Chapitre 23.

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Je me lève à mon tour et monte dans ma chambre sans aucun mot. Je reste enfermée à l'intérieur jusqu'à ce qu'Olivio viennent frapper à ma porte piur me dire qu'il s'en va. J'ouvre la porte de ma chambre timidement et appuye mon épaule contre l'encadrement de la porte.

-Je vais rentrer, me dit-il avec un léger sourire.

-D'accord, répondis-je e' regardant mes pieds.

-Kiana, dit-il en me relevant le menton. Si tu as un problème tu peux m'appeler d'accord? ajoute t-il calmement.

-J'ai pas besoin d'aide, dis-je un peu trop sèchement.

-D'accord je comprends, dit-il avant de commencer à descendre les escaliers.

-Olivio attend, dis-je en rentrant à nouveau dans ma chambre.

Je prend le dessin sur mon bureau et me dirige vers lui.

-Tiens, dis-je en lui tendant le dessin.

Il le regarde un long moment avant qu'un sourire n'apparaisse sur son visage.

-Merci, il est magnifique, me dit-il en redressant la tête.

-De rien, dis-je satisfaite avant de retourner m'enfermer dans ma chambre.

Je reste cloîtré dans cette pièce que j'aime tant jusqu'au lendemain où je descends prendre mon petit-déjeuner dans le salon. Je n'ai aucune nouvelle de Lison depuis l'incident de la veille mais, j'estime ne pas avoir à faire le premier pas. Je fais cuire mes oeufs quand je reçois un appel d'Olivio. J'hésite quelques instants avant de raccrocher un peu à contre cœur. Je sais que c'est méchant de lui faire ça alors qu'il a été tellement gentil mais, les événements récents avec Lison  me prouve une fois encore que même les gens qui ont l'air bien intentionné nous blesse un jour ou l'autre. J'avoue le faire par pur égoïsme, c'est vrai mais, c'est ma décision et je ne changerai pas d'avis.

Je passe la journée seul chez moi et mon portable ne cesse de sonner sans que je ne réponde une seule fois. En fin d'après-midi, je me décide enfin à sortir prendre l'air. Je marche d'un pas lent dans les rues de la ville sans m'arrêter, en suivant simplement le rythme de la musique qui fait vibrer mes tympans. Je suis plongée dans mes pensées quand je m'arrête brusquement devant le cimetière où sont enterrés mes parents. J'hésite quelques instants avant de pousser la grille de l'entrée et de pénétrer à l'intérieur de ce lieu d'une tristesse folle. Je déambule entre les allées de pierres tombales jusqu'à m'arrêter devant celle de Joséphine et Fabian Delones qui sont mes parents adoptifs. Immédiatement, je remarque un énorme bouquet qui semble avoir été posé là il y a quelques heures seulement. Avec ce bouquet magnifique, il y a une petite carte où je peux lire: "Je suis désolé, rien ne me pardonnera jamais.". Une larme coule le long de ma joue avant de venir mourir sur mes lèvres très légèrement entrouverte. Je ravale ma tristesse et après avoir voulu le jeter le plus loin possible d'ici, je prends la décision de laisser le bouquet sur la tombe.

De retour chez moi, je prends mon ordinateur et tape "Florian Ordonez" dans la barre de recherche en espérant tomber sur une photo. Un nombre incalculable de pages Internet sont à ma et la plupart me rapporte à Bigflo et Oli, le duo de rappeur que j'avais écouté quelques jours auparavant. Pour en savoir plus sur cette histoire, je clique sur une des photos qui s'affichent et reste choquée par ce que je découvre.

-Olivio? dis-je en chuchotant.

En effet, la photo montre un jeune homme mince avec une casquette sur la tête et, à ses côtés, il y a Olivio ou plutôt Oli puisque c'est comme ça qu'il se fait appeler. C'est dingue, pourquoi est-ce qu'il ne m'a rien dit ? Je n'arrive pas à savoir si je lui en veux ou non. Je ne sais même pas comment réagir à ça. Par curiosité, je vais sur YouTube et cherche d'autre musique d'eux. Je clique sur l'une d'elle qui porte le nom de Monsieur tout le monde et j'attends que le morceau charge avant de l'écouter.

UlaïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant