Chapitre 14

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PDV Ruby

Je commençais à avoir de plus en plus chaud. Une pression plutôt forte se faisait ressentir autour de ma taille. Un souffle chaud venait chatouiller mon cou, faisant faiblement voler mes cheveux châtains. Je me remuais petit à petit, avant d'entendre un petit grognement.

Même scène...

Je m'arrêtais de bouger, puis ouvrais instantanément les yeux. Quelque chose était collé contre mon dos et plus tard, je me rendais compte que c'était... monsieur Esteban sagement endormi et collé contre moi.

Je commençais à me tortiller de droite à gauche, en posant mes mains sur les siennes. Voyant que mes poignets allaient mieux, j'enfonçais mes ongles dans sa peau. Tiens, monsieur me lâchait enfin, puis se retournait aussitôt. Chouette. Je me levais rapidement du lit, me dépêchais d'embarquer quelques affaires, pour ensuite aller me doucher dans une autre chambre.

Qui sait ce qui pourrait se passer si je restais ici...

Après m'être douchée rapidement, je rejoignais plus tard le grand salon. Mon sourire s'illuminait encore, en apercevant au loin sa grande carrure, toujours aussi droite comme à son habitude.

– Mon brownie ! Criais-je aussitôt, en venant l'encercler de mes bras.

– Bonjour Ruby. Tiens. Tu n'es pas avec ton babysitteur ? Me demanda-t-il, alors que je secouais la tête.

– Je l'ai enfermé dans une cave, répondais-je, en lui souriant.

Matteo haussa un sourcil, puis me tapota l'épaule.

– Dans ta chambre tu veux dire, reprit-il, un sourire en coin.

Je levais les yeux au ciel, puis me dirigeais ensuite vers les fenêtres. Une belle journée s'annonçait aujourd'hui ; le soleil se trouvait déjà bien haut dans le ciel.

– Ton petit sourire ne m'indique rien de bon, Ruby, déclara Matteo, alors que je me retournais.

– Je vais à la plage. Il fait bon. Au revoir ! M'exclamais-je en vitesse, avant de commencer à courir jusqu'à ma chambre.

Si je me débrouille bien : je rentre dans la chambre, je me dépêche de récupérer mes affaires, sans faire un seul bruit, ensuite je... et... mais c'est quoi ce torse ? C'est à qui encore ?

Je lâchais un petit gémissement, puis me reculais en me massant mon pauvre nez.

– Ne t'enfuis pas comme ça les matins, dit subitement une voix grave, alors que je sentais mes joues rougir.

– Tu peux mettre un haut, s'il te plaît, marmonnais-je, en détournant mon regard de cette douce tentation.

Ses yeux émeraudes me fixaient intensément, ne voulant plus me lâcher. Évidement monsieur ne voulait pas se retourner et aller enfiler un quelque conque t-shirt. Non, il restait là. Planté devant moi, l'air assez sérieux.

– Pourquoi courrais tu tête baissée, avec ce sourire aux lèvres qui en disait long sur tes pensées ? Me demanda-t-il, l'air très suspicieux.

Si je lui dis que je veux aller à la plage, il me suivra. Obligatoirement.

– Je viens d'avoir mes problèmes de fille, répondait mon impulsivité, alors que je le voyais froncer les sourcils.

– Tu es tachée ? Me questionna-t-il aussitôt, alors que je fronçais à mon tour les sourcils.

– Tachée de quoi ? Répliquais-je directement.

Esteban leva les yeux au ciel, avant de me contourner et de s'arrêter derrière moi. Derrière mon dos. Mais surtout derrière mes fesses. Je plaquais instantanément mes mains sur mon postérieur, en me retournant brusquement.

– Mais ça va pas ! C'est déjà assez gênant comme ça alors arrête ! M'exclamais-je, avant de le voir s'avancer vers moi et d'enserrer ma taille d'une veste qui se trouvait sur le comptoir d'à côté.

– J'avais presque oublié que tu étais une femme, excuse-moi, dit-il simplement, alors que je sentis un petit agacement s'emparait de moi.

