Chapitre 24

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Esteban se décomposa, avant d'être pris d'une violente toux à ne plus s'en arrêter.

Pauvre bébé...

– Eh bien il faudrait peut-être consulter un docteur, mon cher Esteban, déclarais-je souriante, en me levant et en remuant bien comme il se le fallait mon petit popotin.

Évidement j'avais fait exprès de bien choisir cet ensemble, qui me donnait je l'avoue sincèrement, quelques jolis avantages à mon corps. Après avoir bien dandiné mes fesses et fait quelques pas d'une démarche très sensuelle, je m'empressais de me cacher sous les draps. Je tapotais ensuite le tissu, puis lançais un regard à Esteban.

– C'est l'heure de dormir. Ouste, repris-je, encore une fois souriante.

Soudainement Esteban se précipita dans la salle de bain et ferma la porte. Je continuais de sourire, triomphante et très heureuse d'avoir pu le berner à mon tour. Après tout il m'a bien cherché avec son corps. Je le cherche moi aussi. C'est simple et très efficace ceci dit.

J'attrapais quelques secondes plus tard la télécommande, puis commençais à me divertir. J'entendis la douche s'activer et je ne pus retenir un petit gloussement. Pauvre petit. J'en aurais très bien profité pour jeter à nouveau ses affaires dehors, mais étant donnée que j'étais sûre qu'il ne tarderait pas à quitter la chambre, je n'avais plus envie de me lever.

Et aussi, disons que j'étais fatiguée et que je n'avais qu'une hâte : dormir.

Voyant qu'il n'avait rien à la télé, je l'éteignais rapidement, puis me couchais. La porte de la salle de bain s'ouvrit finalement bien plus tard et étant assez curieuse, je retirais mon bras de mon visage afin de regarder un peu la scène.

Il rigole là, j'espère ?

– Ah non ! Pas de nudiste chez moi, non mais ça va pas la tête ! Criais-je aussitôt, en le voyant s'avancer jusqu'au lit.

Un sourire machiavélique venait étirer ses lèvres, tandis qu'il jetait d'un coup en l'air, sa serviette qui devait  normalement entourer sa taille. Je poussais un cri, puis remontais directement le drap jusqu'à ma tête.

– Bonne nuit mon petit Ruby, l'entendais-je ricaner, avant que je ne sente le lit s'abaisser.

L'ennemi venait de rentrer dans mon sanctuaire. Mais le plus terrible dans tout ça était qu'il était nu. Comme un petit bébé qui venait de naître. J'en étais sûre et certaine. Après tout, il venait de sortir de la douche avec sa serviette autour de la taille.

– Il fait vraiment chaud dans cette chambre, c'est quand même fou. J'espère que cela ne te gêne pas que je me sois légèrement déshabillé, Ruby, dit-il, alors que je sentais les draps m'être tirés de son maudit côté.

– Mon Dieu... murmurais-je, assez choquée de son comportement.

Je commençais à m'imaginer un tas de scénarios dans ma tête, en même temps d'essayer de trouver une solution pour m'échapper de ce problème. Mais j'entendis un bruit de froissement de drap, puis une jambe venir se coller à la mienne.

Je sursautais violemment, totalement surprise, et comme par hasard mon corps s'écrasa sur le sol, dans un merveilleux bruit. Je poussais un long gémissement, ne sentant plus ma pauvre jambe droite.

– Ruby ! L'entendais-je crier, avant qu'il ne saute du lit et ne vienne me rejoindre.

J'avais mal. Mais il fallait également que je protège mes yeux de ce spectacle. Je plaquais mes mains contre mon visage, en poussant un nouveau cri.

– Mais arrête de crier bon sang ! Les gardes risqueraient de débarquer ! S'exclama aussitôt Esteban, avant de me soulever.

Mais il est nu bon sang de bonsoir !

Je poussais un nouveau cri, totalement paniquée.

– J'ai un caleçon, tu peux te calmer Ruby, dit-il finalement, en me reposant sur le matelas.

Pardon ?

Je décidais de petit à petit ouvrir les yeux et qu'elle ne fut pas ma surprise en le voyant torse nu, mais néanmoins vêtu d'un caleçon noir. Oh, le bougre. Il m'avait eu. Sous sa serviette se cachait en vérité un bout de tissu.

Mais qu'il est malin...

– As-tu encore mal Ruby ? Me questionna-t-il l'air pressé, en posant ses mains sur ma cuisse droite.

Je laissais échapper un nouveau cri aigüe de surprise, en giflant ses mains.

– J'ai mal ! Cela ne se voit pas idiot de babysitteur ! M'énervais-je, en me reculant légèrement de son emprise.

– Je vais te chercher de la crème, dit-il, en enfilant à la hâte son peignoir.

– Je t'interdis de sortir vêtu de la sorte de ma chambre ! Que vont s'imaginer les gardes ! Criais-je aussitôt, en le voyant s'arrêter dans ses gestes et me fixer avec un sourire en coin.

Ce sourire...

– Tu as raison, Ruby. Il est préférable que je laisse de coté le peignoir, répliqua-t-il en balançant le fameux tissu et en partant de ma chambre.

Quoi. Quoi. Quoi !

Je lui aurais couru après, c'est certain. Mais cette cuisse m'interdisait vraiment de faire le moindre mouvement. J'étais cloîtrée sur ce lit, très furieuse de ce qu'il venait de se passer. Bon sang mais qu'il est énervant ! Je tapais sur le lit comme une enfant, en essayant ensuite de masser ma cuisse douloureuse.

Elle n'a pas apprécié le carrelage, c'est sûr. Dieu soit loué que ma tête ne l'avait pas touché. Cela aurait été merveilleux, hum...

Finalement je n'ai attendu que trois pauvres minutes, avant de voir Esteban revenir à toute vitesse dans la chambre.

Bon. C'est vrai. Il était inquiet.

– À qui la faute pauvre crétin... Me murmurais-je cependant, en le voyant s'approcher à grand pas vers moi.

Esteban me souleva d'un mouvement du matelas, afin de me mettre en position assise. Je croisais les bras contre ma poitrine, bien énervée. Esteban m'observa un moment, avant de grommeler quelques paroles et de partir attraper son peignoir. En moins de deux il me le fit enfiler, et j'avoue ne pas avoir été réticente sur ce coup là.

Il valait mieux être habillée qu'à moitié dénudée devant lui, comme je l'étais il y a peu. Pour la tenue en soie on repassera un autre jour, je pense. Après avoir resserré la ceinture de son peignoir, qui sentait malheureusement son odeur, Esteban commença à examiner ma cuisse.

– Tu vas hériter d'un bleu, dit-il en ouvrant le tube de crème, spécial réparateur de bobo.

– C'est entièrement de ta faute. Monsieur doit soit disant me protéger, mais il fait tout le contraire.

– Désolé. Je suis désolé. Je ne peux qu'acquiescer tes propos ; il est vrai que cela est de ma faute et je tiens à m'excuser sincèrement, Ruby.

– Je t'en veux énormément, sache-le.

– Excuse-moi, dit-il simplement, en commençant à étaler la crème sur ma cuisse.

– Tu m'énerves, continua encore mon impulsivité, très irritée c'est vrai.

– Je le sais, murmura-t-il, en s'appliquant soigneusement à sa tâche.

Après m'avoir massé la cuisse, Esteban partit dans la salle de bain se laver les mains pour ensuite revenir à sa place d'origine. Il m'observa un moment, tandis que je me faisais raison de ne pas admirer son torse. Plus tard il décida de revenir à sa place : à côté, collait contre moi.

Mais pourquoi est-il si collant...

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant