Je me réveille alors que le soleil est déjà haut dans le ciel. Je n'ai jamais ressentis autant de soulagement à voir la jungle de ma fenêtre. Je me sens enfin libre.
Je me redresse dans le lit légèrement étourdie. Je suis apparemment seule...Je tire mes jambes des couvertures et pose mes pieds à terre sans me lever. Les cicatrices, elles ont disparu. Je touche mon visage et remarque qu'il n'y a plus aucune trace de ces dernières semaines. Du moins, c'est le cas physiquement.
Après quelques minutes, je décide enfin de me mettre debout quand je vois Peter dans l'encadrement de la porte. D'un signe de tête, il m'encouragea à essayer de me mettre debout, ce que je parvins à faire maladroitement. Une fois équilibrée, Peter s'approcha lentement et me détailla, une légère grimace au coin des lèvres. Il a l'air mal à l'aise...
- Tu es dans un état pitoyable, tu devrais aller prendre une douche...
Son regard dégageait quelque chose d'étrange, comme de l'inquiétude. Or, s'inquiéter pour les autres n'est pas sa philosophie. Pourtant, alors qu'il allait partir, je le retins.
- Attend ! Je...Je voulais te remercier de m'avoir sortie de là. Qui sait combien de temps cela aurait pu durer...
- Je ne l'ai pas fait par gentillesse, tu es une de mes filles perdues et je n'abandonne jamais ce qui m'appartient, renchérit-il immédiatement. En plus, je commençais à en avoir marre que Lucas me prenne la tête avec ton départ. De plus, tu manquais aux plus jeunes. Tu es comme une figure maternelle pour eux, ou quelque chose dans le genre. Enfin peu importe, au moins tu es saine et sauve. Va prendre une douche maintenant. Tu sens le rhum...
- Peter ? je demandai ignorant sa remarque sur le fait que je pus l'alcool de pirate. Je suis partie combien de temps ?
- Un mois et trois semaines... Sans te mentir, les deux premières semaines ont été un pur bonheur étant donné que je ne t'avais plus sur le dos. Tout était plus simple... Et je n'avais plus à supporter ton sarcasme et ton humeur insolente. Ensuite comme je te l'ai dit Lucas et Gabin ont commencé à me rendre la vie dure. Ils ne représentaient pas de menaces mais ils m'énervaient à jacasser constamment et à discuter mes ordres ! Alors j'ai envoyé quelques hommes dans la jungle et aux quatre coins de l'île. Ils sont tous revenus sans toi. J'ai même cru que tu t'étais faite dévorer par la seiche géante qui vit sur la plage où je t'ai laissé.
- Attends, je le coupai. Une seiche géante ? Sur la plage où tu m'as emmené la première fois et où je passe le plus clair de mon temps ! Et tu n'as pas jugé bon de me le dire ?
- Ce n'est pas le sujet, Eve... dit-il en levant les yeux au ciel. Au bout d'un certain temps, j'ai moi-même décidé de faire le tour de l'île. Mais je n'ai rien trouvé. Tu t'étais volatilisée, jusqu'à ce que je vois le bateau de Crochet derrière le Rocher au Crâne, hier soir quand je passais par la plage. Et là, j'ai compris. La suite, tu la connais.
Peter avait baissé les yeux à ses mots. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Il parait tellement vulnérable - comme tous ces enfants qu'ils enlèvent -. Je hochai simplement la tête lui faisant comprendre que je n'avais rien de plus à lui demander, avant qu'il ne parte, me laissant seule dans sa cabane.
Je n'y étais pas retournée depuis le jour de mon arrivée. Mes yeux se posèrent rapidement sur une petite chaise en bois où Peter avait laissé un jean et simple t-shirt bleu marine légèrement trop grand. Je n'avais d'ailleurs jamais compris comment faisait Peter pour m'obtenir des vêtements comme ceux-là, sachant que lui et les autres garçons perdus portaient des tenues aux allures d'hommes des bois. Où trouvent-il ces vêtements ?
Sans me poser plus de questions, j'attrapai les vêtements et filai vers la cascade. La chose la plus importante pour l'instant c'est de se débarrasser de cette piteuse odeur de rhum qui me colle à la peau.
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Neverland ?
FanficEve Powell est une jeune adolescente de 17 ans, des plus banales. Du moins, c'est ce qu'elle croyait avant d'être confrontée à plusieurs phénomènes qui entravèrent son quotidien. L'aventure ? Elle en avait toujours rêvé. L'adrénaline ? C'était pou...