"J'avais presque oublié que tu étais une femme."

Pardon.

Il est sérieux ? Il me prend pour quoi : un enfant, un animal, un elfe ? Non mais lui alors !

Je m'emparais directement de sa veste, puis le lui balançais aussitôt en plein visage.

– Excuse-moi mais l'enfant n'a pas le temps de papoter, elle doit aller faire des châteaux de sable sur la plage ! M'écriais-je encore en colère, en me dépêchant de regagner ma chambre.

Une fois arrivée là-bas, je me rendais compte que mon super babysitteur ne m'avait pas suivi. Tant mieux ! J'attrapais à la hâte un sac, puis le remplissais de quelques affaires. Je partais ensuite attraper mon maillot de bain et plus tard, j'étais enfin partie.

Enfin. Après avoir frappé quelques gardes qui se trouvaient sur mon passage, évidement...

**

Quelques heures plus tard.

Prélassée sur ma serviette de plage, le bruit des vagues venaient m'apaiser. J'étais assez étonnée de ne pas avoir vu débouler mon babysitteur attitré, mais bon. Après tout, il ne faut pas que je lui accorde trop d'importance. J'étais donc allongée sur ma serviette de plage, savourant le fait d'être enfin seule.

J'avais découvert ce petit coin il y a déjà quelques mois. Et quand j'avais besoin de me retrouver un peu seule, je venais pratiquement toujours ici. Seul Matteo connaissait cet endroit et heureusement. Après avoir bien profité du soleil, je décidais de m'octroyer une petite baignade bien méritée.

Je m'étirais, puis m'avançais à grands pas vers l'océan bleu qui m'appelait déjà. À peine avais-je posé un petit orteil dans cet océan d'eau, que je me rendais compte qu'un étrange bruit venait vraiment gâcher le bruit des vagues qui claquait sur le sable brûlant. Le bruit commençait à se faire de plus en plus fort. Et plus tard... je venais de me rendre compte que je connaissais bien ce bruit.

La blague. Un hélicoptère.

Un hélicoptère était naturellement entrain de se poser sur le sable, au loin, faisant voler de tous les côtés ces grains dorés. Mon visage se décomposait petit à petit, tandis que je me reculais davantage. Comment vous dire que mon cœur avait loupé quelques battements, en voyant un homme descendre de l'appareil.

Mais pas n'importe quel homme...
Non non non...

Une carrure très imposante reflétant un certain respect. Des lunettes de soleils noires posées sur son nez, recouvrant ainsi ses yeux émeraudes ; une bouche fermé signe qu'il ne souriait pas du tout, et des cheveux bruns qui se décoiffés au même rythme que les battements fréquents de l'hélice.

Un long frisson s'amusait à courir ma peau dénudée, alors que je me croyais un instant m'être perdue dans un clip de publicité. Qu'il était beau avec sa chemise blanche légèrement déboutonnée, et son pantalon en lin beige...

Ah oui quand même, pas mal...

J'aurais pu être un peu heureuse de le voir, mais malheureusement il s'était mis à accélérer rapidement le pas en ma direction, puis à commencer à me crier quelques jolies mélodies qui m'étaient gentiment adressées.

Hum. Oui, c'est sûr. Il a l'air d'être énervé.

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( Désolé de cette petite absence, mais j'avais un peu le besoin de me reposer haha ! 😊 Merci pour tous vos commentaires sur le dernier chapitre de TLV par rapport à ça, cela m'a vraiment touché. 💚 J'espère que ces petits chapitres vous plairont ! Et je voulais vous demander, si vous voulez que je fasse une FAQ ? Beaucoup de gens dise que je suis "mystérieuse" et cela m'enchanterait assez de répondre à quelques-unes de vos questions 😛.

Si vous voulez y participer, vous pouvez déposer les questions ici. Vous pouvez me poser ce que vous voulez, et j'aviserai d'en sélectionner quelqu'unes !

Voilà, c'est comme vous le voulez, je ne force personne 😂😆 : bisous ! ) ♥️

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