Chapitre 10

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Finissant de remplir certains formulaires, je commençais à entendre de plus en plus de bruit provenir hors du bureau. Mes sourcils se fronçaient, tandis que je me levais directement pour me diriger vers ces bruits incessants. À peine avais-je ouvert la porte, qu'une orde de garde passait sous mon nez, visiblement pressé.

J'en attrapais aussitôt un par le col, le stoppant directement dans sa folle course.

– Que se passe-t-il ? Demandais-je, les sourcils froncés.

– La princesse s'est blessée... Fut la seule parole qui venait de me faire perdre toute raison.

Je le lâchais, avant de suivre tous les gardes qui se dirigeaient à grand pas vers la salle principale. En à peine quelques minutes j'arrivais finalement dans cette pièce, ayant poussé tout le monde qui se trouvait sur mon chemin. J'ouvrais avec fracas la porte, et je sentis aussitôt mon cœur se mettre à violemment battre dans ma cage thoracique.

Trois gardes étaient là, autour d'elle. Matteo la secouait doucement par les épaules. Elle était allongée, les yeux clos, en maillot de bain...? Je ne m'attardais par sur ce détail, quand je sentis mon sang ne faite qu'un tour. Je me dirigeais à grand pas vers elle, furieux et totalement dépassé par ce que je voyais. Je l'a pris rapidement dans mes bras, sous les cris de certains gardes. Je leur lançais un regard noir, puis commençais à me diriger vers sa chambre.

– Tu n'as pas intérêt à mourir, Ruby, crois-moi, Soufflais-je contre son visage, de plus en plus inquiet de ne pas voir ses yeux noisettes me regarder avec sa hargne habituelle.

J'ouvrais la porte et déposais Ruby sur le lit. Ne pouvant la laisser dans cette tenue, j'attrapais à la hâte mon peignoir et la couvrais avec. Par la même occasion je m'emparais de mon téléphone, cherchant dans mes messages le numéro du médecin familial.

Voilà pourquoi son père me l'avait donc envoyé, il y a quelques heures...

Vous laissez seule cette femme pendant trente minutes et vous êtes certains la retrouver inerte contre le carrelage, qui était badigeonné d'un liquide visqueux et vert.

Cette femme est incorrigible...

Le médecin ne devrait plus tarder, désormais. Ma voix grave et mon intonation avaient sûrement dû lui prouver que je n'étais pas un homme très patient, surtout quand il s'agissait de sa santé... Je passais une main nerveuse sur mon visage, avant de me rapprocher d'elle.

Une jolie bosse était entrain de se former sur son front. Ses sourcils étaient froncés, des petits gémissements sortaient de ses lèvres. Même si je savais qu'elle n'était pas été grièvement blessée, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une forte inquiétude.

Plus tard le médecin arrivait, et en moins de deux il s'occupait de Ruby. Quelques minutes après il termina son auscultation, puis revenait vers moi.

– La princesse se blesse au moins quatre voir cinq fois par mois. Encore une fois, elle héritera d'une jolie bosse sur son front. Je ne vais pas pour fournir les médicaments, puisque vous trouverez à l'étage du dessous une infirmerie. Elle a été construite il y a un certain moment, étant donné les nombreux accidents de mademoiselle Ruby, déclara-t-il calmement.

Cette femme adorait faire des bêtises. Il était donc évident que l'on construise une infirmerie dans l'une de ses nombreuses pièces du palais...

Le médecin continua encore de me parler de petites choses, avant que nous nous serrions la main et qu'il parte de la pièce. Je me rapprochais une nouvelle fois du lit, laissant doucement glisser ma main contre sa joue chaude.

– Tu es pire qu'une enfant, Ruby... me murmurais-je, mon pouce faisant de petit cercles sur sa peau.

– J'ai vingt-deux ans. Je suis majeure depuis bien longtemps, entendais-je soudainement, alors que j'haussais un sourcil.

– Diablotin. Tu as bien mérité ta bosse, répliquais-je en lui pinçant sa joue.

Ses yeux s'ouvraient , laissant apparaître deux jolies prunelles noisettes. Ses sourcils se fronçaient aussitôt, avant qu'elle ne me tape la main et ne me la retire.

– Oust ! Pesta-t-elle, en se relevant.

Hum. Elle n'aurait pas dû...

Un gémissement s'échappa de ses lèvres, avant qu'elle ne retombe contre ses coussins. Elle posa une main sur son front, en poussant de nouveau des gémissements.

– La prochaine fois nous te laisserons gisante sur le carrelage, appréciant solitairement ta douleur et ta magnifique bosse, repris-je, en croisant mes bras contre mon torse.

– Non. Car tu devras me sauver. Après tout, tu es mon babysitteur, rétorqua directement Ruby, alors qu'un sourire venait élargir mes lèvres.

Tu n'aurais jamais dû dire ces phrases, diablotin...

– Je vais désormais te surveiller à chaque moment, chaque seconde, chaque minute et donc... chaque heure, complétais-je, en fixant ses joues rougir.

– Non ! Tu restes à ta place et tu me laisses tranquille !

– Comme bon babysitteur qui doit se respecter, je resterai désormais bien à tes côtés, continuais-je, avant de la rejoindre sur le lit.

– Tout le monde me considère comme un enfant, cela m'énerve, pesta-t-elle tout bas, en se tournant de l'autre côté.

Je laissais échapper un rire, puis contournais le lit. Je repris place dessus, puis je caressais ses cheveux bruns. Étrangement mademoiselle ne disait plus rien, se laissant donc faire.

– Tu n'es pas une enfant, loin de là, crois-moi Ruby. Tu es juste très distraite et assez active pour ton âge, c'est tout, essayais-je de rattraper, en cachant mon sourire.




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