Chapitre 10.

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-Alors tu trouves ton bonheur? me demande la personne à ma droite.

J'étais persuadée que c'était Lison mais, au vu de l'intonation de la voix, il s'agissait plutôt d'un garçon. C'est en tournant la tête sur ma droite que je m'aperçois qu'il ne s'agit pas de Lison, bien au contraire. Mais qu'est ce qu'il fait là encore, on dirait qu'il me suit.

-Olivio, tu me suis ou quoi? dis-je d'un ton glacial.

-Absolument pas, on dois sûrement aimer les mêmes choses tout simplement, dit-il assez fièrement.

-Je ne pense pas non, et encore moins en matière de musique, dis-je d'un air condescendant qui m'horripile moi même.

-Très bien, alors on va faire un petit teste, dit-il. Ça ne va pas être très compliqué je penses puisque tu a l'air d'aimer la musique vu ton regard quand je t'ai interrompue avec tes pensées, ajoute t-il en souriant sans me regarder, tu dois sûrement écouter énormément de styles différents, finit il.

En même temps qu'il analyse mon ADN musical, il attrape des cd à droite à gauche qu'il semble choisir avec beaucoup d'attention. Il s'éloigne ensuite un peu de moi pour aller dans le rayon d'à côté pour enfin revenir avec encore plus de cd.

-Allons-y, dit-il en souriant.

-Qu'est ce que tu cherches à prouver avec ça? lui demandai-je froidement.

-J'y viens très chère, dit-il en me faisant un clin d'oeil. Ce que tu vois là, c'est une petite sélection de ce que j'écoute et que, je suis sur, tu écoutes aussi, dit-il.

-Tu as l'air bien sûr de toi, lui dis-je avec mépris.

-Regarde pour toi même, dit il, mais attention, interdit de mentir, je le serai de toute manière, ajoute t-il fièrement.

Je m'approche de lui et de sa pile de  cd et commence à les examiner avec attention. Parmis eux il y a Jacques Brel, IAM, Guns n'Roses, Orelsan, Claude Nougaro, Roy Hargrove, Jimi Hendrix, Ben Harper, Mano Solo, Manu Chao et mêmes Charlie Parker. Autant vous dire qu'il a touché dans le mille. Je ne montre aucun signe de satisfaction ou de plaisir à la vu de ces cd merveilleux.

-Ouais, il y en a deux, trois qui sont pas mal mais de là à dire qu'on aime les mêmes choses non, dis-je sans le regarder.

Il ne me répond pas quand Lison arrive de nul part et entour mes épaules de son bras.

-Bonjour, dit-elle en souriant à Olivio.

-Salut, lui répond-il.

-Mais, tu les as déjà tous ces cd Kia, me dit Lison en les examinant.

-Je croyais qu'on avait dit pas de mensonges, dit Olivio avec un léger sourire malicieux.

-Ça va, qu'est ce que ça va changer de tout façon, dis-je très agacée.

-Excuse là, c'est pas trop son truc le dialogue, lui dit Lison et collant sa tête contre la mienne.

-J'avais bien cru comprendre oui, répond-il en me regardant.

-Bon génial aller salut nous on doit y aller, dis-je en tirant Lison.

J'ai à peine fait quelques pas pour m'éloigner à contre coeur de mon rayon favoris que je suis retenu.

-Kiana attend, me dit Olivio en me retenant.

-Quoi? dis-je froidement.

-Tu devrais écouter ça, je suis sur que tu adorerais, me dit-il en me tendant un cd d'Ibrahim Maalouf.

-Merci mais non merci, dis-je alors que le cd me tente beaucoup.

Je tourne les talons et m'éloigne de lui en essayant de sortir de la fnac le plus vite possible. Je sais très bien ce qu'il m'attend à la sortie, Lison ne va pas se gêner pour me faire subir un de ces interrogatoire dont elle seule à le secret. Je sais que je suis sûrement dur avec lui mais, il faut ce qu'il faut pour qu'il me lâche le basket.

-Pourquoi tu fais ça? Et puis c'est qui ce gars? Tu le connais comment? s'empresse de me demander Lison.

-Je le connais du bac on était dans le même lycée mais rien de plus, enfin je lui ai peut-être mis mon poing dans le nez hier, par accident évidemment, dis-je sans avoir vraiment envie de répondre.

UlaïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant