Un récit est toujours sujet à la critique, quel que soit le niveau de son auteur. De fait, les goûts des lecteurs sont multiples ! Cependant, tout lecteur est intransigeant sur un certain nombre de points. Prière donc de ne pas reproduire les erreurs suivantes !
Les détails et descriptions inutiles
Vos lecteurs n'ont pas besoin de connaitre une pièce ou un physique dans les moindres détails. De même, rien ne sert de décrire chaque action de vos personnages. Il est vrai que des descriptions très précises sont précieuses sur vos brouillons car elles vous permettent d'entrer vraiment dans le monde que vous créez. Mais la relecture vous permet de faire le tri en vous demandant quels sont les éléments essentiels. Votre récit doit être efficace et laisser une place à l'imagination des lecteurs. Faites-donc bien la différence avec des répétitions utiles, qui mettent en valeur un élément de votre récit.
Les répétitions et les évidences
Evitez de dire deux fois la même chose, même si vous pensez le faire sous des formes différentes. Une fois que le lecteur a obtenu l'information, allez de l'avant. Refusez également les évidences, qui alourdissent considérablement un texte.
Prenons deux phrases pour exemple : "Je suis allée au magasin hier. Dans le magasin, il y avait de nombreux livres". Vous l'aurez deviné, les lecteurs auront parfaitement compris que les livres étaient dans le magasin. Rien ne sert de préciser à nouveau "dans le magasin" dans la seconde phrase.
Soyez fluide !
Le verbiage
Le verbiage se rapporte à un discours abondant qui, finalement, n'apporte aucune information. Il peut survenir lorsque certains écrivains tentent de se donner un genre en utilisant de nombreux mots complexes et superficiels. Mais il est également très courant dans les brouillons, et ce quel que soit le niveau de l'auteur. L'écriture demande de la concision afin de garder l'attention du lecteur. N'accordez donc pas un paragraphe à ce qui peut être dit en une phrase.
Un dénouement terne
Vous avez déjà ressenti cette amère déception lorsqu'un récit captivant se termine de fort mauvaise manière ? Evitez donc d'infliger cette souffrance à vos lecteurs ! Cela donne l'impression que l'auteur s'est lassé de son projet et avait juste envie d'en finir au plus vite. Maintenez le rythme jusqu'au bout et terminez avec brio. Vos lecteurs seront plus enclins à lire votre prochain roman s'ils apprécient votre travail du début à la fin !
Voix active et verbes précis
Écrivez à la voix active. Trop de textes arrivent encombrés de ce genre de lourdeurs. Oubliez donc cette formulation ! Évitez les verbes faibles : « être » et ses variantes était, sont, est. Recourez à des verbes précis.
Par exemple, préférez "marmonner, confirmer, déduire, etc..." au lieu d'un simple "dire" (Voir tous les segments "Vocabulaire").
Choisissez le verbe le mieux adapté à la situation.
Montrer et ne pas dire
Pensa, se demanda, considéra, réalisa... sont à proscrire. Évitez d'être trop intrusif dans vos textes.
Exemple : Il réalisa qu'il avait atteint la limite. Il devait la tuer. Sans intrusion : La limite franchie, il devait la tuer.
Se rappeler que les parties du corps ne sont pas indépendantes
Les parties du corps ne peuvent pas agir seules. Rappelez que les membres ne bougent pas sans être attachés au corps du personnage.
N'écrivez pas : "Ses yeux parcoururent la pièce". Mais : "Sarah parcourut la pièce du regard".
Dans la version corrigée, notez que Sarah a provoqué cette action. Ses yeux n'ont pas agi de façon autonome ou indépendamment de sa volonté. C'est elle qui a provoqué l'action de parcourir du regard.
Toutefois, vous pouvez très bien utiliser ces métonymies (avec modération) pour représenter vos personnages et éviter des répétitions trop lourdes de "elle/il".
Cause avant effet, réaction avant action, erreurs de syntaxe
Une autre erreur que les éditeurs notent souvent, c'est que les auteurs évoquent la réaction à quelque chose – par exemple la peur – avant l'action qui la provoque ou bien décrivent la conséquence avant ce qui l'a provoquée.
Dans une phrase, si vous utilisez "quand, alors que, avant, pendant, jusqu'à ce que, après, depuis"... soyez certain d'écrire la cause puis la conséquence, ou l'action puis la réaction.
Parfois, il suffit juste d'interchanger les phrases pour y parvenir.
Exemple : Une forte terreur s'empara d'elle alors qu'elle avançait d'un pas lent dans le couloir. L'obscurité l'empêchait de voir où elle mettait les pieds et un grincement lointain la faisait frissonner. Erreur : Dites d'abord la cause de sa terreur et non après. Même si cela finit par revenir au même, il s'agit d'une erreur de syntaxe.
Ne pas hésiter à utiliser le langage corporel dans le dialogue
Au cours d'un dialogue, pour faire apparaître clairement celui qui parle, donner au personnage une voix caractéristique ou un signe particulier flagrant, utiliser des gestes distinctifs.
Pour cela, mettez par exemple un objet entre les mains de l'un de vos personnages. Utilisez-le de sorte que le lecteur sache clairement qui est en train de s'exprimer. Cette pratique permet :
- identifier celui qui parle
- créer une illusion d'action
Sachez que le langage corporel est une méthode extrêmement efficace pour toucher le lecteur.
Ponctuation
N'abusez ni des point d'exclamation ni des points de suspension. Sinon, quand vous en aurez vraiment besoin, ils manqueront de force.
Source : enviedecrire.com / aproposdecriture.com
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