Chapitre 41

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PDV Esteban

– Tu es vraiment magnifique dans ce maillot de bain, lui avouais-je très sincère.

J'étais juste légèrement irrité par rapport à ce splendide tatouage qui était entrain de s'enlever tout doucement, mais bon...

Immédiatement mon petit bijou leva les yeux au ciel, en me donnant une légère tape sur l'épaule.

– J'ai fait exprès de choisir le moins mignon. Tu n'es vraiment qu'un sale menteur, Esteban. Tu m'avais dit que c'était une femme qui avait faite ma valise, gronda-t-elle, en soufflant.

– Cette femme s'est juste transformée en homme ; il n'y a rien de grave à cela.

– Je n'ai pas encore vu tout ce que tu avais mis dedans. Mais j'ai bien peur d'avoir des surprises. De très grosses surprises, soupira-t-elle, alors que je lui mettais son adorable chapeau sur sa tête.

Je m'emparais ensuite de la crème solaire, puis commençais à en étaler généreusement sur ses épaules.

– Je peux le faire toute seule.

– Oui, je le sais bien, répliquais-je en massant m ses épaules et en descendant un peu dans son dos.

Un peu plus, oui...

Ma mère était déjà partie se baigner et je pouvais donc en profiter pour déposer une série de baiser dans le cou de Ruby.

– Esteban... Soufflait Ruby, adorant visiblement mes douces caresses.

– À moi maintenant, renchéris-je, en lui tendant le tube de crème solaire.

Hélas je fus brutalement coupé de mes pensées, quand je reçus le tube crème solaire en plein sur le torse. Ruby se leva, me tira la langue, puis commença à s'avancer vers l'océan.

– Mais Ruby, enfin ! Je n'ai pas envie d'attraper des coups de soleil ! Tu dois m'aider !

– Débrouille toi, Esteban ! Allez, à toute à l'heure ! Répliqua-t-elle toute souriante, en me laissant bel et bien seul avec mon maudit tube de crème.

Je crois rêver...

Je poussais un grognement, puis ne prenais même pas la peine de m'en mettre. Après tout, si je ne peux pas profiter de ses douces caresses à quoi bon m'en mettre. Je me dépêchais donc de rejoindre ma petite femme adorée qui n'avait même pas voulu m'aider.

Arrivé à leur hauteur je m'empressais de mettre un pied dans l'eau, puis de les rejoindre.

– Esteban, tu n'as pas mis ta casquette ! Me grondait immédiatement ma mère, alors que j'entendais Ruby s'esclaffer.

– Maman c'est bon ! Je n'ai plus onze ans ! Râlais-je, en sentant un chapeau atterrir sur ma tête.

– Allez tiens bonhomme ! Il ne faut quand même pas que le petit garçon attrape un coup de soleil sur la tête ! Intervenait Ruby, avant de se diriger vers ma mère.

Toutes les deux se lancèrent un regard très complice, avant de se mettre à nager plus loin et donc, de me laisser.

Les femmes de ma vie sont beaucoup trop joueuses avec moi... Elles me mènent à la baguette, on dirait bien...

**

Quelques heures plus tard et de nombreux coups de soleil :

– Arrête de rire, grognais-je, en enfonçant ma tête sous le coussin.

– Oh ça va ma petite écrevisse ! Calme toi ! Il fallait y penser avant, aussi ! Maintenant... maintenant tu es rouge pivoine ! Recommença-t-elle à rigoler, alors que je jurais tout bas.

Ruby ne m'avait pas mis de crème solaire comme vous le saviez. Je ne m'en étais donc pas mis dans la logique des choses. Mais cela hélas, m'avait porté préjudice. Maintenant je vous demande : qui est-ce qui est devenu la risée de tous ? Moi, bien évidement. Je suis désormais rouge pivoine.

– Oh tu boudes ? Ne fais pas la tête mon amour, voyons... Reprenait Ruby par la suite, en se jetant sur le lit.

Je ne répondais rien quant à ses piques et laissais juste ma tête sous le coussin. Après tout, à qui la faute si j'avais désormais hérité de ce maudit surnom.

– Esteban, tu boudes ? Me demanda-t-elle tout près de mon oreille, en posant sa main sur mon épaule.

– Pars.

– Ne me fais pas la tête mon bébé... Tu veux que je te mette de la crème hydratante ? Me chuchota-t-elle contre mon oreille, je suis sûre toute souriante.

Néanmoins je ne répondais rien, puis quelques secondes plus tard je la sentis quitter le lit. J'entendis un bruit de fermeture éclair, puis aussitôt le lit s'affaisser de nouveau. Je comptais répliquer quelque chose, quand je sentais soudainement Ruby s'asseoir sur mon dos à califourchon...

– Tu comptes me masser ? Questionnais-je vivement, mon sourire revenant petit à petit.

– Je préfère ne pas te voir bouder. Je dois donc enclencher les grands moyens, répliqua-t-elle, avant que je ne sente ses douces mains commencer à me malaxer la peau.

Un frisson commença à longer ma peau, tandis que mon cœur s'accélérait légèrement.

Le paradis.

Je souriais, même niaisement, heureux et très content de voir ma petite Ruby si entreprenante.

– C'est parfait...

– Ne t'expose plus au soleil maintenant. Tu es vraiment bien marqué et je ne rigole pas.

– Oui mon infirmière chérie.

– Tu peux descendre plus bas, je t'en prie... Repris-je rapidement, en sentant aussitôt ses mains arriver au creux de mon dos.

– Encore... Répliquais-je, avant de recevoir un malheureux coup sur la tête.

– Je ne vais pas te masser les fesses, idiot.

Dommage...

– Je peux au moins avoir le droit à un bisou de réconfort ? Demandais-je comme un enfant, avant de me retourner et de la faire plaquer contre mon torse.

Ruby se leva légèrement à l'aide de coudes, mais je laissais cependant mes mains tenir sa taille. Elle me fixa un petit moment et encore une fois je me perdais dans ses yeux noisettes.

– Un. Je t'en prie, murmurais-je, en ne cessant de la fixer.

Ruby laissa échapper un soupir, mais décida quand même de s'approcher lentement de mon visage. Voilà. Nos bouches n'étaient désormais plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre.

– Tu écouteras mes conseils dorénavant, petite écrevisse ? Souffla-t-elle tout près de mon visage, tandis que j'acquiesçais vivement de la tête.

Dès qu'elle perçut mon hochement de tête, Ruby n'eut attendu plus longtemps pour écraser ses lèvres sur les miennes. Je souriais d'ailleurs contre celles-ci, en passant une main dans ses cheveux bruns.

Je commençais à vouloir approfondir notre baiser, et étrangement ma petite Ruby ne refusa pas. Non, elle commença même à me caresser le dos.

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant