Chapitre 35

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– Entrez voyons, ne restez pas planter là, s'exclama plus tard sa mère d'une voix très chaleureuse, en venant directement attraper ma main.

Je me laissais emporter, Esteban nous suivant par la suite. Je lui lançais quelques regards, mais je le regrettais aussitôt quand j'eus aperçu ce magnifique sourire et des yeux brillants marquer son visage. Il était ému. Il était heureux. Mon cœur avait l'air d'apprécier ce qu'il voyait, mes nombreux battements irréguliers me le rappelant très bien.

Quelques secondes plus tard nous rentrions dans cette magnifique demeure et il était vrai que l'intérieur était magique, tout comme l'extérieur.

– Tu as soif Ruby ? Tu as peut-être faim sinon ? Ou peut-être es-tu fatiguée ? Me demanda directement sa mère, très vite, alors que je souriais.

– Maman... Râla Esteban, en venant m'attraper par les épaules et ainsi me séparer de l'étreinte de sa mère.

– Tout va très bien, je vous remercie madame.

Soudainement sa mère s'avança pour me tirer la joue. Et son sourire venait aussitôt élargir davantage ses lèvres.

– Pas de vouvoiement mademoiselle ! Appelle moi Élise voyons ! S'exclama-t-elle, alors que j'acquiesçais timidement de la tête de haut en bas.

Cet enthousiaste et cette gentillesse me rappelaient vivement quelqu'un...

– Oui Élise... Dis-je tout bas, en essayant de lui faire un petit sourire.

Bon Dieu. Je crois que jamais avant, je n'avais été aussi stressée de toute ma vie et mal à l'aise. Alors que j'ai juste rencontré sa mère ; aussi simple que cela...

– Ma petite femme est timide, tiens tiens, intervenait encore Esteban, sous les rires cristallins de sa mère.

– Arrête !

Tous les deux laissèrent échapper un nouveau rire, ce qui me faisait involontairement lever les yeux au ciel. Ils se ressemblent. Aucun doute là dessous... Et ils sont complices, ça c'est sûr.

Plus tard sa mère m'attrapa encore une fois la main, en commençant à me faire une visite de cette grande et magnifique villa.

– Et moi ? Vous comptez me laisser ? Nous questionna Esteban à voix élevée, alors que je souriais malicieusement.

– Tu as tout compris Esteban. Bravo, répliquais-je en le saluant de la main, avant de le voir disparaître derrière un mur.

Au revoir mon mari adoré.

– L'amour fou, n'est-ce pas ? Me chuchota Elisa, un sourire en coin.

– N-nous ne sommes pas en couple...Répliquais-je, gênée.

– Oh, dommage... dit-elle, en me lançant un petit clin d'œil et en continuant sa visite.

Cette femme est très... enjouée.

**

La visite était enfin terminée. Je suis sûre que nous avions dû visiter cette immense villa pendant près d'une heure. Toutes ces pièces... Tous ces jardins... C'était absolument magnifique, c'était indéniable. Mais c'était extrêmement épuisant, aussi. Élise était vraiment très active et elle avait toujours un sourire radieux aux lèvres. Elle était vraiment adorable et je n'avais cessé de rire à ses blagues.

Il me tarde d'apprendre des choses croustillantes sur Esteban, oh ça oui...

D'ailleurs celui-ci n'était pas revenu, ayant sûrement trouvé un autre intérêt...

– Allons nous asseoir sur la terrasse, Ruby ! S'exclama sa mère encore souriante, en me reprenant la main.

Je lui souriais, puis me laissais encore et toujours guider par cette femme très dynamique. Arrivées dehors, immédiatement mon regard se posait sur quelqu'un, un homme qui ne se trouvait qu'à quelques petits pas de nous. Esteban. Le torse nu. Entrain de cueillir des pommes.

– Quel homme...Murmura Élise, en me donnant un petit coup d'épaule et en m'offrant un clin d'œil.

– Il fait juste cela pour nous impressionner. Au palais, je peux dire qu'il a d'autres préoccupations... Commentais-je, en admirant quelques mèches de ses cheveux châtains retomber sur son front en sueur.

Ah oui quand même...

– Ah oui ? Et lesquels ? Je suis très curieuse !

– Me jeter à la piscine... Venir me chercher en hélicoptère... M'enfermer dans une pièce...
Commençais-je à énumérer, avant de finalement me décider à m'arrêter.

– C'est un homme à tout faire, je l'ai toujours su.

Oh oui. Ça c'est sûr...

Esteban entendit immédiatement le rire communicatif de sa mère et le mien également.
Il descendait donc de l'échelle en bois pour venir nous rejoindre. Mes petites joues commencèrent à se colorer de rouge, en voyant ses légères perles de sueur glisser sur son torse. Arrivé à notre hauteur, Esteban venait malheureusement nous cacher le soleil, un étrange sourire en coin.

– Tu te crois dans les pubs télévisées pour faire cette démarche sensuelle, Esteban ? Demanda soudainement sa mère, alors que j'étouffais un rire tout bas.

– Maman... Souffla Esteban, en faisant un pas devant moi.

Aussitôt Élise m'attrapait par les épaules, en me faisant brusquement reculer.

– Pas touche, Esteban ! Tu es tout transpirant ! Allez hop, va prendre ta douche ! S'exclama-t-elle, alors que je voyais Esteban se décomposer littéralement.

– Mais je veux un bisou, moi.

– Ah non, non... Murmurais-je, encore très gênée.

– J'ai dit non, Esteban ! Répliqua aussitôt sa mère, en lui tapant l'épaule.

– Mais maman, enfin ! Je ne suis plus un petit garçon ! Râlait Esteban, en essayant de m'attraper par la taille.

Évidement sa mère lui donnait une nouvelle tape, tandis que je rigolais tout bas. J'adore cette femme, c'est officiel !

– Oui Esteban. Il faut écouter ta maman chérie et aller te laver.

Esteban commença à grommeler quelques paroles, mais il décida finalement de nous écouter et de rentrer quelques secondes plus tard dans la villa. Élise et moi nous nous regardions, un moment, avant de commencer à rire à ne plus s'en arrêter.

Pauvre petit garçon...

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant