Cette partie vise à introduire la partie concernant les 20 types d'intrigues.
Une bonne intrigue est comme une énigme : elle pose des questions, y répond en en posant d'autres, et relance ainsi perpétuellement l'intérêt du lecteur.
Quand on écrit, on ne sait pas si la route qu'on prend sera la bonne, mais on sait en général où l'on va (ou tout du moins, où l'on veut aller). Il est important d'appliquer des structures à son œuvre.
Il faut néanmoins différencier histoire et intrigues : une histoire est la narration d'événements dans l'ordre où ils sont survenus ; une intrigue connecte différents éléments pour leur donner du sens, susciter des questions et des réactions. Une intrigue introduit de la logique, des rapports de cause à effet.
Aristote a théorisé ce que doit être une intrigue : une action unifiée qui crée un tout, composé d'un début, d'un milieu et d'une fin. Le début plante le décor, les personnages, et l'élément perturbateur. Le milieu introduit les péripéties, ce que les héros doivent affronter pour atteindre leurs buts. La fin comprend le climax de l'action et la résolution des questions laissées en suspens.
Les plus petits dénominateurs communs des intrigues
— De la tension pour alimenter l'intrigue.
— Des antagonismes pour alimenter la tension.
— Construire les conflits, leur donner de l'ampleur pour garder la tension tout au long de l'histoire.
— Les personnages doivent sortir changés des épreuves qu'ils affrontent.
— Quand quelque chose arrive, s'assurer que c'est vraiment important et mérite d'être raconté.
— Quand on introduit un élément qui aura son importance pour la suite, il faut le faire avec subtilité.
— Si la vie réelle est chaotique et pleine d'imprévision, une œuvre de fiction a besoin d'ordre et de règles (et surtout que l'auteur respecte lesdites règles). Elle a besoin de causes et d'effets définis.
— Les personnages principaux doivent accomplir les actions principales du climax.
La force directrice
Il faut se dire que chaque auteur a des méthodes, qui fonctionnent pour lui, mais peut-être pas pour les autres. Pour un écrivain, il est important de se connaître et de savoir ce qui marche pour soi.
Les intrigues peuvent être divisées en deux catégories
— Le corps : tout ce qui est relié à la force, la violence, la recherche de la supériorité... = Les intrigues d'action.
Tout est centré sur les péripéties, sur l'enchaînement des actions, sans grande interrogation morale et sans que le héros soit vraiment changé à la fin de l'histoire.
— L'esprit : Tout ce qui est relié à l'intelligence, la fraude, les coups fourrés... = les intrigues de réflexion.
Moins d'actions, plus de place accordée au chemin intérieur des personnages et à leur évolution.
Avant d'écrire, il faut commencer par décider ce qui est plus important pour nous : l'action ou les personnages.
Les structures profondes
On a toujours tendance à vouloir simplifier la morale, à tout voir en blanc ou en noir, au risque de tomber dans le cliché. Dans ces cas-là, la réponse est évidente, on sait pour qui on doit tenir et qui va gagner. Un bon auteur maîtrise au contraire les nuances de gris et sait poser les questions auxquelles la réponse n'est pas évidente.
Lorsqu'on écrit, on a tendance à penser qu'en temps qu'auteur, on est dieu. En réalité, l'auteur est plutôt un arbitre : il se tient entre des forces opposées, des personnages dont les objectifs divergent.
Le bon auteur ne prend pas parti pour un personnage, évitera de présenter la situation uniquement en faveur de l'un et en défaveur de l'autre, mais veillera à donner tous les éléments, à bien faire ressortir les dilemmes entre ce qu'il est juste de faire et ce qu'il faut faire.
Triangles
Trois est le nombre magique : avec trois personnages principaux, on peut rebondir rapidement, jongler entre les conflits et avoir de la complexité, sans se perdre.
Mais il faut se rappeler que le duo le plus dynamique reste l'interaction entre le personnage et l'intrigue. Depuis Aristote, les choses ont un peu changé : Aristote pensait que la personnalité déterminait les actions, or désormais, on considère que la manière dont le personnage agit détermine son caractère.
source : catherine-loiseau.fr
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