Chapitre 45

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PDV Ruby

Et voilà, monsieur faisait la tête. Mon petit chéri adore bouder de son côté.

En même temps, à qui la faute !

Il devait être le seul à ne pas savoir que Larissa aimait les femmes. Même moi je l'avais su hier, lorsque j'étais allée chercher de quoi me rafraîchir. Il aurait pu réussir à me rendre jalouse. Oui, il aurait pu. Mais malheureusement il avait choisi la mauvaise personne et aussi, cette petite Larissa était une très grande joueuse.

Le petit s'était donc fait berner par tout le monde.

Et c'est donc pour cela qu'il n'avait décidé de reprendre la parole depuis le début du repas.

– Il boude, me chuchotait Élise à l'oreille, un sourire en coin.

- Était-il aussi comme ça, plus petit ? Demandais-je tout bas.

– Oui. Parfois, me répondit-elle, un sourire tendre aux lèvres.

– C'est un mauvais joueur. C'est amusant à regarder.

C'était son nouveau surnom, maintenant, oui. Car c'est vrai que la petite écrevisse n'était plus aussi rouge qu'hier, malheureusement.

– Il ne boudera pas longtemps, ne t'en fait pas, continua sa mère, en se levant ensuite pour aller chercher le café.

Esteban levait finalement ses yeux de son assiette et aussitôt il les posa sur les miens. Je lui faisais un signe de la main, suivit d'un grand sourire. Il leva les yeux au ciel, en marmonnant quelques phrases tout bas. Larissa me lançait un regard rempli de malice, en donnant une petite tape sur son épaule.

– Arrête de pleurer mon grand, c'était juste une petite blague ! S'exclama-t-elle, alors qu'Esteban lui lançait un regard noir.

– Le café est prêt, qui en veut ? Intervenait Élise, tandis que je voyais Esteban se lever et nous quitter.

Tout le monde se regardait, en se retenant fortement de rire. Pauvre chou.

– Je vais aller le voir, déclarais-je, en me levant à mon tour.

Élise acquiesça de la tête, puis je m'empressais ensuite d'accélérer le pas. Plus tard j'arrivais dans notre chambre et je le remarquais aussitôt allongé sur le lit.

– Tu boudes mon amour ? Questionnais-je toute souriante, en le rejoignant.

Esteban était allongé sur le dos, les bras croisés derrière sa tête et ses yeux fermés. Je souriais encore plus, puis je venais m'allonger lourdement sur son torse. Je croisais mes bras contre celui-ci, en fixant son visage faussement endormi.

Je commençais ensuite à lui pincer sa joue, ce qui le faisait enfin réouvrir les yeux.

– Arrête de bouder comme un enfant. Ce n'est pas grave de se faire avoir à son propre jeu, parfois, lui avouais-je, encore toute souriante.

– Tu aurais pu me le dire qu'elle aimait les filles. Cette femme m'a arnaqué, ronchonna-t-il, en m'encerclant finalement de ses bras musclé.

Je m'avançais sur son torse, puis posais ma tête contre son épaule. Je déposais un léger sur sa peau, puis un second.

– Tu n'étais pas obligé de faire cela, voyons. Je sais que tu aimes te venger, mais cela n'est parfois pas la meilleure des solutions, lui chuchotais-je, en sentant ses mains remonter sous mon t-shirt.

– Je me suis dit que si je te rendais jalouse, tu pourrais te rendre compte de tes sentiments déjà trop forts pour moi et ainsi, m'avouer le fameux je t'aime, reprenait Esteban, en essayant de défaire les ficelles de mon maillot de bain.

– Tu es vraiment amusant, dis donc... Lui soufflais-je, avant de me relever et de poser un doigt sur sa bouche.

–  Mais je serai la seule à décider quand je te dirais ces trois petits mots.

– Cela m'irrite, souffla-t-il, tandis que je décidais de l'apaiser en déposant un baiser sur son front.

– Pauvre bébé.

– Embrasse moi et je peux éventuellement devenir moins grognon, dit-il en remontant ses mains jusqu'à mes joues.

"– Hum. Je ne sais pas. Après tout tu comptais me laisser seule ce soir et partir au restaurant avec Larissa... Déclarais-je, en faisant mine de réfléchir.

– Et toi tu comptais réellement aller en boîte de nuit ?

– Je compte toujours y aller, d'ailleurs.

Esteban me poussa légèrement sur le côté, avant de se lever. Il s'avança jusqu'à la porte, puis la ferma.

– Des souvenirs me reviennent... me murmurais-je à moi-même, en le voyant revenir vers moi.

– Tu ne vas pas aller te trémousser avec des inconnus. Surtout que ma mère adore faire la fête ; où t'emmènerait-elle encore... Répliqua-t-il, en restant debout face à moi, les bras croisés contre son torse.

– Mais j'ai envie de m'amuser moi.

Un sourire séducteur se dessinait aussitôt sur les lèvres d'Esteban, tandis qu'il se pencha vers moi pour me voler un petit baiser.

– Nous pouvons nous amuser ensemble... me chuchota-t-il d'une voix sensuelle, tandis que je rigolais tout bas.

– Vraiment ? Et c'est quoi tes jeux ? Le Monopoly ? Les dominos ? Demandais-je, en prenant la même intonation de voix que lui.

– Je peux éventuellement te montrer si tu restes avec moi... dit-il, en appuyant ses mains sur le matelas et en faisant courir ses lèvres dans mon cou.

Plusieurs frissons s'amusaient à longer ma peau, tandis que je passais mes bras derrière sa nuque.

– J'ai aussi d'autres jeux en tête. Et le premier est d'aller m'amuser en boite. Allez au revoir, reprenais-je, avant de lui donner une tape dans le ventre.

Esteban se cambra aussitôt en moins de deux, et j'en profitais donc pour me faire la malle. Je me dépêchais d'ouvrir la porte, sous ses jurons m'étant bel et bien sûr destinés.

– Ruby ! Reviens ici ! Tu ne quittes pas cette villa, je te l'interdis ! Cria-t-il.

Je me suis mise à accélérer le pas dans les couloirs, mais évidement j'arrivais aussitôt dans un couloir sans issue. Esteban se rapprocha à vive allure de moi, avant de m'attraper en une fraction de secondes. Mon corps finissait sur ses épaules, alors qu'il me donnait une petite tape sur le postérieur.

– Je rigolais, oh la la. Je n'aime pas les boîtes de nuits et je voulais juste tester ta rapidité, avouais-je finalement, en m'accrochant tant bien que mal à son t-shirt.

– Mon Dieu mais que tu m'énerves... L'entendais-je souffler, en se pressant de rejoindre notre chambre.

Je pense que lui et moi avons d'autres plans plus croustillants pour ce soir...

Princesse Ruby Où les histoires vivent. Découvrez maintenant