Ulaïa

Chapitre 15.

Tout le monde nous salut avec beaucoup de gentillesse alors je fais un effort pour être aimable.

-Ça vous dit d'aller boire un verre dans un bar par là? demande l'un des amis d'Olivio en souriant.

-Ouais carrément, avec plaisir, répond Lison toujours aussi souriante.

De mon côté je ne fais qu'acquiescer poliment sans rien dire. On prend alors la route du bar quand Lison commence à discuter avec un garçon dont je ne connais pas le nom pour la simple et bonne raison que cette information m'importe peu. J'aurai bien du m'en douter, c'est comme ça à chaque fois, elle fini toujours par trouver quelqu'un d'autre avec qui passer son temps et moi je me retrouve sur la touche. C'est une des raisons pour lesquelles je ne sort plus disons.

-Comment tu vas? me demande Olivio d'une voix douce.

-Comme toujours, je vais bien, lui dis-je sans vraiment le regarder.

-Ils ont l'air de bien s'entendre non? me demande t-il en regardant Lison et son ami.

-Ouais sûrement, enfin elle est comme ça en même temps, elle parle avec tout le monde et tout le monde l'aime, répondis-je en desserant un peu mon chignon.

-Tu es très élégante ce soir, me dit-il en me souriant.

-Merci, dis-je avec un mince sourire un peu contre moi.

-Mais, est ce que c'est un sourire que je viens de voir, dit-il en riant.

-Non absolument pas, tu as du te tromper, lui dis-je en détournant le regard un peu gênée.

On arrive au bar et on s'installe à une table pour boire un verre. Je me met un peu de côté toute seule en évitant les regards et en me contentant de répondre vaguement au questions qu'on me pose.

Après une bonne heure et demi assit à là terrasse de ce bar, le garçon nous propose de nous emmener au parc pour se poser tranquillement, ce que Lison accepte sans même me demander mon avis. Ça fais au moins un quart d'heure qu'elle évite mon regard parce qu'elle ne veut pas partir. Un peu malgré moi je suis le mouvement jusqu'au parc.

-Bon Olivio lâche ton portable, lui dit un de ses amis.

Il n'a aucune réaction tant il est absorbé par ce qu'il fait.

-Oh Ordonez tu m'écoute, ajoute son ami.

Il redresse la tête et tout se chamboule d'un seul coup en moi. Ordonez? J'ai bien entendu, ce n'est pas possible.

-Ordonez? dis-je d'un ton agacé.

-Oui c'est mon nom de famille, me dit-il sans comprendre ma réaction.

-Et merde, dit Lison en s'avançant vers nous.

-Ordonez comme Florian Ordonez? continuais-je en serrant les poings.

-C'est mon frère, tu le connais? me demande t-il en souriant.

-C'est une blague? Tu la fais exprès c'est ça? C'est quoi ton problème? commençais-je en hurler.

-Quoi? Mais de quoi tu parles? dit-il sans comprendre ma réaction.

-Kiana c'est bon, tu vois bien qu'il n'est pas au courant, me dit Lison d'un ton sérieux.

Je lève les yeux au ciel pour éviter de pleurer et jette un regard foudroyant à Olivio avant de m'éloigner du groupe pour rentrer chez moi.

-Kiana? me crie Lison derrière moi.

Je me retourne et attend qu'elle arrive en face de moi.

-Qu'est ce que tu fais là? me demande t-elle un peu énervée.

-Je rentre chez moi, dis-je sèchement.

-Pourquoi? me demande t-elle d'un ton froid. J'ai envie de rester moi, ajoute t-elle.

-Alors reste, lui dis-je énervée, reste mais ne m'oblige pas à rester. J'ai juste envie de rentrer chez moi d'accord? Tu peux le comprendre ça? dis-je très énervée.

Je n'attend pas quelle me réponde et continue ma route sans me retourner. J'avance seule dans les rues de la ville avec la rage et la tristesse qui monte en moi. Après tout je n'avais rien de particulier à lui reprocher jusque là je commençais même à le trouver plutôt gentil et il a fallu que ce nom de famille me remette les pieds sur terre. J'arrive enfin dans ma rue et me dirige vers la maison toujours aussi énervée.