Chapitre 4

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– Mon sang me monte à la tête, râlais-je, tandis qu'il descendait la dernière marche d'escalier.

– Nous sommes finalement arrivé, j'espère que l'attraction vous a plu, répliqua-t-il, avant de me faire basculer de l'autre côté.

Désormais sur mes jambes, je lui lançais un charmant regard noir, rempli d'amour et de joie.

– Vos parents vous attendent, dépêchez-vous, reprit-il, en posant une main dans mon dos.

Je me retournais brusquement, lui retirais sa main et la giflais par la même occasion.

– Nous ne nous connaissons pas. Nous n'allons pas nous connaître davantage, alors je vous prie d'arrêter vos gestes malsains et de vous tenir à environ cent mètres de moi, déclarais-je, en le fixant, furieuse.

Il haussa un sourcil, laissant un petit sourire marquer ses lèvres et sa charmante fossette apparaître.

– Croyez-moi, nous n'allons pas tarder à faire ample connaissance. Maintenant allez y ou ma main reviendra se loger dans votre dos, reprit-il, en ne me quittant plus du regard.

Je secouais la tête de droite gauche, puis m'empressais de me retourner et de partir en direction du grand salon. L'autre me suivait, évidement, ses chaussures claquant contre le sol. Plus tard nous rentrions dans la pièce et je ressentis un léger pincement au cœur en voyant toutes ces valises ranger sur la gauche.

Cependant je ne laissais rien paraître sur mon visage, puis me rapprochais d'eux, les bras croisés contre ma poitrine. Dès que ma mère aperçut monsieur le mannequin, derrière moi, elle s'empressa de le serrer dans ses bras.

- Je vois que Esteban t'a finalement ramené à la raison. Tu verras Ruby, tout va bien se passer, me chuchota mon père, en posant une main sur mon épaule.

C'est vrai. Mais quel super héros cet Esteban, oh la la...

–J'ai encore le temps de préparer mes valises, ou est-ce trop tard ?  Lui murmurais-je à l'oreille, en voyant le... prétendu Esteban me fixer.

Il a un problème avec moi, lui.

–Désolé ma chérie. J'essayerai de prendre de tes nouvelles toutes les semaines, même si cela s'avérera compliqué. Ne sois pas triste, je vois bien que tu le caches... Continua mon père, avant de me prendre dans ses bras.

Je laissais tomber ma tête sur son épaule, en serrant sa chemise entre mes doigts.

– Essaye de limiter les bêtises, ma puce, me chuchota-t-il encore, en prenant ma main dans la sienne.

–Je pense que ça va être difficile d'en faire étant donné que cet homme sera mon babysitteur attitré." Soufflais-je, en me séparant de son étreinte.

Mon père m'offrit un grand sourire, en acquiesçant lentement de la tête.

Et oui, je vais vraiment être surveiller comme un enfant...

Quelques minutes plus tard, mes parents étaient sur le point de partir. Ma mère me serra longuement dans ses bras, en me murmurant comme à son habitude de ne commettre aucune bêtise. Je lui avais évidement fait la promesse de me calmer, alors que je savais que ce serait difficile de m'y abstenir.

Mon père me câlina encore et encore, et je me retenais de laisser apparaître mon visage triste. Je leur offrais de petits sourires, tout en leur souhaitant un très bon voyage. Finalement ils quittèrent le château, me laissant seul avec les gardes, Matteo et... Esteban.

– Ça va aller ? Vous m'avez l'air d'être triste à l'idée de quitter vos parents, me souffla une voix grave, près de mon visage, tandis que je me retournais.

– Qui ne serait pas triste de quitter ses parents et qu'ils se retrouvent à des milliers de kilomètres ? Continuais-je.

– Je serai là, vous savez dit-il d'une voix étrangement douce, en faisant un pas en ma direction.

– Justement, cela ne me rassure pas, répliquais-je en levant les yeux, pour rencontrer les siens.

Un sourire sincère venait aussitôt apparaître sur son visage de mannequin.

– Nous allons bien nous amuser, vous savez, ajouta-t-il plus tard.

– C'est sûr que je vous vois très bien faire de la patinoire avec moi sur du liquide pour sol, hum, complétais-je, en levant les yeux au ciel.

Un rire grave s'échappa de sa gorge, faisant accélérer les battements de mon cœur.

- Je cache beaucoup de choses, vous savez Ruby, dit-il après son ricanement, en me lançant un regard sérieux.

–Nous verrons cela. Maintenant si vous voulez m'excuser, j'ai des choses à faire, repris-je, en le contournant et en me dirigeant d'un pas précipité vers ma chambre.

– Vous ne me montrez pas mes appartements, Ruby ? L'entendais-je s'exclamer, alors que je m'arrêtais et me retourner.

– Vous les trouverez tout seul. Ce sera votre passe-temps, bonne soirée, répliquais-je en lui offrant un sourire faux.

**

Après avoir pris une douche, avoir changé de vêtements, je m'étais allongée dans mon lit. Le dîner n'allait pas tarder à arriver et je me posais encore la question. : avait-il trouvé ses appartements ? Quelqu'un avait dû sûrement l'aider. Enfin... ce qui était étrange, c'est que depuis deux heures je n'avais eu aucune nouvelle de lui.

Je ne m'intéresse pas à lui, loin de là, mais je trouve juste cela très étonnant. Peut-être le reverrais-je à l'heure du dîner, qui sait... Je faisais taire les questions qui hantaient mon cerveau, en soupirant et en fermant les yeux. Mais soudain... Un bruit de porte se fit entendre.

Je me relevais en vitesse, mais mon cœur était à la limite de s'arrêter en voyant Esteban rentrer dans ma chambre. Toutes ses valises à côté de lui...

Était-ce une blague ? Une comédie de mauvais goût ?

–Excusez-moi pour le retard, je devais régler quelques affaires avant. J'ai finalement trouvé mes appartements et je les trouve très jolis, ceci dit
déclara-t-il, en me souriant.

– Mes appartements ? Répétais-je, outrée.

–Exactement. Il me semblait bien qu'ils se trouvaient ici. C'est assez grand et très moderne, cela me conviendra parfaitement, merci Ruby, continua-t-il, avant de faire rouler sa valise.

–Voulez-vous peut-être m'aider à m'installer, Ruby ? Me questionna-t-il en haussant un sourcil, l'air moqueur.

Ok. Il se fiche de moi celui-là.


**




( Merci énormément pour tous vos commentaires, c'est tellement adorable ! ) ♥️☺️

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant