Chapitre 28

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PDV Esteban

La pauvre. Est-ce que je suis allé trop loin ?

Son petit corps coula dans l'eau et j'avoue n'avoir pu retenir un rire. Puis deux. Puis trois. Des bulles commençaient à revenir sur la surface de l'eau, tandis que je voyais ses cheveux bruns flotter, ressemblant fortement à une méduse. Finalement Ruby sortit sa tête de l'eau, puis se dirigea vers le rebord, en commençant à toussoter.

Hum. J'en ai peut-être fait un peu trop.

Je m'empressais de m'approcher d'elle et de l'attraper en dessous de ses bras, pour ainsi la faire sortir de la piscine. Mais à peine l'avais-je secouru, tel un prince dans les contes de fées, que immédiatement elle me cria dessus, en me jetant de l'eau sur mon torse à l'aide de ses mains.

– Dégage ! Dégage ! Je ne veux plus te voir ! Tu n'es qu'un pauvre malade ! Hurla-t-elle si férocement, que je me reculais de quelques pas.

Je fus assez étonné de cet élan de colère, ne m'attendant guère à autant de violence de sa part.

– Allez viens Ruby, je vais te sécher, repris-je plus doucement, en essayant de nouveau une approche.

Énervée, Ruby se releva pour se diriger à grand pas vers mon ordinateur.

– Non ! Tu laisses tout de suite tomber cette idée grotesque ! " M'exclamais-je directement, en l'interceptant en moins de deux.

Mademoiselle essaya de se faufiler sur les côtés, mais je l'en empêchais de plusieurs mouvements. Finalement je récupérais mon outil de travail, en laissant échapper un profond soupir. Ruby me lança un regard, plutôt mauvais et elle se précipita par la suite à l'intérieur du palais. Je laissais échapper un second soupir, comprenant bien que j'étais allé un peu trop loin avec tout ça.

Heureusement qu'elle n'avait pu aller jusqu'au bout de son acte. Tout mon travail aurait pu être perdu. Mais le pire, était ce qu'il se trouvait dans ce dossier. Toutes ces photos. Toutes ces vidéos. Tout ce qui la concernait.

Je resserrais contre mon torse ce fameux outil, puis plus tard, je me décidais de regagner le palais.

**

Quelques heures plus tard et une Ruby encore énervée :

– Je t'ai préparé moi-même un gâteau au chocolat, regarde, continuais-je, en déposant la part de gâteau sur la table.

Dire que je n'ai jamais fait cela pour une femme...

Ruby haussa un sourcil, mais elle ne m'adressait aucun regard. Non, elle préférait fixer la télé. Cela fait quand même plus de deux heures que cette satané situation dure. Et oui. Déjà deux longues heures de supplice pour moi, évidement.

Et je le vis mal. Très mal.

Je décidais de prendre place à ses côtés, en pressant nos deux corps l'un contre l'autre. Mais Ruby se recula vivement, me laissant échapper un grognement. Je recommençais à me rapprocher d'elle, en venant faire tomber ma tête contre la sienne. Je posais ma main sur sa cuisse, en commençant ensuite à faire de petits cercles dessus.

– Pousse toi avant que ce ne soit moi qu'il le fasse. Et crois-moi, ça risque de faire mal.

– Je suis désolé. Je ne referai plus jamais cela. Pardonne moi, Ruby, déclarais-je, sincère et sérieux à la fois.

– C'est bien, dit-elle simplement en changeant de chaîne, montrant bien le fait qu'elle se fichait de moi et de mes dires.

– Allez excuse-moi, je t'en prie ; c'était juste une petite plaisanterie. Je ne compte plus le refaire, tu le sais très bien.

Immédiatement elle retira sa main de la mienne en la ramenant plus loin.

– Peut-être que demain je cesserai de te bouder pour ton acte complètement déplacé. Mais là, tu as perdu beaucoup de points auprès de moi.

– C'est un peu exagéré, non ? Demandais-je, en me rendant compte que cette femme pouvait être quand elle le voulait, une sacrée boudeuse assez têtue.

– Non. Je suis très susceptible monsieur.

Je levais les yeux au ciel, puis tournais légèrement ma tête. Je déposais un baiser contre son cou, puis remontais petit à petit jusqu'à son oreille. Je sentis ce frisson la parcourir, et j'en profitais donc pour continuer dans ma lancée. S'en suivit un petit tas de frissons, que je m'empressais de recouvrir avec mes lèvres, bien trop brûlantes de désir.

– Arrête... Gémissait-elle tout bas.

Je souriais contre sa peau, puis déposais un dernier baiser sur sa joue rosie. Je me relevais par la suite et je pouvais immédiatement remarquer que ses pommettes étaient devenues rouges. Je souriais encore, vainqueur et heureux, puis me retournais, prêt à partir.

Soudainement des bruits de pas se firent entendre et étrangement, un homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus, débarqua dans la salle. Il devait avoir vers les trente ans, je supposais. Néanmoins je ne m'attardais pas plus sur son physique, mais plutôt sur la façon avec laquelle il regardait mon Ruby.

– Hayden ! S'écria d'un coup Ruby, en se précipitant vers lui et en lui sautant dans les bras.

Une étrange colère venait m'accaparer, tandis que je voyais cet homme étreindre Ruby. Il me fixait, un sourire vicieux au coin des lèvres et une étrange lueur accaparant son regard. Immédiatement il embrassa Ruby, et je fus à deux doigts de lui sauter dessus quand je vis ce qu'il avait fait.

Il l'avait embrassé au coin des lèvres. Il avait été à deux doigts de toucher sa bouche.

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant