Ulaïa

Chapitre 4.

Maintenant que toutes mes épreuves sont terminées, je vais enfin pouvoir me consacrer à ce que j'aime.

Une fois ma grand-mère partie, je remonte dans ma chambre et prend mon sac à dos que j'affectionne tant. J'y met mon appareil photo ainsi que mon bloc à dessin et les crayons d'art que mon père m'avait offert pour mes 15 ans. Je dévale les escaliers tout en nouant mes cheveux en un chignon défait puis, j'attrape mes lunettes de soleil et sors de la maison en fermant la porte à clé derrière moi.

C'est fou comme il peut faire chaud aujourd'hui, le soleil brille et les petites brises printanière sont rares et plus que plaisantes. Je déambule dans cette magnifique ville que j'affectionne tant. La musique qui résonne dans mes écouteurs me fait voyager dans un monde lointain où tout me semble réalisable.

Après quelques minutes de marche, j'arrive sur la rive gauche de la Garonne et m'aventure sur la butte recouverte d'arbres. Le soleil se faufile entre les feuilles vertes du début d'été. Je m'arrête sur une souche d'arbre qui offre une vue dégagée sur la ville rose et son fleuve. Vu d'ici tout semble si petit, si accessible, du Capitole à La Grave en passant par Saint-Sernin rien ne paraît être impossible à atteindre.

J'admire ce paysage un long instant avant d'en prendre plusieurs clichés avec mon appareil photo. Je passe ensuite beaucoup de temps à les modifier, les retoucher et trouver la photo parfaite que je pourrais reproduire ce soir sur ma toile blanche. Je m'assoie sur la souche et continue d'admirer la vue avec des yeux d'enfant émerveillé.

J'ai toujours aimé l'art en général, je suis passionnée par la beauté des choses qu'elle soit visuelle ou auditive. J'ai pour but de vivre de l'art, que ce soit la musique, le dessin, le graphisme, la photographie, la sculpture, ou je ne sais quoi d'autre encore, j'y arriverai.

Ma grand-mère va bientôt fêter ça soixante-dixième année et, pour l'occasion, j'ai pris l'initiative de réaliser son portrait lorsqu'elle avait mon âge. Elle était magnifique ma grand-mère à 18 ans, je ne pense pas avoir vu une aussi belle jeune fille qu'elle de nos jours. Il faut dire que maintenant tout est superficiel et rares sont ceux qui apprécie le naturel ou l'originalité bien marqué. Personnellement je me considère comme faisant partie des originaux bien marqués et je pense que mon style vestimentaire et ma couleur de cheveux ne peuvent que rendre cette affirmation plus vrai qu'elle ne l'est déjà.

Pour en revenir à l'instant présent, on peut réellement dire que je suis coupée du monde. Plus rien ne m'intéresse mise à part ma main qui griffonne le papier au rythme d'une chanson de Guns n'Roses. Plus j'avance dans ce dessin, plus la ressemblance avec ma grand-mère est flagrante et je peux dire que j'en suis très fière bien que ce ne soit, pour le moment, que des simples esquisses.

Je reste là jusqu'en fin d'après-midi. C'est au alentours de 17h45 que je redescend, non sans difficulté, la grande bute pour prendre le chemin du retour. Je marche très lentement pour me permettre d'écouter ma musique le plus longtemps possible. Je déteste couper une chanson, c'est l'une des choses les plus désagréables au monde à mon sens.

Je pousse la parte de chez ma grand-mère qui, à ma grande surprise, n'est pas encore arrivée. Je monte déposer mes affaires dans ma chambre lorsque la porte d'entrée claque signe que ma grand-mère est de retour.

-Kiana, tu es là? demande t-elle de la salle à manger.

-Oui, j'arrive Nanou, je descends, criais-je de l'étage.

Je range soigneusement mon carnet à dessin dans mon bureau pour que ma grand-mère ne le trouve sous aucun prétexte puis, je descend la retrouver pour l'aider à faire à manger.

-Alors qu'est ce que tu as fais durant mon absence? me demande t-elle en souriant.

-Oh rien de spécial, j'ai traîné à la maison, rien de très passionnant, lui répondis-je en coupant les tomates.

-Tu devrais sortir un peu, ça te ferai du bien, me dit-elle, tu pourrais peut-être appeler ton amie Lison, ajoute t-elle en me souriant.

-On verra Nanou je te promets, lui dis-je avant d'embrasser sa joue.
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Comme j'ai repris les cours aujourd'hui je ne sais pas comment je vais pouvoir publier alors il est possible que certain jours il n'y ai pas de chapitre. (laissez votre avis)