Chapitre 16

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– Pourquoi as-tu accepté ce travail ? Questionnais-je.

– Je te l'ai déjà dit ; c'est pour tes parents que je fais cela, répondit-il, en me fixant intensément.

– Il doit bien avoir autre chose, j'en suis sûre, soufflais-je, en prenant de plus en plus ce sujet très au sérieux.

Une lueur étrange vint marquer ses magnifiques yeux émeraudes, alors qu'il croisait ses bras contre son torse musclé. Évidement mon regard restait bien ancré dans le sien, ne voulant pas que mes pommettes deviennent rouges.

– Non. C'est juste un service, dit-il quelques secondes plus tard, dans un souffle.

– Un service... Répétais-je, en le fixant toujours.

– Promets-moi que cela est la réelle et pure vérité alors, repris-je plus tard, en le voyant tapoter nerveusement des doigts sur son siège.

– Tout cela... n'est que pure vérité, répondit-il tout bas, sans me lancer un seul et petit regard.

Quelque chose me disait fortement que cette réponse n'était pas tout à fait vrai. Néanmoins je ne cherchais pas à approfondir ce sujet et me retournais d'un mouvement.

Cet homme a l'air de cacher bien des secrets, non ?

**

Finalement arrivés au palais, je m'étais empressais de regagner ma chambre et de prendre une douche. Rester dans sa chemise blanche était assez chouette, mais il aurait pu se faire des idées étranges. Je l'avais donc mise au lavage, un léger pincement au cœur me prenant quand je l'avais mise au fond de la corbeille.

J'aurai peut-être dû la gard...
La brûler. Oui c'est ça Ruby.

Après m'être de nouveau changée, je m'étais dirigée dans le grand salon ; j'avais décidé d'appeler mes parents. Je savais bien qu'ils sont très occupés, mais entendre leurs voix m'aurait ferait très plaisir.

Enfin, si seulement un des deux avaient répondus à mes appels. Au bout du sixième appels, je m'étais résignée à abandonner.

Je me sentais attristé par ce malheureux constat. Je décidais d'arrêter ces appels et de poser mon téléphone sur le bureau. Je laissais échapper un soupir, puis partais en direction de la bibliothèque. Ne voyant pas le grand Esteban à l'horizon, j'accélérais le pas pour me réfugier dans cette pièce.

Arrivée à l'intérieur de celle-ci, je choisissais aussitôt un de mes comtes favoris, puis me laissais tomber sur le fauteuil. Très concentrée dans ma lecture, je ne vis que bien plus tard, qu'il était là. Encore et toujours. Il me fixait, évidement.

– Un problème ? Questionnais-je, en me replongeant dans ma lecture.

– J'ai eu ton père au téléphone, il y a quelques minutes. Il m'a expliqué que leur travail prendrait plus de temps que prévu, répondit-il, alors que j'essayais de ne pas montrer ma tristesse et ma colère.

Je vois...

– Est-ce lui qui t'a appelé ou bien est-ce toi ? Demandais-je rapidement, en fronçant les sourcils.

– Lui, pourquoi ? Continua-t-il.

– J'ai essayé de les joindre il y a quelques minutes déjà. Il ne t'a rien dit ? Repris-je, en soufflant.

– Non, désolé Ruby, rebondit-il, tandis que je laissais échapper un nouveau soupir.

C'est sûr qu'ils ont mieux à faire, comme toujours...

– Tu veux les rappeler ? Peut-être qu'ils sont libres désormais, tu sais, continua Esteban d'une voix douce, avant que je ne secoue la tête de droite à gauche.

– Non c'est bon. Ils me rappelleront bien un jour...

S'ils ont le temps pour appeler Esteban, ils auront peut-être le temps pour moi, un jour.

Un nouveau silence s'installa dans la pièce, avant que je n'entende un bruit de chaise. Je constatais avec plaisir que Esteban avait pris place dessus, et qu'il avait installé son ordinateur sur le bureau en bois.

– Je travaille. Je te surveille, déclara-t-il aussitôt, comme s'il avait lu mes pensées.

– Comme c'est gentil, dis donc... marmonnais-je en levant les yeux au ciel.

– Toujours là pour ma petite Ruby.

– Je te prie de retirer ce pronom possessif. Il me semble que nous ne soyons si proches que cela, rétorquais-je.

– Oui mon petit diablotin... Me souffla-t-il, en fixant désormais son écran.

Il est lourd.

– Puis-je te poser une question, Esteban ? Demandais-je, ce qui le fit lever les yeux de son ordinateur.

Il hocha de la tête, et j'en déduisais donc que je pouvais oser lui demander cela.

– Pourquoi je ne t'ai jamais vu ici dans le palais, alors que tu dis être un bon ami de mes parents ? Repris-je, alors que je le voyais me fixer d'une autre façon.

– Disons que je n'ai jamais eu le temps pour cela. J'ai été très occupé ces derniers temps et jamais je ne trouvais le temps pour venir les voir, me répondit-il finalement.

– Tu connaissais mon existence ? Continuais-je.

Il referma son ordinateur pour se concentrer sur moi

– Évidement que oui.

Mes parents sont très amis avec lui. Pourtant il n'est jamais venu ici. Je ne le connaissais même pas alors que lui me connaissait. Hum.

– Je trouve cela quand même étrange que mes parents n'ont jamais énoncé un seul mot sur toi. De plus, je n'ai appris que depuis peu ton existence, ajoutais-je immédiatement.

– Ils voulaient juste te faire la surprise pour t'annoncer la venu de ton super babysitteur ; aussi simple que cela, compléta aussitôt Esteban, tandis que je ne répliquais plus rien.

– Je te crois....

Tout cela est assez étrange, je le conçois bien. Mais ses petites réponses me conviennent ; on va dire ça pour le moment. Ne cherchons pas plus loin ; après tout, pourquoi me mentirait-il ?




**

( Merci pour vos commentaires et votes sur ce livre ; ça fait encore une fois très plaisir ! Et je voulez vous dire par rapport à la FAQ, que vous pouviez encore me poser les dernières questions sur ce chapitre ; j'y répondrais ce weekend je pense ! J'ai remarqué que la plupart des questions se ressemblaient un peu, donc si vous en avez d'autres en tête, n'hésitez pas ! Bonne lecture !) ♥️

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant