Ses mains posées sur mes hanches me brûlaient malgré le tissu qui recouvrait mon corps. Je n'avais jamais ressenti ça et bien que je trouvais les brûlures en général très désagréables, celles-ci me paraissaient à la fois douces et électriques.

Les mots, questions et hypothèses se bousculaient dans mon esprit comme dans un océan en pleine tempête. Ma conscience de cessait de me chuchoter.

Garde la tête froide, ma vieille. Ce n'est pas le moment de montrer que toi aussi tu peux être faible et vulnérable.

Je ne suis ni faible, ni vulnérable. Je vais le laisser m'apprendre à me défendre et même à avoir l'avantage. Ensuite, je m'en servirais contre lui et je pourrais enfin partir d'ici avec Gabin. Il ne manquait plus qu'à trouver un moyen de voler. Ce n'était pas gagné mais j'allais y arriver.

Peter restait là, resserrant un peu plus son emprise sur mes hanches à chaque seconde me regardant dans les yeux comme s'il allait pouvoir y lire comme dans un livre ouvert.

- On dirait que ça à marcher, je finis par murmurer avant de me relever et de lui tendre la main pour qu'il puisse se relever.

Il la saisit et se mit debout à son tour, le regard sévère.

Je fronçai les sourcils : c'est quoi son problème. J'attendais une manifestation quel qu'elles soient de sa part mais rien. Il se contenta de sourire avec son air supérieur. Je déteste quand il fait ça...

- Bon demain, même heure. J'essayerais de voir si je peux te réveiller encore plus brutalement que ce matin, ricana Peter méchamment. Maintenant, je vais plonger sous cette cascade alors...

- Alors là non, pas question ! je le coupai. C'est moi qui y vais en premier ! Je suis trempée de sueur et je déteste cette odeur qui me colle à la peau. Et si je n'y vais pas tout de suite, l'odeur va être beaucoup plus résistante que celle du rhum.

- Je m'en fiche, rit-il encore plus. C'est moi qui passerais en premier à moins que tu ne viennes me rejoindre.

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Holà !
Omg c'est la première fois que je m'exprime sur cette fiction ! Bon je voulais tout d'abord vous remercier pr tous vos votes, commentaires et encouragements parce que sachez que cela me touche beaucoup et cela me motive à vous sortir un chapitre toutes les semaines !
Le 20 décembre, j'ai été classée 108 ème, et je peux vous dire que ça m'a juste fait un max plaisir alors encore une fois merci et je vous souhaite de belles fêtes de fin d'année !

Et à la semaine prochaine pr un nouveau chapitre. 😘

~ ErinePumpkin ~

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