Nous nous éclipsons le plus discrètement possible de la foule, qui commence à se disperser un peu pour goûter aux pâtisseries disposées sur les tables. Myra nous conduit dans un coin de la pièce où nous retrouvons James et Vladimir.
—Le seul moyen de regagner le hall est de rejoindre la salle à manger principale, explique James. Le seul problème c'est qu'il y a des valets postés partout, et qu'ils risquent de prendre note de notre départ.
L'idée que nous soyons surveillés de chaque côté m'oppresse.
—Nous n'avons pas le choix de toute façon, lâche Will. Alors profitons de l'inattention générale.
Nous sortons donc à la suite les uns des autres, avec un sourire en direction de valets, qui ne posent aucune question. Dans le hall, les grandes fenêtres nous apprennent que la nuit commence à tomber, alors que les dernières lueurs du soleil ne forment plus qu'un imperceptible nuage orangé à l'horizon. Une fois hors de portée du moindre regard, nous marchons aussi vite que nous le permettent nos tenues de soirée. Mes talons claquent sur le sol, et je me rends compte que Will et moi ne nous sommes pas lâchés la main depuis la fin de notre danse. Nous prenons la tête du groupe, et j'essaie de me remémorer au mieux l'itinéraire prit quelques heures plus tôt dans la journée.
—Que faites-vous ici ? nous interpelle une voix à l'autre bout du couloir. Vous n'êtes pas censés être au bal ?
Nous faisons tous volte face pour tomber nez à nez avec une femme de chambre à l'air surpris. Je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un si près du but. Je me creuse la tête pour trouver un mensonge mais je ne suis pas douée pour ça. Heureusement, nous pouvons compter sur Myra, qui feint un profond soulagement.
—En fait, nous cherchions les toilettes. Vous nous seriez d'un grand secours si vous nous les indiquiez. S'il vous plait, ajoute-t-elle poliment.
—Euh, oui bien sûr, hésite notre interlocutrice. Il y en a au bout du couloir de gauche.
Nous la remercions en nous dépêchons de tourner à gauche au bout du couloir, sous le regard encore suspicieux de la femme de chambre. Evidemment, une fois que nous sommes sûrs qu'elle est partie, nous faisons demi-tour pour emprunter le couloir de droite. Nous finissons par arriver devant la porte ornée de la mention « Bureau ». Je pose ma main sur la poignée.
—Tu es vraiment sûr de vouloir le faire ? m'interroge Vladimir en posant une main sur mon bras. C'est risqué...
—Je sais bien que fouiller dans le bureau du Président n'est pas sans risques, dis-je d'une voix calme. Mais j'ai besoin de m'assurer que nous ne faisons pas fausse route en pensant qu'il trame quelque chose dans notre dos. Je sais aussi qu'avec tout ce dont nous avons été témoins, les armes, il y a peu de chances pour que nous nous trompions mais... je crois que j'ai besoin d'y croire encore un peu. C'était mon idée, et je ne vous oblige pas à m'accompagner.
—Quelle idée ! lance Myra. Tu crois vraiment qu'on va t'abandonner ici ? Allez ouvre cette porte, qu'on commence à chercher !
Mon cœur bat la chamade quand la porte s'ouvre miraculeusement sur la pièce plongée dans le noir. Le fait que la porte soit ouverte dénote soit une grande paresse de la part du Président qui refuse de s'embarrasser d'une clef, soit l'absence de documents intéressants. Je me dirige vers le bureau en bois massif et allume la lampe posée dessus. James est resté à la porte pour monter la garde, pendant que Myra, Vladimir, Will et moi commençons à fouiller les placards et les tiroirs.
Je me charge du bureau présidentiel et ouvre un premier tiroir. Il ne contient que des stylos et autres objets de bureau. En somme, rien d'intéressant pour nous. Je le referme et en ouvre un deuxième, cette fois rempli d'une pile de dossier. Je feuillette frénétiquement les multiples pages agrafées entre elles. Rien. Troisième tiroir. Toujours rien.
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Anomalie [ EN RÉÉCRITURE ]
Ficção Científica"-Et pourquoi on n'essaierait pas quand même ? opposé-je. Vous avez vraiment envie de rester ici sans rien faire ? Pas moi. De toute façon, qui ne tente rien n'a rien et puis même si on se fait attraper en essayant de changer les choses, ça vaudrait...